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Pourquoi le droit à la santé est une utopie (Elie Arié) :

Démarré par JacquesL, 09 Septembre 2010, 01:28:07 AM

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JacquesL

Pourquoi le droit à la santé est une utopie
Elie Arié - Tribune | Samedi 4 Septembre 2010
http://www.marianne2.fr/Pourquoi-le-droit-a-la-sante-est-une-utopie_a196943.html

S'il existe un domaine soumis aux choix comptables, c'est bien celui de la médecine. Face au coût croissant des traitements médicaux et au vieillissement de la population, la société ne pourra plus assurer un accès immédiat à toute forme de soins, estime Elie Arié. D'où la nécessité d'établir des priorités, hélas, dictées par des principes budgétaires.

CiterLa transformation des désirs en besoins, et celle des besoins en droits est le but de toute opération de marketing. En ce sens le marketing de la médecine a réussi au-delà de toute espérance puisqu'on s'autorise à parler de «droit à la santé» qui, en fait, est le droit aux soins, ce qui est plus réaliste et moins absurde.

Or le désir-besoin légitime de ne pas souffrir, de ne pas vieillir et de ne pas mourir est, par essence, illimité donc insolvable. Sachant le coût proprement vertigineux des techniques et des traitements qui se profilent dans l'avenir immédiat, sachant le vieillissement heureux de la population et l'accroissement des exigences de qualité, sachant le recours croissant à la médecine pour résoudre un nombre quasi-illimité de questions dont elle ne s'occupait pas autrefois (stérilité, contraception, angoisses justifiées, difficultés scolaires, problèmes de couple, esthétique, etc...), il est malhonnête de laisser entendre qu'on pourra assurer tous les soins pour tout le monde à tout moment.

«Je veux tout, tout de suite» a toujours été considéré comme une revendication pré-pubertaire. Il n'est jamais trop tard pour entreprendre d'engager sa propre puberté.
Il n'est jamais trop tard pour entreprendre d'engager sa propre puberté. Même si l'on se refuse à prononcer publiquement le terme de rationnement des soins, les choix de priorités,  de restrictions, de nos investissements, et de nos achats à l'étranger sont devenus inéluctables,même s'ils s'opèrent dans un non-dit qui favorise l'action des lobbies de toutes sortes plutôt que l'intérêt général.

Ces choix sont des choix de société... à la condition première que la société soit informée des exigences et des contraintes individuelles et collectives, des coûts et des résultats obtenus et attendus. Choix que nous savons parfaitement faire dans notre vie quotidienne entre nos différents désirs-besoins en fonction de notre budget, à moins de basculer dans l'impasse désastreuse du surendettement. Choix entre les exigences concurrentes de soins, de sécurité, d'éducation, de création d'emplois, de justice, etc... qui sont également jugées prioritaires : l'ennui, c'est que, quand tout est prioritaire, plus rien ne l'est.

Faute d'informations concrètes et chiffrées, la population et ses représentants mandatés ne peuvent que recourir à une maîtrise comptable du coût brut de la santé, des investissements et des dépenses de soins, en votant un «budget de la santé» dont le seul déterminant est le poids social de ceux qui, dégagés de toute responsabilité budgétaire et de toute analyse de l'utilité et de la qualité des résultats obtenus, en réclament toujours davantage avec le bruit le plus insupportable.