Pratiquer les vertus citoyennes

Sciences dures : Mathématisation de la physique => Microphysique => Discussion démarrée par: JacquesL le 01 Novembre 2006, 07:54:56 PM

Titre: Sciences et Avenir spécial chat de Schrödinger. Quel désastre !
Posté par: JacquesL le 01 Novembre 2006, 07:54:56 PM
78 pages de foutage de gueule.

L'histoire étant écrite par les vainqueurs, et l'histoire des sciences étant rédigée par les griots des vainqueurs, il lui arrive de se piéger dans leur arrogance, et d'exhiber qu'elle n'a qu'un crâne de boeuf.

Un numéro spécial de Sciences et Avenir vient d'en donner une éblouissante démonstration, sur 78 pages, consacrées à ce que les vainqueurs ont compris de l'apologue du chat, rédigé par feu Erwin Schrödinger en 1935. Dans leur arrogance, les vainqueurs ne se sont jamais aperçus à quel point Schrödinger se foutait là de leur auguste gueule.

Et Zénon d'Elée, il y croyait, lui, que jamais Achille ne rattraperait la tortue ?
Mais septante et un ans plus tard, les "sommités" convoquées par Sciences et Avenir ne se sont toujours pas réveillées de leur léthargie collective.

montmein69 a écrit :
> Il n'est question que du "miaou" dans le numéro spécial de
> Sciences et Avenir qui vient de paraitre.

> Tout le numéro est consacré au chat de Schrödinger ....


82-5+1 = 78 pages de foutage de gueule.
Même Lévy-Leblond ne tire pas son épingle du jeu, du moins pas davantage
que dans les quelques lignes page 80, où il présente le livre de Valerio
Scarani. Incapable pages 18 à 23 d'aller jusqu'au bout d'une réflexion,
immédiatement suspendue sans jamais risquer d'aboutir.

Françoise Balibar tire son épingle du jeu en tant qu'historienne, pour
son analyse stylistique des termes allemands utilisés dans l'original de
Schrödinger, mais pas comme physicienne.
Michel Bitbol se ridiculise systématiquement. Il a l'excuse de n'être
guère physicien.
Anton Zeilinger continue de se prendre les pieds dans le tapis, alors
qu'il est l'organisateur ou l'inspirateur d'expériences fort intéressantes.

Au moins Zurek et Zeh sont cités, pour la décohérence, mais jamais,
jamais John Cramer, jamais Wheeler ni Omnès... Un festival d'ignorance
érudite, érudite en pure perte.
Se foutre de la gueule des lecteurs à ce point, je ne l'aurais jamais
cru possible.
Et pourtant ils l'ont fait, de la page 5 à la page 82, tout le numéro
spécial.
Un festival d'anthropocentrisme à la Bohr :
Et que je te mesure, et que la mesure change etc., et que le psychisme
de Wigner, et que l'information, et que je détruis l'information, et que
moi, et que moi, et que moi,
etc...

Regardez l'encadré en haut de la page 58, du S&A du chat de
Schrödinger. Anton Zeillinger et Johannes Kofler y exposent une
variante de l'expérience de Stern et Gerlach, avec recombinaison des
deux faisceaux d'électrons. La preuve est faite que lorsque l'électron
est autorisé à passer par les deux voies simultanément, il retrouve
son plan de spin initial, yOz selon les notations de leurs figures
(illustration Sylvie Dessert).

Et comment concilier de tels résultats avec les concepts
corpusculaires ?
Oui, on peut toujours esbrouffer le chalant à coups de "information,
créer l'information, la mesure crée l'information
", etc. Mais au delà
de l'esbrouffe, expliquer ? Expliquer physiquement ?
Titre: Sciences et Avenir spécial chat de Schrödinger. Quel désastre !
Posté par: JacquesL le 18 Novembre 2006, 09:50:40 AM
Quantique pour les nuls + sottisier de la quantique, en chantier visitable.

Oui bon, cet article est scandaleusement inachevé. Les conditions deviennent de plus en plus défavorables. Mais du moins une ébauche est disponible sur vos écrans, à l'adresse http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/Quantique_pour_les_nuls.html

J'ai notamment profité de la naïveté des auteurs Wikipédia, pour mettre un de leurs articles au sottisier. Mes annotations sur la mythologie corpusculiste en usage sont surlignées de jaune.

L'Histoire bégaie, mais il lui arrive même de se répéter. On avait vécu le même phénomène avec l'Arche de Noé. C'étaient des moines crédules qui avaient le plus chargé la barque, en calculant la taille du bâtiment, et tous ses détails de technique palefrenière, en s'interrogeant si les moustiques et les termites avaient été embarqués ou non, en résolvant le difficile problème des marsupiaux d'Amérique et d'Australie, dont jamais les rédacteurs de la Genèse n'avaient entendu parler... Sans parler de l'Okapi...

Les comptes-rendus d'expériences contées gravement en "which way" jouent le même rôle que ces naïfs défenseurs du Deutéronome : charger la barque au point de la couler...
Titre: Le théorème d'Emmy Noether
Posté par: JacquesL le 14 Décembre 2006, 01:19:33 PM
Le théorème d'Emmy Noether

Un théorème essentiel de la physique est dû à Emmy Noether.
Il généralise les quantités conjuguées de Hamilton (travaux de 1834) et énonce que les conservations principales de la mécanique sont logiquement équivalentes à des invariances par certaines symétries :
Conservation de l'énergie mécanique = invariance par translation dans le temps.
Conservation de l'impulsion = invariance par translation dans l'espace.
Conservation du moment angulaire = invariance par rotation.

A chaque fois le produit des grandeurs conjuguées est une action :
énergie x durée = action.
impulsion x vecteur déplacement = action.
moment angulaire x angle = action.

Il s'agit de produit scalaire dans le cas de grandeurs toutes deux vectorielles comme impulsion et déplacement, biscalaire dans le cas de grandeurs tensorielles du second ordre, comme angle et moment angulaire.

L'action a une propriété rare : elle est un invariant relativiste. Les invariants relativistes sont rares. La charge électrique en est un autre. Alors que l'ampère, le mètre, ou la seconde, n'en sont pas.


Louis Victor de Broglie s'est beaucoup appuyé sur ces symétries du formalisme hamiltonien, dit aussi formalisme symplectique, qui présentait l'avantage étrange et encore inexpliqué en 1924, de faire l'unité entre l'optique et la mécanique. Les machins mécaniques suivent la même loi de l'optique déjà énoncée par Pierre de Fermat : le trajet optique est extrémal, autrement dit, les ondes arrivent en phase, ou avec un décalage de phase entier. Les trajets mécaniques sont partout orthogonaux aux surfaces iso-action, comme les rayons lumineux sont orthogonaux aux surfaces isochrones. Planck et Broglie nous ont expliqué pourquoi : parce que les machins mécaniques sont eux aussi des ondes, à fréquence intrinsèque fixe et fort élevée à nos yeux d'humains, et doivent donc arriver en phase avec eux-même, quitte à avoir un décalage d'une période entière, ou de plusieurs.

Voilà pourquoi les atomes et les molécules interfèrent avec eux-mêmes, autrement dit font des figures d'interférences sous conditions expérimentales appropriées, tout comme des photons. Quoique la manip soit nettement plus difficile, et exige des conditions expérimentales d'ultra-froid pour nos corps d'épreuves.

Ebauche d'article non satisfaisante à Liens entre dimension physique et caractère tensoriel (http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/DIMENSIN.pdf).


Meilleures références :
http://semsci.u-strasbg.fr/noether.htm
http://math.ucr.edu/home/baez/noether.html
http://www-cosmosaf.iap.fr/Noether_et_le_Lagrangien.htm
http://jac_leon.club.fr/Zooms/symetries/sym7.htm
http://www.physics.ucla.edu/~cwp/articles/noether.asg/noether.html
_________________
Titre: A l'adresse de E. Paul J. de Haas, diffusion de vieux articles originaux.
Posté par: JacquesL le 29 Mai 2007, 03:23:16 PM
A l'adresse de E. Paul J. de Haas, diffusion de vieux articles originaux.
http://home.tiscali.nl/physis/HistoricPaper
Auteurs rassemblés :
Max Abraham    
Albert Einstein       
Niels Bohr    
J. Frenkel    
Hermann Minkowski    
Erwin Schrödinger
Max Born    
S. Goudsmit    
Wolfgang Pauli    
Arnold Sommerfeld
Louis de Broglie    
Max von Laue    
Henri Poincaré    
L.H. Thomas
Paul Dirac    
Gustav Mie    
E. Rutherford    
G. E. Uhlenbeck

On y trouve par exemple une copie de l'article de 1926 dans la Physical Review :
An undulatory theory of the mechanics of atoms and molecules, Phys. Rev., 28, 6, 1049-1070, (1926).           http://home.tiscali.nl/physis/HistoricPaper/Schroedinger/Schroedinger1926c.pdf

Ou de Dirac :
The quantum theory of the elektron, Proc. Roy. Soc. A 117, p. 610-624, (1928).
http://home.tiscali.nl/physis/HistoricPaper/Dirac/Dirac1928a.pdf
Titre: Microphysique : ondulatoire ou poltergeist ?
Posté par: JacquesL le 15 Juin 2007, 11:46:54 PM
Puisque l'enseignement scientifique a un gros, gros problème, et qu'en discuter déclenche de violentes réactions Fight and flight, je m'essaie au style de débat baptisé "Redico", inventé par les sceptiques du Québec. Acronyme déroulé : REcherche des DIscontinuités entre les COnclusions (ou entre les COnvictions).
Merci à Denis qui a aidé à la mise en forme.

