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Führerprinzip et régression-chimpanzé du chef (du singe, si vous préférez...)

Démarré par JacquesL, 06 Février 2013, 08:15:32 PM

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JacquesL

Le 26/01/2013 08:47, jc_lavau a écrit :
> Le 26/01/2013 00:43, jc_lavau a écrit :
>> Le 25/01/2013 23:18, sedenion a écrit :
>>> Le 25/01/2013 21:26, Lovi a écrit :
Citer>>>> L'entreprise Bourbaki qui consistait à reconstruire la connaissance
>>>> mathématique à partir de rien (ou presque) était fascinante et
>>>> mémorable.
>>>>
>>>> Pourrait-on espérer la même chose pour la physique, c'est à dire un
>>>> exposé complet à partir de presque rien si ce n'est toute la
>>>> mathématique ?
>>>
>>> Le problème il me semble, c'est que si une entreprise comme Bourbaki
>>> peut s'appliquer aux mathématiques, ça aurait beaucoup plus de mal à
>>> s'appliquer à la physique. Les mathématiques sont par nature, disons
>>> "absolues" et de pures abstractions, toute proposition mathématique qui
>>> "tombe juste" (pour parler vulgairement), est vraie par définition, et
>>> même si une théorie ou un paradigme mathématique ne rend compte de rien
>>> du "réel", ou s'avère parfaitement inutile, elle garde sa pertinence en
>>> tant que construction originale opérationnelle. Or en physique, il ne
>>> s'agit pas de créer, détruire ou modifier des "mondes" et des
>>> "paradigmes" à volonté, il faut que ça "colle" avec la "réalité". Du
>>> coup en physique, on ne peut pas accumuler les paradigmes, on est obligé
>>> de les remplacer selon l'air du temps et les connaissances acquises au
>>> fur et à mesure (selon la religion à la mode aussi). Le volume de
>>> mathématique que vous écrirez aujourd'hui restera vrai demain. Le volume
>>> sur la relativité générale que vous écrivez aujourd'hui, il y a des
>>> chances qu'il soit bon pour la poubelle demain.
>>>
>>> Disons, plus simplement, que Dieu n'a absolument rien contre la théorie
>>> des ensembles, ça ne le concerne pas. Par contre, si vous dites que la
>>> terre est plate, Dieu finira par vous prouver que vous avez tort,
>>> c'est... mathématique.
>>
>> Ce matheux confond la physique avec la mathématisation de la physique
>> telle qu'il l'a apprise en classe.
>> Certes dans la mathématisation enseignée il y a beaucoup à redire et à
>> reconstruire, sédiments hétéroclites accumulés au cours des guerres de
>> chapelles des siècles précédents.
>> Mais là les mots de la fin sont à réserver à des didacticiens avertis.
>> Bon, sûrement pas à Jean-Louis Martinand, par exemple. "Avertis",
>> disais-je, et bon physiciens dotés d'un esprit de synthèse ET bons
>> ingénieurs connaissant les métiers utilisateurs, soucieux de rendre un
>> service de qualité.
>> A l'heure actuelle, les coutumes hétéroclites ne permettent aucun
>> parcours d'apprentissage cohérent, elles sont même franchement
>> fallacieuses, et coûteuses au delà de toute justification possible. La
>> mathématisation de la physique ne s'est donné aucun moyen de devenir
>> scientifique, ce ne sont que des coutumes, en droit coutumier, et trop
>> souvent farfelues, dépourvues de toute cohérence et de toute fidélité
>> aux faits.
>
> En tant que peuplade crispée sur ses privilèges, la peuplade des
> matheux est bien la dernière apte à faire un travail valide en
> reconstruction de la mathématisation de la physique.
> Premier privilège :
> Se dispenser d'acquitter ses dettes envers des millénaires de
> technologie, alors que ce sont ces techniciens qui ont dégagé quelques
> abstractions dont les matheux font présentement leurs bénéfices.
> Second privilège :
> Faire tomber leurs axiomes du ciel abstrait : "Imaginons que les
> borogroves emparouillent rapari et rapara"... Et si vous demandez des
> explications, c'est que vous êtes un débile, non mais !
> Troisième privilège :
> Se dispenser de tout fardeau de la preuve que l'abstraction répond au
> cahier des charges, du reste refuser tout cahier des charges, toute
> obligation sémantique, toute explicitation de l'éventuel processus
> d'abstraction, ce qui s'ajoute au refus de toute réalité extérieure sur
> laquelle on aurait à procéder à de l'abstraction pour un usage qu'on
> refusera aussi de définir.
> Quatrième privilège :
> Refuser d'expliciter aucun héritage de propriétés, aucune épreuve de
> réalité, aucun test de validité.
> Etc.
> La peuplade est Yahveh incarné, tout de même, c'est vrai quoi à la fin !