J1 : En microphysique, il n'y a pas d'absorbeurs, rien que des émetteurs et de l'artillerie.
Jacques : 0 % | Quivoudra : %

J2 : En microphysique, l'espace est autosimilaire à toute échelle.
Jacques : 0 % | Quivoudra : %

J3 : En microphysique, l'espace a une topologie infiniment fine, comme l'ensemble R de l'analyse mathématique.
Jacques : 0 % | Quivoudra : %

J4 : En microphysique, le temps a une topologie infiniment fine, comme l'ensemble R de l'analyse mathématique.
Jacques : 0 % | Quivoudra : %

J5 : En microphysique, le temps est autosimilaire à toute échelle.
Jacques : 0 % | Quivoudra : %

J6 : Puisqu'en macrophysique le temps est irréversible (pour des raisons statistiques), donc à l'échelle quantique aussi, et on a raison de se dispenser de validation expérimentale.
Jacques : 0 % | Quivoudra : %

Préambule à J7 et J8 :
Rappel effet photo-électrique : la cible ne libère d'électron que si le photon défini par E = h.nu, a une fréquence suffisamment élevée.

J7 : DONC la lumière voyage par grains, néo-newtoniens.
Jacques : 0 % | Quivoudra : %

J8 : DONC on a raison de se foutre pas mal de la fréquence et des phénomènes fréquentiels dans l'absorbeur.
Jacques : 0 % | Quivoudra : %

Préambule à J9 :
En 1924 Louis de Broglie a postulé que pour chaque quanton avec masse, sa fréquence intrinsèque nu, est égale à m.c²/h.

J9 : On a raison de considérer que cette fréquence intrinsèque n'est physiquement rien du tout, n'a aucune existence légale.
Jacques : 0 % | Quivoudra : %

Préambule à J10 :
En 1930, Erwin Schrödinger (Sitzungsb. J. Berlin. Akad., 1930, p 418) a prouvé que selon l'équation de Dirac de 1928, la fréquence d'oscillation électromagnétique de l'électron est le double de la fréquence broglienne : 2 m.c²/h.

J10 : Cette fréquence n'a aucune existence légale, puisqu'elle ne cadre pas avec le modèle corpusculaire.
Jacques : 0 % | Quivoudra : %

Préambule à J11 :
En 1926, Erwin Schrödinger a proposé de considérer que son onde représente l'électron, et son étendue spatiale répartie.

J11 : Cette répartition spatiale concrète est inadmissible, puisqu'en raison de l'affirmation J1 ("Il n'y a pas d'absorbeur"), cette onde électronique n'a aucune réaction quantique qui l'attend, donc se disperse dans tout l'espace à vitesse foudroyante.
Jacques : 0 % | Quivoudra : %

Préambule à J12 et J13 :
En 1926, Erwin Schrödinger a proposé un mécanisme d'émission de photons par battement superhétérodyne entre la fréquence de l'état final et celle de l'état initial. Il en a déduit les règles de sélections de raies. Physical Review, December 1926, Vol 28 n° 6, pages 1049 à 1070. http://home.tiscali.nl/physis/HistoricPaper/Schroedinger/Schroedinger1926c.pdf

J12 : Oui, mais cela implique de tenir compte des fréquences brogliennes intrinsèques et de la répartition spatiale de l'onde de Schrödinger. Donc on a raison d'expulser cela hors de l'enseignement scientifique. Les règles de sélection tombent du ciel abstrait. Point final.
Jacques : 0 % | Quivoudra : %


J13 : Ce mécanisme n'est pas acceptable non plus à l'absorption de photon, et doit être rejeté, puisqu'en raison de l'affirmation J1 ("Il n'y a pas d'absorbeur"), l'absorbeur n'existe pas.
Jacques : 0 % | Quivoudra : %


Tuyau : je considère que ces 13 affirmations numérotées ci-dessus sont 100% fausses. L'enseignement partout constaté, prétend subrepticement le contraire.

Logiquement, la salve suivante devrait porter sur les postulats subreptices qui mettent l'observateur humain au centre de toute réaction quantique, et discrètement dénoncés par Schrödinger, au moyen de l'apologue narquois du chat mort-vivant.

La règle du jeu est qu'un intervenant copie-colle le jet précédent, ajoute ses propres évaluations dans la ligne des évaluations précédentes, puis tire à son tour une salve d'affirmations à évaluer, pour mettre en évidence les points d'accord et les points de désaccord.
Titre: Interférences
Posté par: JacquesL le 16 Juin 2007, 01:05:32 AM
Voici le préambule des questions suivantes :
http://www.lkb.ens.fr/recherche/atfroids/tutorial/telechargement/atomesfroids.pdf
Citer10. LES INTERFÉRENCES ATOMIQUES

10.2. L'interférence, phénomène ondulatoire par excellence


Qui dit onde dit aussi phénomènes d'interférence, puisqu'en superposant deux ondes
identiques mais déphasées, on peut obtenir un renforcement de l'amplitude totale ou au
contraire sa diminution, voire son annulation, suivant la valeur du déphasage. Considérons
par exemple la célèbre expérience dite des fentes de Young : une source lumineuse
monochromatique, c'est-à-dire émettant à une fréquence bien définie, éclaire une plaque
percée de deux fentes parallèles. L'onde initiale, en passant par les fentes, se dédouble en
deux ondes. Un écran de détection placé plus loin enregistre l'intensité lumineuse : le
résultat est une alternance de bandes sombres et brillantes. Ces « franges d'interférence »
résultent de la superposition des deux ondes provenant des fentes, ondes qui ne suivent pas
le même chemin pour arriver à un même point de l'écran et sont donc généralement
déphasées : la variation du déphasage d'un point à l'autre sur l'écran se traduit alors par
une variation spatiale de l'intensité enregistrée.

Les phénomènes d'interférence sont l'une des principales manifestations des propriétés
ondulatoires. Il en est de même des phénomènes de diffraction, qui peuvent d'ailleurs être
considérés comme le résultat d'un grand nombre d'interférences. C'est la diffraction des
électrons par un cristal qui a permis, en 1927, de confirmer l'hypothèse de De Broglie pour
ce qui concerne les électrons (expérience de Davisson-Germer). Depuis, les interférences
d'ondes de matière ont été observées pour d'autres types de particules (neutrons lents en
particulier). Mais pour les atomes à température ambiante, c'est plus difficile. Les
longueurs d'onde correspondantes sont très faibles : par exemple, la longueur d'onde d'un
atome d'hélium se déplaçant à une vitesse de l'ordre de 1 000 m/s (typique pour un gaz à
température ambiante) vaut environ 0,1 nanomètre (10–10 m). Et plus l'atome est lourd,
plus la longueur d'onde est petite. Or l'espacement des franges d'interférences est
proportionnel à la longueur d'onde, d'où la difficulté d'observer des interférences avec des
atomes : l'interfrange est en général trop petit.
10.3. Des interférences atomiques grâce aux microstructures diffractives et aux techniques
de manipulation par laser
Pourtant, dès le début des années 1990, les physiciens sont parvenus à réaliser et mesurer des
interférences avec des atomes, à l'instar des interférences lumineuses depuis longtemps
familières. Et ce grâce à deux techniques, que l'on peut d'ailleurs panacher. L'une consiste à agir
sur un jet d'atomes en le faisant passer par des structures diffractives (un réseau de minuscules
fentes par exemple). Avec les progrès des techniques de microfabrication, on sait aujourd'hui
obtenir des structures régulières dont la périodicité spatiale descend jusqu'à quelques dizaines de
nanomètres ; à cette échelle, qui s'approche de l'ordre de grandeur des longueurs d'onde
atomiques, les effets ondulatoires deviennent mesurables. Ainsi, avec des structures diffractives,
on peut faire avec les atomes des expériences du type des franges de Young : dédoubler une onde
atomique, faire suivre à chacune des deux ondes résultantes un trajet différent, et enregistrer le
résultat de leur superposition sur un écran de détection.

Deuxième technique permettant de réaliser des interférences atomiques : les interactions avec la
lumière laser. Une interaction appropriée avec un photon peut par exemple faire passer un atome
de son état quantique initial à une superposition de deux états quantiques différents, ce qui
signifie que l'onde atomique initiale se voit dédoublée en deux ondes de caractéristiques
différentes. Une interaction ultérieure avec la lumière peut faire l'inverse, c'est-à-dire recombiner
les deux ondes ; on obtient alors des interférences.
Comme on l'a vu, les techniques laser permettent aussi de ralentir et refroidir des atomes. Or
quand la vitesse d'un atome diminue, sa longueur d'onde augmente. Et plus celle-ci est grande,
plus les effets ondulatoires sont faciles à mettre en évidence. Par exemple, une expérience
d'interférences atomiques réalisée par une équipe japonaise en 1992 a consisté à immobiliser et
refroidir avec une mélasse optique une assemblée d'atomes de néon, puis à laisser tomber en
chute libre ce nuage d'atomes au-dessus d'une plaque percée de deux fentes microscopiques.
Comme avec les ondes lumineuses, chaque onde atomique se dédouble à son passage par les deux
fentes, et la superposition de ces deux ondes produit des franges d'interférence sur un écran de
détection placé un peu plus bas. La vitesse des atomes à ce niveau est de l'ordre de 2 m/s
seulement, d'où une longueur d'onde de De Broglie valant environ 15 nanomètres ; avec une
distance fentes-écran égale à 85 cm et des fentes écartées de 6 microns, l'interfrange vaut environ
2 mm, ce qui est aisément observable.

Expérience d'interférences atomiques réalisée en 1992 par une équipe japonaise de l'université
de Tokyo:


Dans la salve suivante, j'ai mélangé les assertions que je sais fausses, avec celles que je sais exactes.

Proposition J14 :
Chaque onde atomique, donc chaque atome de néon se dédouble pour passer à travers les deux trous simultanément.

Jacques : 100 % | Quivoudra : %

Proposition J15 :
Dans une expérience "Which way ?" (Welchen Weg) comme celle décrite à http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Marlan_Scully, le point-clé pour produire des figures d'interférences, est de maintenir l'observateur humain dans l'incertitude quant au trajet réellement suivi par la particule (conçue comme corpuscule).

Jacques : 0 % | Quivoudra : %

Proposition J16 :
Dans une expérience type Aharonov-Bohm, où un électron interfère si on lui offre le choix de passer par dessus ou dessous le micro-solénoïde, l'électron (conçu comme corpuscule) ne passe que d'un seul côté à la fois. Le point-clé pour produire la figure d'interférence, est que l'observateur humain ne sache pas lequel.

Jacques : 0 % | Quivoudra : %

Proposition J17 :
Dans l'expérience du chat de Schrödinger, l'expérience ne sait pas si le noyau instable s'est désintégré, tant que l'observateur humain n'en a pas pris connaissance.

Jacques : 0 % | Quivoudra : %

Proposition J18 :
Il est logique de mettre l'observateur macroscopique humain au centre de l'image, pour toute description microphysique quantique ou subquantique.

Jacques : 0 % | Quivoudra : %

Proposition J19 :
Führerprinzip : En sciences, c'est le chef qui a raison.

Jacques : 0 % | LeChef : 100 % | Quivoudra : %

Proposition J20 :
En sciences, c'est le chef qui a toujours raison.

Jacques : 0 % | LeChef : 100 % | Quivoudra : %


Proposition J21 :
Dans tous les autres cas, c'est l'article J19 qui s'applique.

Jacques : 0 % | LeChef : 100 % | Quivoudra : %

Titre: Microphysique : ondulatoire ou poltergeist ? 3.
Posté par: JacquesL le 15 Novembre 2007, 06:00:51 PM
Pour la proposition 22, rappelons d'abord un fait : la création de paires e- e+.

Lorsque, vu du repère d'une cible contenant des électrons (un atome en particulier), un photon gamma a une fréquence suffisamment élevée, au moins le double de la fréquence broglienne de l'électron ([tex]123,559 .10^{18}[/tex] Hz), soit [tex]247,118 .10^{18}[/tex], alors de la rencontre peuvent sortir trois leptons de spin 1/2, de fréquences intrinsèques [tex]123,559 .10^{18}[/tex] Hz : deux électrons et un anti-électron.

La résolution particulière par Schrödinger de l'équation de Dirac, résout le mystère fréquenciel, apparemment insoluble avec les seules données précédentes : la fréquence électromagnétique du Zitterbewegung de l'électron est le double de la fréquence broglienne, soit [tex]247,118 .10^{18}[/tex] Hz.
Schrödinger, Sitzungsb. J. Berlin. Akad., 1930, p. 418.
Ou paragraphe 69, pages 261 à 263 de P.A.M. Dirac, The Principles of Quantum Mechanics. Oxford Science Publications.

Donc la création de paires lors d'un impact de gamma, est bel et bien un phénomène avec résonance fréquencielle, à [tex]247,118 .10^{18}[/tex] cycles par seconde.
Question à résoudre : et pour la création de paires de gammas, quand un positron rencontre de la matière ordinaire ?

La longueur d'onde correspondante est de 1,213 picomètres, soit la moitié de la longueur d'onde Compton.
A deux Pi près, c'est aussi l'ordre de grandeur de l'oscillation de ce tremblement de Schrödinger de l'électron : 193,08 femtomètres..

On ne peut évidemment pas en déduite que la résonance fréquencielle serait à elle seule la totalité de l'explication de la physique du phénomène...

Proposition J22 :
Lors de l'annihilation d'un positron par rencontre avec un électron, chaque gamma émergent emporte la moitié de la fréquence électromagnétique de chaque lepton incident. Soit [tex]123,559 .10^{18}[/tex] Hz pour 511 KeV dans le repère du centre de la réaction.

Jacques : 100 % | Quivoudra : %

La question suivante portera sur les contraintes d'orientation spinorielle qui pèsent sur la paire e+ e- candidates à l'annihilation, et sur la polarisation des gammas résultants.

Puis on se demandera à quelles conditions nous accéderons expérimentalement à ces paramètres d'orientation.

A suivre donc.
Titre: La tentation du retour au subjectivisme, et ses conséquences.
Posté par: JacquesL le 05 Janvier 2008, 01:20:02 PM
La tentation du retour au subjectivisme, et ses conséquences.

Petit rappel anecdotique, mais hélas représentatif.
C'est en amphi de psychologie que j'ai sursauté, en conférences de méthodes, commune aux spécialités représentées en Maîtrise : Le professeur de psychologie clinique invoquait la mécanique quantique en renfort d'une précaution méthodologique. Que la précaution qu'il enseignait fut judicieuse, n'est pas contestable. Qu'il invoque une science dure, en principe vouée à l'objectivité, pour nous mettre en garde contre les dangers de nos aveuglements à nos propres actions, aux messages subjectifs que nous délivrons à chaque fraction de seconde, voilà qui était une imposture héritée. En gros l'essentiel du grand public a subi plusieurs abus de confiance et des impostures de la part de l'enseignement, et la vulgarisation de la microphysique quantique en classe, en fac, et par les média en fait partie ; et le plus gros des professeurs de physique qui enseignent dans le secondaire, ont subi les mêmes abus de confiance eux aussi.

Représentatif des autres exploitations abusives.
Fridjof Capra, Trinh Xuan Thuan et Bernard d'Espagnat sont systématiquement appelés en renfort, par les vendeurs spiritualistes d'huile de serpent. Par Jean Staune bien sûr, par les autres propagandistes de l'Intelligent Design, par toute la mouvance New Age, semble-t-il. Ces trois physiciens là sont-ils des escrocs spéciaux ? Suffira-t-il de bannir et chasser ces trois boucs dans le désert, pour que la tribu se retrouve pure et virginale, débarrassée de tous péchés ? Même pas : ils n'ont fait qu'exploiter jusqu'au bout, une faute professionnelle vieille de 80 ans, standardisée et partagée par la totalité de la clique des vainqueurs du congrès Solvay de 1927. C'est en 1927 que se sont cristallisées, sous couleur de positivisme, et autour de la personnalité de Werner Heisenberg,  la répudiation de l'objectivité des lois physiques, l'obsession de mettre l'observateur et sa subjectivité au centre de l'image, et de se mettre au centre du subjectivisme pour triompher de toute objectivité et de tout impersonnalisme en sciences dures.

Franco Selleri a remarquablement enquêté sur les aspects du conflit des générations qui a régné sur ce coup d'état de 1927. Mais il n'a pas mentionné l'intense proximité de la boucherie de 1914-1918. Alors que seule cette immense et injustifiable boucherie, sans aucun but de guerre qui fut d'économie ni de politique étrangère, avec pour unique objectif de guerre la volonté des classes possédantes de mater et massacrer leurs paysanneries et leurs classes ouvrières, est de taille à expliquer l'immensité de la répudiation générale de l'objectivité scientifique, et l'immense vague de subjectivisme barbare qui a envahi l'Europe alors. L'invasion de la physique aussi par ce subjectivisme égocentrique n'étant qu'un détail anecdotique dans l'horreur de l'histoire du 20e siècle. Bien que la modalité adoptée soit scientifiquement discutable, pour ne pas dire peu excusable, la motivation initiale mérite au moins de la compréhension : l'ascétisme d'objectivité de la science, était viscéralement perçu comme aussi inhumain et destructeur, que l'avaient été les mitrailleuses de la guerre de 14-18. Les survivants ont fait une sur-réaction d'individualisme, de revendication de leur instinct le plus animal, de barbarie revendicatrice. Quatre-vingts ans après, ce serait bien que nous fussions capables de nous affranchir de la barbarie de l'époque, au moins en microphysique.
Sur le plan de la théorisation physique, Selleri n'avait pas non plus la solution des paradoxes qu'il expose au lecteur.
Nous ne sommes plus dans cette situation fort frustrante.


Qui a tiré la sonnette d'alarme en premier ?
C'est encore et toujours Jacques Monod, qui dans sa spécialité la biologie, a su rappeler que le postulat fondateur de la science, est que la nature est objective à nous, et non subjective. C'est justement parce qu'ils sont vendeurs de subjectivité dirigée, que les camelots du spiritualisme cités ci-dessus, tirent à boulets rouge sur Jacques Monod. Comme des boussoles qui indiqueraient le Sud, comme Rantaplan qui fuit les Dalton au lieu de les pister, ils indiquent a contrario ce qu'ils voulaient cacher et supprimer.

Le positivisme : une confusion entre l'étage théorique général, et les théories particulières de l'instrumentation concrète.

Les biologistes n'ont pas subi le positivisme dur que nous physiciens subissons depuis Heisenberg. Dans toutes discussions avec des collègues physiciens ou apprentis physiciens, reviennent constamment la confusion entre les faits et les interprétations, l'obsession de maintenir l'observateur macroscopique au centre de l'image microphysique, et le remplacement des conditions concrètes et détaillées du dispositif expérimental par des slogans hâtifs et péremptoires, directement recopiés de la vulgate quantique. Il n'y a pas d'autres issues à la crise, que de séparer une physique objective, où les lois de la microphysique sont totalement découplées des intentions de l'observateur, et une physique de l'instrumentation, qui soit beaucoup plus fine et réaliste que ce qui en a tenu lieu tout du long du règne du copenhaguisme.


Rédaction en cours. A suivre.
Titre: Co-rédiger un livre d'initiation à la microphysique...
Posté par: JacquesL le 10 Janvier 2008, 07:19:32 AM
Co-rédiger un livre d'initiation à la microphysique : http://deonto-ethique.eu/quantic/
Ce n'est qu'un début, continuons. Possibilités LaTEX non encore présentes, mais raisonnablement substituées par ASCIIMathML

Désactivé depuis.