La régression-chimpanzé du chef sévit du reste largement autant en
physique qu'en maths. Partout où s'applique le Führerprinzip. Et encore
plus dans toutes les familles et tous les groupes et meutes reposant
sur un ou plusieurs secrets inavouables, l'héritage d'actes inavouables.
Dans l'affolement de percevoir leur dominance menacée (et tous les
privilèges qui vont avec), nombreux sont ceux qui compromettent
l'avenir de leurs proches et subordonnés pour des années, au réflexe,
sans imaginer devoir réfléchir avant d'agir.

Prenons la récente publication :
http://www.sciencemag.org/content/339/6119/554.abstract
Tout le protocole repose sur un fait publié par Louis de Broglie en
1923 (mais en français), et violemment censuré depuis 1927 par toutes
les institutions dominantes et tous les professeurs dominants en
physique fondamentale : toute particule avec masse a une fréquence
intrinsèque, qui dans le repère de la particule vaut mc²/h, et à qui la
transformation de Lorentz et la transformation de Fourier sont
applicables ; toute l'optique physique électronique s'en déduit, ainsi
que les variantes électronique et neutronique de la
radiocristallographie. Pour rendre compte des résultats
spectrographiques, il faut en plus la théorie du spin, donc l'équation
de Dirac pour l'électron.