Et puis ça y est, je viens de terminer le miroir du précédent à http://deonto-ethics.org/mediawiki, qui est resté le site définitif.
Avec implémentation LaTeX complète, via MIMETEX
Titre: Re : Co-rédiger un livre d'initiation à la microphysique...
Posté par: JacquesL le 23 Janvier 2008, 02:11:21 AM
Citation de: Jacques le 10 Janvier 2008, 07:19:32 AM
Co-rédiger un livre d'initiation à la microphysique : http://deonto-ethique.eu/quantic/
Ce n'est qu'un début, continuons. Possibilités LaTEX non encore présentes, mais raisonnablement substituées par ASCIIMathML

Et puis ça y est, je viens de terminer le miroir du précédent à http://quantic.deonto-ethics.org

Mais qui pour le moment n'a pas d'implémentation LaTEX, en attendant d'en recevoir une complète.

Ça y est ! Implantation LaTEX complète par un script cgi : mimeteX, sur http://quantic.deonto-ethics.org !

Et en plus, il va probablement suffire d'une seule ligne de "hack" pour que les mêmes possibilités soient présentes ici-même.
Titre: Les surfaces infranchissables au "corpuscule" prétendu.
Posté par: JacquesL le 15 Février 2008, 10:05:14 PM
Les surfaces infranchissables au "corpuscule" prétendu. (http://deonto-ethics.org/mediawiki/index.php?title=Les_surfaces_infranchissables_au_%22corpuscule%22_pr%C3%A9tendu)

Nous allons ici étudier les solutions connues depuis 1926, de l'équation de Schrödinger, appliquées à l'atome le plus simple, l'hydrogène, et constater que dès que le nombre quantique principal est supérieur à 1, elles contiennent des surfaces à amplitude identiquement nulles, d'inversion de phase. Or qui dit densité identiquement nulle, dit que l'interprétation en "probabilité de présence" est aussi identiquement nulle ; ces surfaces, notamment sphériques, sont donc infranchissables au prétendu corpuscule qui serait sensé s'agiter entre zones de densité non nulle. Donc dès 1926, c'est la totalité de la communauté des physiciens, et non le seul Erwin Schrödinger, qui aurait dû jeter aux orties l'idéation corpusculaire.



n l Rnl [tex] \Theta_{lm} [/tex] Sphères nulles Plans nuls
10 [tex]R_{1 0} = (Z/a_0)^{3/2}.2e^{- \frac{\rho} {2} [/tex] [tex] \Theta_{00}(\theta)= \frac{\sqrt 2} {2} [/tex]
20[tex]R_{2 0} = (Z/a_0)^{3/2}.\frac{(2-\rho)}{2 \sqrt 2}.e^{- \frac{\rho} {2} [/tex][tex]\Theta_{00}(\theta)= \frac{\sqrt 2} {2}[/tex]
21[tex]R_{2 1} = (Z/a_0)^{3/2}.\frac{\rho}{2 \sqrt 6}.e^{- \frac{\rho} {2}[/tex][tex]\Theta_{10}(\theta)= \frac{\sqrt 6} {2}. cos \theta[/tex]1 à [tex]\rho = 2[/tex]
30[tex]R_{3 0} = (Z/a_0)^{3/2}.\frac{(6-6\rho +\rho^2)}{9 \sqrt 3}.e^{- \frac{\rho} {2}[/tex][tex]\Theta_{00}(\theta)= \frac{\sqrt 2} {2}[/tex]2 à [tex]\rho = 3 \pm \sqrt 3[/tex]
31[tex]R_{3 1} = (Z/a_0)^{3/2}.\frac{\rho.(4-\rho)}{9 \sqrt 6}.e^{- \frac{\rho} {2}[/tex][tex]\Theta_{10}(\theta)= \frac{\sqrt 6} {2}. cos \theta[/tex]1 à [tex]\rho = 4[/tex]
32[tex]R_{3 2} = (Z/a_0)^{3/2}.\frac{\rho^2}{9 \sqrt 30}.e^{- \frac{\rho} {2}[/tex][tex]\Theta_{20}(\theta)= \frac{\sqrt 10} {4}. (3 cos^2 \theta -1)[/tex]
40[tex]R_{4 0} = (Z/a_0)^{3/2}.\frac{(24-36\rho + 12\rho^2 - \rho^3)}{9 \sqrt 3}.e^{- \frac{\rho} {2} [/tex][tex]\Theta_{00}(\theta)= \frac{\sqrt 2} {2}[/tex]
41[tex]R_{4 1} = (Z/a_0)^{3/2}.\frac{\rho.(20-10\rho +\rho^2)}{32 \sqrt 15}.e^{- \frac{\rho} {2} [/tex][tex]\Theta_{10}(\theta)= \frac{\sqrt 6} {2}. cos \theta[/tex]
42[tex]R_{4 2} = (Z/a_0)^{3/2}.\frac{\rho^2.(6-\rho)}{96 \sqrt 5}.e^{- \frac{\rho} {2} [/tex][tex]\Theta_{20}(\theta)= \frac{\sqrt 10} {4}. (3 cos^2 \theta -1)[/tex]
43[tex]R_{4 3} = (Z/a_0)^{3/2}.\frac{\rho^3}{96 \sqrt 35}.e^{- \frac{\rho} {2}[/tex][tex]\Theta_{30}(\theta)= \frac{3\sqrt 14} {4}. (\frac{5}{3} cos^3 \theta - cos \theta)[/tex]
50[tex]R_{5 0} = (\frac{Z}{a_0})^{\frac{3}{2}}.\frac{(120-240\rho + 120\rho^2 - 20\rho^3 +\rho^4)}{300 \sqrt 5}.e^{- \frac{\rho} {2} [/tex][tex]\Theta_{00}(\theta)= \frac{\sqrt 2} {2}[/tex]
51[tex]R_{5 1} = (\frac{Z}{a_0})^{\frac{3}{2}}.\frac{\rho.(120-90\rho + 18\rho^2 - \rho^3)}{150 \sqrt 30}.e^{- \frac{\rho} {2}[/tex][tex]\Theta_{10}(\theta)= \frac{\sqrt 6} {2}. cos \theta[/tex]
52[tex]R_{5 2} = (\frac{Z}{a_0})^{\frac{3}{2}}.\frac{\rho^2.(42-14\rho +\rho^2)}{150 \sqrt 70}.e^{- \frac{\rho} {2}[/tex][tex]\Theta_{20}(\theta)= \frac{\sqrt 10} {4}. (3 cos^2 \theta -1)[/tex]
53[tex]R_{5 3} = (\frac{Z}{a_0})^{\frac{3}{2}}.\frac{\rho^3.(8-\rho)}{300 \sqrt 70}.e^{- \frac{\rho} {2}[/tex][tex]\Theta_{30}(\theta)= \frac{3\sqrt 14} {4}. (\frac{5}{3} cos^3 \theta - cos \theta)[/tex]
54[tex]R_{5 4} = (\frac{Z}{a_0})^{\frac{3}{2}}.\frac{\rho^4}{900 \sqrt 70}.e^{- \frac{\rho} {2} [/tex][tex]\Theta_{40}(\theta)= \frac{9\sqrt 2} {16}. (\frac{35}{3} cos^4 \theta - 10 cos^2 \theta + 1)[/tex]

On constate que plus le nombre quantique principal est élevé, plus chaque électron est scindé entre zones distinctes, de phases deux à deux opposées.
Titre: Le statut du pratiquement non observable, mais prédit par la théorie.
Posté par: JacquesL le 16 Février 2008, 06:34:20 PM
Remise en discussion : le statut du pratiquement non observable, mais prédit par la théorie. (http://deonto-ethics.org/mediawiki/index.php?title=Les_surfaces_infranchissables_au_%22corpuscule%22_pr%C3%A9tendu#Remise_en_discussion_:_le_statut_du_pratiquement_non_observable.2C_mais_pr.C3.A9dit_par_la_th.C3.A9orie.)

Le présupposé implicite de Michel Talon dans la discussion ci-dessus, est que tout ce qui n'est pas "observable", directement observable au sens d'une expérience de labo, peut unilatéralement être déclaré nul et non avenu par une chapelle.

Or la phase, calculée par les équations de Schrödinger, puis de Dirac, et son inversion d'une zone à l'autre, est au nombre de ces inobservables, en pratique, mais que l'on peut confirmer ou infirmer indirectement. Cette chapelle décide donc de jeter la phase, toute la phase, puisqu'elle contredit leur sémantique discutable, qui est le ciment de leur chapelle-contre-le-restant-du-monde.

Nous au contraire, nous considérons que le formalisme bien fait, est souvent plus savant que ceux qui s'en servent, voire que ses créateurs. Ici, le formalisme demeure ondulatoire et déterministe, tandis qu'on fait croire le contraire aux étudiants. Jusqu'à preuves expérimentales du contraire, nous persévérons à lui faire confiance, et à tenir en défiance la sémantique nègre-blanc, avec ses "aspects corpusculaires".

C'est un point sérieux, en épistémologie : telle classe d'expériences ne peut ni infirmer ni confirmer la fréquence broglienne, ni les phases dans l'onde électronique stationnaire selon Schrödinger. Le postulat positiviste invoqué par Heisenberg et Born, n'est appliqué qu'à géométrie variable : sont rejetés comme "non-observables" les points qui sont gênants pour leur doctrine, mais eux aussi enseignent des non-observables, qui de plus ont le défaut d'être incompatibles avec le formalisme...
Titre: Re : La tentation du retour au subjectivisme, et ses conséquences.
Posté par: JacquesL le 23 Mai 2008, 07:59:11 PM
Citation de: Jacques le 05 Janvier 2008, 01:20:02 PM
La tentation du retour au subjectivisme, et ses conséquences.

Petit rappel anecdotique, mais hélas représentatif.
C'est en amphi de psychologie que j'ai sursauté, en conférences de méthodes, commune aux spécialités représentées en Maîtrise : Le professeur de psychologie clinique invoquait la mécanique quantique en renfort d'une précaution méthodologique. Que la précaution qu'il enseignait fut judicieuse, n'est pas contestable. Qu'il invoque une science dure, en principe vouée à l'objectivité, pour nous mettre en garde contre les dangers de nos aveuglements à nos propres actions, aux messages subjectifs que nous délivrons à chaque fraction de seconde, voilà qui était une imposture héritée. En gros l'essentiel du grand public a subi plusieurs abus de confiance et des impostures de la part de l'enseignement, et la vulgarisation de la microphysique quantique en classe, en fac, et par les média en fait partie ; et le plus gros des professeurs de physique qui enseignent dans le secondaire, ont subi les mêmes abus de confiance eux aussi.

Après lecture de la Psychothérapie d'un Indien des plaines, de Georges Devereux, et après études biographiques sur ses origines hongroises, son changement de nom, etc, j'ai ainsi appris que c'est lui qui est à l'origine d'une invocation des dogmes de Copenhague, qu'il estimait applicable en sciences humaines.

Sauf que le message original de Devereux est correct, alors que ce que la tradition orale en a retenu, ne l'est pas. Selon Devereux, trop étudier un phénomène psychosocial le détruit, ou au moins le dénature profondément. En particulier, à trop étudier l'aspect clinique individuel, on détruit l'aspect social, à trop étudier l'aspect social, on détruit l'aspect clinique individuel. Et là, je n'ai pas de critique à apporter, j'approuve.
Titre: Vitesse des électrons dans un conducteur ?
Posté par: JacquesL le 20 Août 2008, 04:22:49 PM
Ils se sont battus les flancs pour discourir de la vitesse des électrons dans un conducteur, et les résultats étaient loin du vraisemblable et de la réalité : http://maths-forum.com/showthread.php?p=424212#post424212 (http://maths-forum.com/showthread.php?p=424212#post424212).

CiterVous avez fait fort, les gars, dans le sottisier, concernant la vitesse des électrons. Pas de chance, le modèle de Drude, c'est celui qui ne marche pas...

Il faut regarder à trois échelles différentes : point de vue de l'électrotechnicien, celui du physicien des solides, enfin équation de Dirac, pour l'électron libre.

Selon les densités de courant admises par les normes, et réellement pratiquée dans l'électrotechnique, la dérive moyenne d'un électron est à des vitesses de l'ordre du dixième de millimètre par seconde.

En physique du solide, on sait que les électrons de conduction sont au niveau d'énergie de Fermi, et chacun est réparti sur plusieurs dizaines de distances interatomiques. A l'énergie de Fermi, donc pour le cuivre à la vitesse de groupe d'environ 1570 km/s. Tandis que la vitesse de phase se ballade dans les [TEX]57,2 . 10^9[/TEX] m/s.
Libre parcours de l'ordre de 200 Å entre deux collisions avec des phonons.

Enfin en équation de Dirac, pas de pitié : l'électron ne peut avoir que les vitesses +c et -c. Il en change à fréquence double de la fréquence broglienne 2E/h. Mais bon, l'électron libre n'est pas l'électron lié dans un cristal de cuivre, les méthodes sont différentes. Le prétendu "aspect corpusculaire" est encore plus impossible, encore plus absurde, dans la matière condensée.

Dominique Lefebvre a alors voulu reprendre ostensiblement le commandement :
http://maths-forum.com/showthread.php?t=67008 (http://maths-forum.com/showthread.php?t=67008)

Citation de: Dominique LefebvreBonsoir,
Dans une récente discussion, j'ai eu l'occasion de réagir à propos de la vitesse des électrons, pour m'étonner de vos réponses.
J'aimerais que nous revenions sur ce sujet, en dehors de toute polémique stérile et inutile, afin de préciser ce que pourrait bien être la vitesse d'un électron...

Pour tracer le périmètre de la discussion, je vous propose d'abord de définir ce qu'est, en physique moderne, un électron, puis de rappeler les informations nécessaires à l'évocation de ce qu'est la vitesse d'un objet...

Etes-vous d'accord?


Citation de: JacquesJ'ai déjà donné trois réponses, à trois échelles différentes : http://maths-forum.com/showthread.php?p=424212#post424212 (http://maths-forum.com/showthread.php?p=424212#post424212) .
J'ai déjà donné.
Et visiblement, elles n'ont pas plu au chef, puisqu'il lance ce nouveau fil, pour reprendre ostensiblement le commandement.

Ces trois réponses ont toutes le défaut d'être théoriques.
Mais ici sur sept intervenants, pas un seul n'a été assez physicien pour s'inquiéter de l'ombre du début d'un commencement de protocole expérimental.

En macroscopique, le protocole est simple qui donne la dérive moyenne :
Il faut la densité de porteurs effectifs, mesurée par effet Hall. Ensuite il suffit d'une règle de trois à partir de la densité de courant choisie. Approximation correcte pour les monovalents (au sens de "bande de conduction à demi-remplie", pas au sens de la valence des chimistes !) : prendre un électron de conduction par atome, pour le cuivre, l'argent, l'aluminium.

A l'échelle quantique, la vitesse de Fermi se déduit théoriquement du niveau de Fermi. Lequel se mesure, techniques courantes de physique du solide. Sinon, ouvrir une table.

Ce qui vous est nettement plus délicat, est d'évaluer le libre parcours moyen entre deux collisions, selon la pureté et la température. Un recoupement possible : la microscopie électronique par transmission sur lames amincies (par enlèvement électrolytique). De mémoire, nos lames faisaient de 30 à 100 Ǻngströms dans leur partie utile, et étaient alors largement transparentes au faisceau, tant qu'on n'était pas trop loin du trou. On pouvait changer la focalisation (passer en afocal sur faisceau aminci) pour obtenir localement un diffractogramme de Laue, par exemple pour identifier un carbure. Sous la chauffe due au passage du faisceau électronique, on voyait bientôt les dislos courir dans la lame mince.

Bref, cette manip est cohérente avec la valeur de 200 Ǻngströms donnée en cours, pour le libre parcours électronique moyen dans le cuivre pur à l'ambiante.

Enfin pour vérifier le calcul fait par Erwin Schrödinger pour son Zitterbewegung, comme solution de l'équation de Dirac pour l'électron libre, désolé, il n'y a pas de protocole expérimental. Il faut assumer sa position théorique.

Je l'ai déjà dit et répété, mais question efficacité de l'écoute quand il y a dissonance cognitive, autant pisser dans un violon : il n'y a pas grand chose de commun entre ce que Schrödinger a réellement écrit, et ce que les vainqueurs de Schrödinger disent comment il faut les croire sur comment comprendre Schrödinger (ou faire semblant ?). En vrai, Schrödinger a écrit une équation de l'électron, a calculé des solutions, et proposé une théorie de l'émission de lumière. Il a omis de s'apercevoir qu'elle est identiquement valide à l'absorption. Il a payé très très cher cette omission, et nous continuons de la payer un prix maximum 82 ans après.

Les vainqueurs professent "Non ! ce n'est pas une équation de l'électron ! Elle n'a plus rien de physique ! Vous devez juste en faire le carré hermitien, et vous obtenez alors la probabilité d'apparition de la Vierge à Fatima, et du corpuscule farfadique !".. Bon, ils sont les vainqueurs, et Schrödinger est le vaincu, donc ils ont raison, et lui avait tort. Telle est la fortune des armes... Et puis comme le prof est juge et partie devant votre copie d'examen, mieux vaut être pusillanime, c'est plus prudent. Il y a déjà tellement de squelettes dans les placards, éviter d'être le cadavre placardisé suivant.
Titre: L'amputation anti-Schrödinger, anti-fréquence et antiphase de l'équation de Schr
Posté par: JacquesL le 29 Août 2008, 09:25:32 AM
Citation de: Babetout d'abord pour que Davisson et Germer ne se soit pas amuser pour rien, placons nous apres les années 30 et considerons le caractere ondulatoire des particules
pour Schrodinger, utilisons l'equation pour une particule libre donc dans un potentiel nul (U=0)

[TEX]3$ -\frac{\hbar ^2}{2m}\frac{d^2 \psi}{dx^2}+(U(x)-E)\psi (x)=0 [/TEX](unidimensionel)

U=0 donc

[TEX]3$ -\frac{\hbar ^2}{2m}\frac{d^2 \psi}{dx^2}+ E\psi (x)=0 [/TEX]
reste a resoudre l'equa diff
[TEX]3$
\psi(x)=Ae^{ikx}+Be^{-ikx}[/TEX] avec [TEX]k=\frac{(2me)^{1/2}}{\hbar}[/TEX]

je ne suis pas sur mais je pense que c'est sur cette voie que tu veux nous emmener Domi ?

L'amputation anti-Schrödinger, anti-fréquence et antiphase de l'équation
de Schrödinger (le modèle courant, quoi) est étalée par Babe le 18 août
à 11 h. Seule la coordonnée "x" apparaît encore, le temps et le terme
temporel ont déjà disparu.
Après, évidemment qu'on peut s'exclamer " Je ne savais ce que
signifiaient vitesse de groupe et vitesse de phase pour un électron !
Donc ce qui l'utilise est faux, sectaire, et de la propagande !
"

Glasbergen a une vision très très pessimiste des relations humaines. On
ne trouve plus en ligne sur son site ce cartoon-ci (que je dois pourtant
avoir quelque part en archives ?) :
Au tableau noir, le moutard a écrit que 2 x 4 = 9.
La maîtresse d'école s'est permis d'objecter !
Le moutard lui rétorque :
"Dans quelques années, ma génération dirigera le monde. Si nous décidons
que 2 x 4 = 9, c'est comme ça que ça sera.
"

Ce maths-forum est rempli de gens qui ne sont pas plus sages. Ils
préfèrent expectorer des insultes et des menaces, plutôt que d'ouvrir un
manuel de physique des solides.
Il est vrai que dans leur infinie science infuse, ils ne savaient même
pas que cela existait, des manuels de physique du solide.