La régression-chimpanzé sous stress est peu étudiée dans le domaine du
management, mais c'est un retard à combler. Les plus beaux exemples
sont cités par des gens préoccupés de sécurité. Exemple :
Citer> Je me prélassais près d'un poêle, seul et bien au chaud dans un refuge
> connu du Vercors, conscient que ces quelques mètres carrés de confort
> étaient une bulle de plaisir au milieu d'un déluge de grêle, de neige
> et d'eau prête à geler, en plein dans un brouillard intense, isolé sur
> un plateau désert. J'appréciais d'autant plus ce confort que je venais
> de passer une demi-heure sous la grêle pour atteindre le refuge. Ça
> arrive ces choses, début juin dans le Vercors.
> Et là la poignée de la porte a bougé. Zut, j'étais bien, tout seul.
> La poignée a bougé et fait du bruit, et bougé encore, mais n'a pas
> tourné et la porte restait close. Elle n'est pourtant pas bien dure
> cette poignée de porte. Je suis allé ouvrir en m'attendant à trouver un
> truc un peu louche. Effectivement, là dehors se tenaient deux mecs
> secoués de spasmes, tremblants de froid au point de n'avoir pas réussi
> à tourner tout seuls la poignée pour entrer. Ils se sont hâtés
> d'entrer, se sont défroqués et assis en slip devant le feu confortable
> que j'avais allumé 20 minutes plus tôt.
> "Ça aussi ça arrive, en juin dans le Vercors", me suis-je dit. Ce à
> quoi je m'attendais moins, c'est qu'une fois un peu réchauffés, c'est à
> dire une bonne demi-heure plus tard, les mecs ont vidé le contenu
> trempé de leurs sacs à dos pour le suspendre dans le refuge et le
> laisser sécher ; et diantre, il y avait là deux ponchos, deux vestes en
> gore-tex, et assez de pulls et de polaires pour équiper l'armée
> napoléonienne en Russie, ou presque. Et eux étaient là comme des cons à
> s'être laissés tremper dans leurs polaires légères. Il faut le faire,
> quand même ! Pis encore : les gars avaient un réchaud à gaz, de l'eau
> en quantité, des gamelles, bref de quoi faire une bonne boisson chaude.
>
> Pourquoi n'avaient-ils pas passé leurs vêtements alors que la grêle
> les battait depuis une heure et demi ? Pourquoi n'avaient ils pas
> utilisé l'abri d'une falaise surplombante le temps de se faire un thé
> salvateur ? Par connerie, pour sûr, mais ça fait un peu léger comme
> explication quand même.
> Le problème du randonneur qui se dirige dans un brouillard naissant
> vers un refuge qu'il croit bien connaître sur un terrain qu'il croit
> maîtriser, c'est qu'au début il ne se considère pas forcément dans une
> situation à risque, et continue à considérer comme réel le modèle de
> réalité qu'il a en tête.
> Son modèle mental de la situation peut se décaler par rapport à la
> réalité ... Si le gars n'a plus très bien les pieds sur terre, il ne
> va pas réussir à adapter sa représentation mentale à la nouvelle donne.
> S'il est fatigué, pressé d'arriver et de reposer ses guiboles
> fatiguées, s'il se focalise trop sur ce qu'il désire au lieu d'être
> dans l'instant présent, inconsciemment il risque de ne pas se donner la
> peine de faire un recalage salvateur.
> Il a en tête une situation imaginaire : "Il n'y a pas tant de
> brouillard que ça ; il y a cinq minutes j'y voyais bien, et puis le
> refuge est proche" et s'accroche à une situation future désirée : "être
> au chaud dans le refuge". On peut tous se tromper sur la distance
> réelle du refuge, c'est une chose banale. Par contre, ce n'est pas une
> excuse pour ignorer le reste de la situation, les choses que nos sens
> nous crient bien ostensiblement : le brouillard est là et il commence à
> tomber des grêlons et de la neige. Mais le mec se dit : "Pas la peine
> de me couvrir, dans deux minutes j'y suis, je ne vais pas perdre du
> temps ici dehors à ouvrir mon sac, chercher la polaire et la
> gore-tex... le temps que je fasse tout ça je pourrais déjà être arrivé
> au refuge".
> Et puis là ça commence à aller mal dans sa tête, parce que quelque part
> il se rend compte inconsciemment que son modèle s'éloigne de plus en
> plus de la réalité tangible. Il a le choix : il peut recaler le modèle,
> prendre en compte les données nouvelles. C'est une décision
> douloureuse, c'est désagréable de voir sa situation complètement
> changée en une fraction de seconde, le temps d'une décision, le temps
> d'une impulsion neuronale. Il peut être plus confortable de s'accrocher
> à une représentation mentale plus douce, où il ne grêle pas tant que ça
> et où le refuge n'est pas si loin. Et le gars continue à agir en
> fonction de son imaginaire, et à entraîner son pote dans une situation
> de plus en plus dangereuse.

Voilà, faut-il d'autres exemples pour vous faire comprendre ce qu'est
la régression-chimpanzé quand nous sommes sous un stress que nous ne
savons maîtriser ?
Résumons : sans le narrateur pour leur ouvrir la porte, ils mouraient
d'hypothermie à la porte du refuge qu'ils n'avaient plus la force
d'ouvrir. Depuis une heure et demie, ils s'étaient enfoncés dans la
tragédie, faute d'avoir recalé leur vision de la situation. J'ajoute
qu'il est fautif dans leur paquetage d'avoir les ponchos dans le sac
à dos. Poncho ou cape à bosse, en temps instable ou menaçant, il faut
l'avoir devant soi, par exemple dans une sacoche banane, ou dans la
poche de cuisse de son pantalon, pour pouvoir le déployer et le capeler
en quinze secondes, et le ranger à nouveau en deux minutes, selon les
averses, sans que cette décision puisse coûter. Une fois le porteur et
son sac abrités par la cape, il est facile de déposer le sac devant ses
pieds, abrité, l'ouvrir, y prendre la veste imper-respirante mentionnée
dans le récit, l'enfiler et la refermer, refermer le sac, et le
remettre dans son dos, le tout à l'abri sous la cape. Sauf blessure ou
glissade et chute dans un scialet ou un aven, la survie est alors
assurée pour plusieurs heures. Et les allumettes restent à l'abri de la
pluie, sous la cape...