--
http://quantic.deonto-ethics.org (http://quantic.deonto-ethics.org)
http://deonto-ethics.org/impostures/ (http://deonto-ethics.org/impostures/)
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=48.0 (http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=48.0)
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/Quantique_pour_les_nuls.html (http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/Quantique_pour_les_nuls.html)
Titre: Tu te fais de grosses illusions.
Posté par: JacquesL le 15 Septembre 2008, 12:56:03 PM
François Guillet a écrit :
> "Jacques Lavau" <Nolavauspamjac@klube_internaite.effaire> a écrit dans le message de
> news: 48cabaf6$4$7093$7a628cd7@news.club-internet.fr...
> ...
> | Une interprétation est évaluable et testable : sa valeur heuristique est
> | testable. Et elle est évaluable par son rendement pédagogique sur des
> | étudiants. Le fait qu'elle soit contradictoire avec les résultats du
> | formalisme, est testable aussi.
>
> Apparemment pas, sinon le choix aurait été fait entre l'interprétation de
> Copenhague, l'interprétation transactionnelle, celles des multi-univers... toutes
> compatibles avec le formalisme.

Tu te fais de grosses illusions, quand tu t'imagines que
l'interprétation de Copenhague, et son alibi celle des multi-univers,
soient 100% compatibles avec le formalisme. Il ne leur est que
partiellement compatible, ET seulement à condition de lui rajouter
quelques postulats subreptices, dont "les aspects corpusculaires, cela existe par principe".
Liste de ces postulats subreptices à
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=48.msg713#msg713
ou
http://deonto-ethics.org/mediawiki/index.php?title=Microphysique_:_ondulatoire_ou_poltergeist_%3F

J'ai rappelé plus bas un des exemples classiques prouvant au quotidien
aux étudiants de licence que l'hypothèse corpusculiste mise à l'entrée
de tout exo, est ensuite contredite par les résultats du calcul.

CiterFrançois Guillet a écrit :
> "Jacques Lavau" <Nolavauspamjac@klube_internaite.effaire> a écrit dans le message de news: 48cbe4fb$0$7097$7a628cd7@news.club-internet.fr...
>
> | ...Le fait qu'elle soit contradictoire avec les résultats du
> | formalisme, est testable aussi.
>
> Si elle est contradictoire avec le formalisme, ce n'en est plus une interprétation.

C'est le cas de l'interprétation hégémonique : elle fait constamment des prédictions
et des hypothèses que le formalisme et les résultats expérimentaux démentent.

Prenons pour exemple un exo de licence : On pose un électron dans la
boîte 1, et zéro électron dans la boite 2. On ouvre la trappe entre les
deux, et on laisse osciller. On calcule le hamiltonien etc. Les deux
états extrêmes sont avec 1,414 électrons dans une boîte, et -0,414
électrons dans l'autre. Et pourtant l'état initial était
irréprochablement corpusculaire... L'ennui est que le formalisme
s'obstine à contredire invariablement tout postulat de "aspects
corpusculaires".

Pourquoi cette preuve quotidienne n'est-elle pas perçue ?
Bonne question !
Pour le cas de l'enseignant, aucun mystère, c'est l'investissement
narcissique : "Depuis le temps que j'enseigne le coup des "aspects
corpusculaires
", on va avoir l'air de guignols si le public apprend que
ça n'est que de l'air chaud."
Je reste plus perplexe devant l'aveuglement de l'étudiant moyen. Mais je
me souviens de ma stupéfaction docile en 1962, quand Brochard nous avait
asséné son coup de "Alors on a un vecteur vitesse angulaire qui monte le
long de l'axe
". Sans Pierre Léna qui nous a brièvement démenti ce
mensonge collectif deux ans plus tard, je serais encore au fond du même
piège, quarante-six ans plus tard. Comme tout le monde...

Je me souviens aussi des expériences de Milgram : toute l'autorité que
peut avoir une blouse blanche universitaire, même quand elle vous
ordonne de torturer votre prochain jusqu'à la certitude de le tuer sous
la torture.

Je me souviens aussi de cette bouffée délirante d'une institutrice,
qu'il a fallu hospitaliser quelques jours, avant rémission complète et
définitive : l'inspecteur n'avait jamais écouté ni regardé son
enseignement dans sa classe, s'était contenté de bavarder au fond de la
classe avec la directrice, et était reparti sans rien lui dire. Il
s'était contenté de dire à la directrice que tout allait bien. Cet
incident nous rappelle que le système d'enseignement est l'objet
d'investissements transférentiels colossaux. Il est donc largement assez
puissant pour imposer des doubles contraintes intenables, pour imposer
n'importe quel contage d'un noyau psychotique, comme n'importe quel
parent psychotique.

Les nombreux suicides d'enseignants sont là pour nous le rappeler.

--
http://quantic.deonto-ethics.org
http://deonto-ethics.org/impostures/
http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php?topic=48.0
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/Quantique_pour_les_nuls.html
Titre: Un dialogue pédagogique sur Usenet :
Posté par: JacquesL le 01 Mars 2009, 10:56:13 PM
Citation de: Phil l'ancienPhil l'ancien a écrit :
> Les expériences autour du fameux paradoxe d'EPR sont un sujet
> récurrent de la presse scientifique grand public.
> ('Pour la Science'/'Scientific American', 'La Recherche' etc.).
>
> Pendant longtemps, on lisait que ça ne remettait pas du tout
> en cause la relativité restreinte. Maintenant on lit que si,
> peut-être (cf. Scientific American de mars 2009, article
> de David Z Albert et Rivka Galchen.
>
> Qu'en pensez-vous ?
> Et la relativité générale ? (mise en cause par EPR ou pas ?)
> Et d'éventuelles théories d'unification ?

La RR et la RG sont strictement macroscopiques.
Les notions qu'elles utilisent, temps, espace, espace-temps, sont
strictement macroscopiques, dépourvues de compétence à l'échelle
quantique. La géométrie que nous avions apprise à l'école est
d'origine strictement macroscopique, ne peut en aucun cas être
extrapolée dans le domaine quantique.

L'enseignement de la quantique oublie juste de préciser ces
incompétences, et pour cause : il est fondé sur ces incompétences
maintenues, et non critiquées. Les enseignants ont le péché mignon de
s'entre-recopier les uns les autres. Ce qui renvoie aux calendes
grecques les corrections des bourdes des prédéceseurs.

Plus de détails sur le wiki quantic :
http://deonto-ethics.org/mediawiki/index.php?title=Microphysique_:_ondulatoire_ou_poltergeist_%3F
http://deonto-ethics.org/mediawiki/index.php?title=%22Probabilit%C3%A9_de_pr%C3%A9sence%22_qu%27ils_disaient...

Article d'initiation à :
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/Quantique_pour_les_nuls.html
Un sottisier de la vulgarisation de la quantique, et son redressement.


Une précision à ajouter :
L'essentiel du paradoxe apparent, tient à ce qu'on refuse de considérer
l'étendue spatiale occupée par chaque électron, par chaque photon, et a
fortiori par les ondes brogliennes de chaque particule dotée de masse, à
vitesse de phase infinie-dans-son-repère-propre-en-l'état-actuel-de-nos-
connaissances.

La topologie infiniment fine de l'ensemble R étudié en classe, est
parfaitement incompétente à l'échelle quantique. La topologie à
l'échelle individuelle est considérablement moins fine, et n'est plus
spatiale, mais régie par le principe d'exclusion de Pauli.


Citation de: Phil l'ancienSi j'ai bonne mémoire, les expériences du type EPR
en sont maintenant à plusieurs km de distance entre
les particules impliquées.

Et il me semblait que la relativité restreinte avait été
incorporée à la MQ depuis longtemps, non ?
C'est bien pour ça qu'on parle de l'équation d'équation
de Schrödinger non relativiste (celle que j'ai résolue une fois
en classes prépa dans un cas simple  :-)

N'est-ce pas justement à l'occasion de cette importation
de la relativité restreinte que l'anti-électron a été annoncé
pour la première fois ?


Dans ta réponse suivante, telle que je la comprends,
tu soulignes que les "particules" sont en fait étendues dans
l'espace (aspect ondulatoire), et qu'il faut en tenir
compte avant de parler d'effet instantané "à distance".

Certes... mais alors il faut considérer que les
"particules" impliquées s'étendent sur des km.
D'ailleurs elles s'étendent à l'infini, il me semble.

Donc rien n'est à distance de rien, il n'existe ni
objets ni distance entre les objets.
D'accord, mais ça peut aussi bien servir à justifier
les ectoplasmes, la télékinésie, les ovnis, le père
noël et la petite souris...

C'est là dessus qu'a sauté celui qu'Anatole Abragam désigne sous le
sobriquet de "Coco bel Oeil", soit en clair Olivier Costa de Beauregard.
Son excuse est qu'à l'époque le concept de décohérence n'était pas
encore dégagé.

Ton "DONC" n'a jamais été validé. Il exigerait une extrapolation de UN
arc d'un diagramme de Feynman à simultanément TOUS les arcs entre
réactions quantiques. Cette extrapolation est invalide, et de très loin.

De l'hypothèse broglienne de 1924, nous pouvons tirer quelques
déductions valides, mais le reste nous manque encore :
La vitesse de phase de l'onde broglienne d'une particule douée de masse
est infinie dans son repère propre : c²/v.
Donc son étendue, vue en ombre dans notre espace à nous, n'est jamais
négligeable.
Donc aussi, il n'existe pas de centre pulsateur comme dans une méduse,
mais il existe une pulsation synchrone non encore clairement définie,
mais liée au spin, et qui est partout en phase ou en opposition de phase
dans toute l'étendue spatiale occupée (toujours vue par son ombre dans
notre espace-temps macroscopique). Cette répartition entre zones en
phase et zones en opposition de phase est bien connue pour l'électron de
l'atome d'hydrogène excité, et pour les électrons de valence des
alcalins excités.

La troisième déduction est que chaque particule est constamment baignée
par le bruit de fond broglien de toutes les autres. Voilà le mécanisme
de la "palpation de l'environnement et du dispositif expérimental" qui
est au centre des controverses entre Einstein et Bohr. En 1926, Erwin
Schrödinger avait proposé le mécanisme d'émission de photon par
battement entre deux états stables de l'atome ou de la molécule. Il
manquait là le fait que le même mécanisme est valide aussi à
l'absorption. Le photon voyageant à temps propre nul, l'échange implique
une recherche de poignée de main entre absorbeur et émetteur, qui
doivent s'accorder en fréquence, phase, polarisation et direction de
polarisation.

Cela est maintenant bien connu pour les photons, qui se prêtent bien à
l'expérimentation humaine. On a encore énormément de croûtes à manger,
pour être au clair avec l'histoire naturelle des neutrinos...

--
http://deonto-ethics.org/mediawiki/
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/Quantique_pour_les_nuls.html
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/GEOMETRIE_infond.htm


Citation de: Phil l'ancienJacques_Lavau
> > Phil l'ancien
>> >> Jacques_Lavau

Merci de tes réponses Jacques, surtout sous
cette forme d'histoire naturelle.
Je continue...

>> >> .../ tu soulignes que les "particules" sont en fait étendues dans
>> >> l'espace (aspect ondulatoire), et qu'il faut en tenir
>> >> compte avant de parler d'effet instantané "à distance".
>> >> Certes... mais alors il faut considérer que les
>> >> "particules" impliquées s'étendent sur des km.
>> >> D'ailleurs elles s'étendent à l'infini, il me semble.
>> >> Donc rien n'est à distance de rien, il n'existe ni
>> >> objets ni distance entre les objets.
>> >> D'accord, mais /...

> > Ton "DONC" n'a jamais été validé. Il exigerait une extrapolation de UN
> > arc d'un diagramme de Feynman à simultanément TOUS les arcs entre
> > réactions quantiques. Cette extrapolation est invalide, et de très loin.


Je reformule en langage moins spécialisé pour voir si
on se comprend :

L'effet instantané à distance n'est effectivement calculé
et constaté que dans le cadre d'expériences très précisément
conçues et préparées pour lier puis mesurer une propriété
quantique particulière des deux "particules".

Dans ces expériences, on observe bien l'effet
instantané à distance, mais il n'existe que pour la propriété
quantique choisie et observée, et non pas pour l'ensemble
des propriétés potentiellement observables des deux "particules".

Pour la propriété choisie, calculée et observée,
les deux "particules" constituent un objet unique,
quelle que soit la distance dans le temps et l'espace
entre les deux parties de cet objet unique, qu'on
appelle ici les "particules".

C'est correct ?
(j'ai précisément choisi chaque mot, donc n'hésite
pas à indiquer si certains conviendraient mieux, c'est
exactement ce que je cherche)


> > De l'hypothèse broglienne de 1924, nous pouvons tirer quelques
> > déductions valides, mais le reste nous manque encore :
> > La vitesse de phase de l'onde broglienne d'une particule douée de masse
> > est infinie dans son repère propre : c²/v.

Stp peux-tu expliciter ton ":" ?
(je n'arrive pas à faire le lien entre une vitesse infinie et
c2/v)


> > Donc son étendue, vue en ombre dans notre espace à nous,
> > n'est jamais négligeable.

Parce que, quelle que soit la durée considérée
dans un cadre donné (expérience, calcul ou réflexion),
une vitesse de phase infinie implique que les conséquences
de la phase existent à des distances quelconques.

C'est bien ça ?


> > Donc aussi, il n'existe pas de centre pulsateur comme dans une méduse,
> > mais il existe une pulsation synchrone non encore clairement définie,
> > mais liée au spin, et qui est partout en phase ou en opposition de phase
> > dans toute l'étendue spatiale occupée (toujours vue par son ombre dans
> > notre espace-temps macroscopique). /...

Toujours en phase ou en opposition de phase lorsqu'on
parle de son ombre ou qu'on l'observe, n'est-ce pas ?

Par exemple, lorsqu'une expérience cherche à détecter
un électron à un endroit donné, on le détecte effectivement
(en phase) ou pas (opposition de phase).
Mais sans perdre de vue qu'on a observé pour une
certaine propriété (ou une certaine combinaison de propriétés),
mais qu'on n'a pas observé un "électron tel qu'en lui-même".

La propriété choisie (ou combinaison choisie de propriétés),
et son observation sont ce qui a été appelé plus haut "l'ombre".

C'est bien ça ?


> > Cette répartition entre zones en
> > phase et zones en opposition de phase est bien connue pour
> > l'électron de l'atome d'hydrogène excité, et pour les électrons
> > de valence des alcalins excités.

Là on parle des différents niveaux de l'électron
dans le cas d'un atome...


> > La troisième déduction est que chaque particule est constamment
> > baignée par le bruit de fond broglien de toutes les autres.

D'accord... et c'est ça qu'on calcule, prépare et observe dans les
expériences EPR.
(sachant qu'on ne peut calculer, préparer et observer
que pour une propriété choisie ou une combinaison
choisie de propriétés, pas pour "l'objet tel qu'en lui-même")


> > Voilà le mécanisme
> > de la "palpation de l'environnement et du dispositif expérimental" qui
> > est au centre des controverses entre Einstein et Bohr. En 1926, Erwin
> > Schrödinger avait proposé le mécanisme d'émission de photon par
> > battement entre deux états stables de l'atome ou de la molécule. Il
> > manquait là le fait que le même mécanisme est valide aussi à
> > l'absorption.

D'accord.
Et on voit bien que le cas de l'absorption est spécialement
intriguant, dès lors qu'on cherche à penser des objets
"tels qu'en eux-mêmes".


> > Le photon voyageant à temps propre nul, l'échange implique
> > une recherche de poignée de main entre absorbeur et émetteur, qui
> > doivent s'accorder en fréquence, phase, polarisation et direction de
> > polarisation.

Je comprends "recherche de poignée de main entre absorbeur
et émetteur" (et ce que ça peut avoir de problématique
si on cherche à penser des objets "tels qu'en eux-mêmes").

Mais peux-tu expliquer le lien avec le temps propre nul
du photon ?
A première vue j'aurais pensé que c'est le temps propre
de l'absorbeur et celui de l'émetteur qui sont pertinents,
et non celui du photon.


> > Cela est maintenant bien connu pour les photons, qui se prêtent
> > bien à l'expérimentation humaine. On a encore énormément
> > de croûtes à manger, pour être au clair avec l'histoire naturelle
> > des neutrinos...

Je crois que je comprends.


Phil l'ancien-

Citation de: Phil l'ancien
> Je reformule en langage moins spécialisé pour voir si
> on se comprend :
>
> L'effet instantané à distance n'est effectivement calculé
> et constaté que dans le cadre d'expériences très précisément
> conçues et préparées pour lier puis mesurer une propriété
> quantique particulière des deux "particules".
>
> Dans ces expériences, on observe bien l'effet
> instantané à distance, mais il n'existe que pour la propriété
> quantique choisie et observée, et non pas pour l'ensemble
> des propriétés potentiellement observables des deux "particules".
>
> Pour la propriété choisie, calculée et observée,
> les deux "particules" constituent un objet unique,
> quelle que soit la distance dans le temps et l'espace
> entre les deux parties de cet objet unique, qu'on
> appelle ici les "particules".
Oups !
A une condition près :
Zéro autres interactions !
Un tunnel optique parfaitement noir, et vide de gaz...

Dès que cette solitude-à-deux entre les photons est troublée par
d'autres interactions, la décohérence reprend tous ses droits, le temps
macroscopique et l'espace macroscopique émergent statistiquement, tels
que nous les connaissons.

_____

>
> Stp peux-tu expliciter ton ":" ?
> (je n'arrive pas à faire le lien entre une vitesse infinie et
>  c2/v)

Dans son repère propre, la vitesse d'un électron est bien nulle, non ?
Que se passe-t-il quand on divise une quantité finie par zéro ?

________

> Parce que, quelle que soit la durée considérée
> dans un cadre donné (expérience, calcul ou réflexion),
> une vitesse de phase infinie implique que les conséquences
> de la phase existent à des distances quelconques.
>
> C'est bien ça ?

Que la phase existe dans un domaine de largeur non nulle. D'accord qu'il
est de plus en plus dilué et ténu à mesure qu'on s'éloigne.

_________

>
> Toujours en phase ou en opposition de phase lorsqu'on
> parle de son ombre ou qu'on l'observe, n'est-ce pas ?

Tout indique que ce résultat - obtenu par le calcul des modes propres de l'équation de Schrödinger - est intrinsèque. Et inaccessible à une expérience de carambolage. L'équation de Schrödinger - éventuellement modernisée Dirac ou Lévy-Leblond - obtient de tels succès en chimie, qu'on doit la considérer comme remarquablement bien vérifiée. Mais là mes estimés collègues physiciens se sont laissés tirer une balle dans le pied par leurs professeurs : "Non non non ! Vous n'avez pas le droit de considérer l'équation de Schrödinger comme décrivant une réalité physique..." Vous sçavez le reste de la chanson... carré hermitien, "probabilité d'apparition" du farfadique corpuscule, et autres contes de fées...


> Par exemple, lorsqu'une expérience cherche à détecter
> un électron à un endroit donné, on le détecte effectivement
> (en phase) ou pas (opposition de phase).
> Mais sans perdre de vue qu'on a observé pour une
> certaine propriété (ou une certaine combinaison de propriétés),
> mais qu'on n'a pas observé un "électron tel qu'en lui-même".
>
> La propriété choisie (ou combinaison choisie de propriétés),
> et son observation sont ce qui a été appelé plus haut "l'ombre".
>
> C'est bien ça ?

Correct. A la condition près de Zéro autres interactions dans les
expériences d'intrication à maintenir!

_______

> Et on voit bien que le cas de l'absorption est spécialement
> intriguant, dès lors qu'on cherche à penser des objets
> "tels qu'en eux-mêmes".