Sauf que cet exemple ne vous donne qu'une idée fort édulcorée de ce
qu'est la régression reptilienne et agressive du chef de meute anxieux.
Les réflexes de meute, de chef de meute et de suiveur de meute
demeurent des compétences reptiliennes, leur ancienneté se compte en
centaines de millions d'années. Les réflexes de domination, de
soumission, de violence de meute contre un minoritaire (comme ce fut le
cas en 1927 au congrès Solvay, de la meute Bohr-Heisenberg-Born-
Knabenphysiker) n'ont guère changé depuis le Carbonifère, et leur
siège dans les noyaux gris centraux non plus. Les enjeux territoriaux
et de sélection sexuelle non plus n'ont pas changé, comme nous le
rappelle ingénument DeAnna Lorraine :
http://www.youtube.com/watch?v=PwImThhGilM

Depuis 1927, les copenhaguistes puis leurs héritiers devenus
hégémoniques refusent énergiquement de revoir leur vision de la
situation scientifique (et usent de violence contre les témoins
gênants). J'ai résumé leurs postulats clandestins et subreptices à
http://www.deonto-ethics.org/quantic/index.php?title=Microphysique_:_ondulatoire_ou_poltergeist_%3F

Le roman (fort proche des réalités) "Ouragan sur le Caine" et le
malheureux Lieutenant Commander Queeg vous donnent un bon exemple d'un
très mauvais capitaine, car submergé par ses angoisses déplacées,
jamais dans la situation présente.
http://en.wikipedia.org/wiki/Captain_Queeg
http://www.youtube.com/watch?v=ZlV3oQ3pLA0
On peut s'interroger là sur une autre responsabilité non abordée par le
romancier ni le film : celle de la bureaucratie de l'U.S. Navy qui
aboutit à donner un commandement au dessus de ses moyens à un officier
né sous une mauvaise étoile, et qui ne prend pas les moyens de le
diagnostiquer et l'amender à temps. Amender ? Hélas, moyens
intellectuels qui n'existaient pas encore en 1940, et qui ne furent
développés qu'en réponse aux urgences de la seconde guerre mondiale.

En milieu académique aussi, il n'est pas rare que des pouvoirs se
concentrent dans les mains d'un professeur ou chef de laboratoire en
dessous des besoins, et qu'on ne peut plus rétrograder au grade où il
serait à sa place.

Un des moyens utilisé pour sélectionner cette incompétence prend
environ une génération pour se consolider et devenir inexpugnable :
sélectionner les lauréats sur leur docilité à accepter des absurdités
et des fautes professionnelles obligatoires. Dans son état actuel,
l'enseignement de la quantique repose sur cette sélection par les
non-lucidités requises par la clique et son héritage constitué d'actes
inavouables depuis 1926 et 1927. La preuve de la censure par Van der
Waerden : Sources of Quantum Mechanics ; 11967, North Holland
Publishing Co. Amsterdam. Van der Waerden a éradiqué toutes les sources
hors-clique, excepté Albert Einstein 1917.

Nombreuses sont les autres pseudo-sciences qui utilisent les mêmes
astuces académiques (la cooptation de fait) pour se reproduire sans
corrections, mais il y faudrait un livre pour détailler les cas.

--
Le contrat social du scientifique inclut le mandat de se piloter
en exactitude : le système de production des connaissances,
il est présumé le piloter en exactitude et non en traditions, ni
en stratégies de pouvoir, ni en narcissisme, ni en corruption.