Il n'est pas intriguant, mais logiquement indispensable.
C'est le postulat subreptice "il n'y a pas d'absorbeurs", qui est une
curiosité insolite.
Excuses : en astronomie comme dans la vie quotidienne, ce sont les
émetteurs qui sont remarquables : des étoiles, des feux, des
projecteurs, des canons à électrons... Ce furent donc les seuls qu'on
remarquait, jusqu'à ce qu'on sache faire des miroirs de qualité pour
interférométrie. Ces interféromètres furent les premiers objets qui nous
ont contraints à considérer sérieusement les propriétés des absorbeurs.

http://deonto-ethics.org/mediawiki/index.php?title=Emetteurs_chauds_et_%C3%A9vidents%2C_absorbeurs_discrets_et_incontr%C3%B4lables

_______

>
> Mais peux-tu expliquer le lien avec le temps propre nul
> du photon ?
> A première vue j'aurais pensé que c'est le temps propre
> de l'absorbeur et celui de l'émetteur qui sont pertinents,
> et non celui du photon.

Toujours dans l'héritage du formalisme relativiste, auquel on se fie
jusqu'à preuve de faillite, pour le photon, émission et capture sont
simultanées, à ceci près que chacune ont une durée, une durée commune.
La causalité s'écoule simultanément de l'émetteur à l'absorbeur, et de
l'absorbeur à l'émetteur.

Il est public ici, que je suis d'avis qu'il en est de même pour les
particules avec masse, telles que l'électron. Sauf qu'alors intervient
un concept nouveau, dû d'abord à Dirac, repris ensuite par Wheeler et
Feynmman, oublié par eux, et repris par tous les transactionnistes : les
interactions sur l'électron sont dues par moitié aux ondes retardées, et
par moitié aux ondes avancées. Nous y gagnons une énorme simplification
dans les concepts, mais nous y perdons l'estime de nos collègues, qui
nous regardent comme des pestiférés.
Donc pour l'électron aussi, la causalité vient simultanément de l'émetteur
par ondes retardées, et de l'absorbeur par ondes avancées.


Titre: L'expérience a tranché : les domaines de phase des orbitales sont observés
Posté par: JacquesL le 26 Février 2010, 11:08:42 PM
Références :
Itatani et al. Nature 432,867, 2004
S. Haessler et al. Nature, sous presse,
citées par les Dossiers de la Recherche, n° 38, février 2010, pages 63 et 64 : "Des flashes toujours plus courts".

La figure n° 2, présente page 63 porte sur une molécule de diazote, et montre les domaines de phase positive et de phase négative des électrons les plus externes dans la molécule.

(http://deonto-famille.org/ressources/physique/Phases_orbitales_Diazote_R.jpg)

Bien sûr, le message est submergé par les baratins habituels en "probabilité de présence", sans lesquels les auteurs seraient exclus du club.

Mais c'est trop tard : l'objection de Michel Talon (http://deonto-ethics.org/mediawiki/index.php?title=Les_surfaces_infranchissables_au_%22corpuscule%22_pr%C3%A9tendu) selon laquelle les domaines de phase opposés, bien calculés dans le cas de l'atome d'hydrogène, n'existeraient plus pour les atomes ou molécules plus compliqués, sous prétexte que le truc n'est plus intégrable, est démentie. Il n'avait pas saisi qu'on ne passe d'une phase + à une phase - qu'en franchissant une frontière à densité électronique identiquement nulle, que ces contraintes topologiques sont indépendantes du caractère intégrable ou non des équations.

En conclusion, c'est bien feu Erwin Schrödinger qui avait raison face à ses vainqueurs de l'époque : l'équation de Schrödinger décrit directement la densité électronique, de l'onde électronique, et non pas la complication inextricable en "probabilité d'apparitions de corpuscule farfadique".


Lien : http://deonto-ethics.org/mediawiki/index.php?title=Les_surfaces_infranchissables_au_%22corpuscule%22_pr%C3%A9tendu

Références :
http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/44/01/90/PDF/thesis_DrStefanHaessler.pdf
http://iramis.cea.fr/spam/MEC/ast_visu.php?num=101&keyw=Atto%20Physique&lang=fr
http://iramis.cea.fr/spam/Phocea/Vie_des_labos/Ast/ast.php?t=fait_marquant&id_ast=1550
http://iramis.cea.fr/Phocea/file.php?file=Ast/1550/CP-Photographie_electron__3_-vCNRS.pdf
Titre: Quels progrès conceptuels ont été accomplis en treize ans ?
Posté par: JacquesL le 26 Février 2010, 11:43:03 PM
Quels progrès conceptuels ont été accomplis en treize ans ?

Corpus d'études :
En 1996 :
Les articles d'Elitzur et Vaidman "Quantum Mechanical Interaction-Free Measurements" (1993),
et celui de Kwiat, Weinfurter, Herzog, Zeilinger et Kasevitch, "Interaction-Free Measurements" (1995).
Une vulgarisation triomphante en est parue en novembre 1996 dans Scientific American: "Quantum Seeing in the Dark".
La traduction française est parue quelques mois plus tard dans "Pour la science".

En 2010 :
Les Dossiers de la Recherche, n° 38, février 2010, pages 18 à 21. Titre : "Une incroyable illusion de réalité.
Il reprend des travaux des mêmes, dont bien sûr Anton Zeilinger.

Le dispositif d'interférence n'a pas changé.
Le progrès ?
Oui, il y en a un : par deux fois apparaît une phrase-clé : "Cela ne s'explique que si le photon est passé par les deux trajets simultanément".
Alors ils ont tout compris ?
Bin non, toujours pas.
Toujours emberlificotés dans leur vocabulaire et leurs concepts corpusculistes et anthropocentristes : "La particule est passée ... connaître la position ... observer la particule ... dualité...".
Toujours pas un mot d'absorbeurs ni de transactions émetteur-absorbeur. Une ignorance obtuse qui leur coûte cher.
Titre: Microphysique. Ondulatoire ou Poltergeist ? 4.
Posté par: JacquesL le 12 Mars 2010, 09:07:59 AM
Proposition J23 :

Un amphi plus loin, en physique du solide, l'électron s'étale sur plusieurs distances interatomiques dans le cristal. Mais ici en QED, l'électron est ponctuel. Répétez après moi : "L'électron est ponctuel". Cette affirmation n'a rien à voir avec les limites de séparabilité de l'espace, mais décrit bien les propriétés de l'électron.

Jacques : 0 % | Quivoudra : %


Titre: Chat de Schrödinger. Quel désastre !
Posté par: JacquesL le 12 Juillet 2010, 12:59:53 PM
Comme d'habitude, Bernard Chaverondier les dépasse tous de la tête et des épaules.
Ce qui n'implique pas que je sois d'accord en tous points avec lui.

Citation de: chaverondier
Citer Envoyé par Pio2001
C'était un paradoxe au début, car la théorie postulait l'existence de deux catégories de systèmes. Les systèmes quantiques, et les systèmes classiques, et ne précisait pas quelle était la différence entre les deux.

Alors que, maintenant, on sait que même cette explication ne tient pas.

Citer Envoyé par Pio2001 Voir le message
Ainsi, un chat aurait dû être un système quantique.

Et, à ce jour, la question de savoir si la mécanique quantique est mise en défaut à un moment ou un autre (pour pouvoir terminer la mesure quantique en cassant la chaîne infinie de Von Neumann) reste ouverte.

Certes, toutes les expériences menées à ce jour pour tenter de mettre la mécanique quantique en défaut confirment ses prédictions. Bohr, Born, Heisenberg, Pauli, Von Neumann, Zurek, Zeh, Zeilinger, Bitboll, Grinbaum, Peres, Rovelli (les positivistes) semblent avoir définitivement gagné la partie contre Schrödinger, De Broglie, Einstein, Podolski, Rosen, Bohm, Bell, Hemmick, Goldstein, Gisin (les réalistes) ...
...Et, en même temps, l'existence de résultats de mesure quantique mettent (par le simple fait de leur existence) en défaut la dynamique quantique en faisant apparaître une violation d'unitarité de l'évolution dynamique de l'état quantique du système observé quand on réalise une mesure quantique.

Pas grave disent les positivistes, c'est juste une impression d'observateur et comme tout (finalement) n'est jamais qu'impression d'observateur il n'y a pas de problème.

Par exemple, Heisenberg écrit: "La conception de la réalité objective des particules élémentaires s'est donc étrangement dissoute, non pas dans le brouillard d'une nouvelle conception de la réalité obscure ou mal comprise, mais dans la clarté transparente d'une mathématique qui ne représente plus le comportement de la particule élémentaire mais la connaissance que nous en possédons."

Bohr déclare : "Il n'y a pas de monde quantique. Il y a seulement une description quantique abstraite. Il est erroné de penser que la tâche de la physique est de savoir ce qu'est la Nature. La physique s'occupe de ce que nous pouvons dire sur la Nature."

Peierls ajoute: "Vous voyez, la description de la mécanique quantique se fait en termes de connaissance. Et la connaissance nécessite quelqu'un qui connait."

Et Mermin nous dit : "La doctrine selon laquelle le monde est fait d'objets dont l'existence est indépendante de la conscience humaine se trouve être en conflit avec la mécanique quantique et avec des faits établis expérimentalement."

Ce à quoi J.S. Bell leur répond : "Il est intéressant de remarquer que les solipsistes et les positivistes, quand ils ont des enfants, prennent une assurance-vie."

Citer Envoyé par Pio2001 Voir le message
En poussant le raisonnement plus loin, Everett a constaté que la théorie pouvait aussi prédire l'existence d'une infinité d'univers parallèles, et ce de façon arbitraire.

C'est du moins ce à quoi on aboutit si on suppose que :

  • la fonction d'onde (qu'on observe pas) est "réelle" (c'est à dire existe en tant qu'objet physique indépendamment de l'observateur et de l'acte d'observation)
    • le résultat de la mesure quantique (qu'on observe) ne l'est pas (c'est à dire est une "illusion d'optique", un peu dur à avaler tout de même quand on se prend les doigts de pied dans une porte, mais bon...).
    Citer Envoyé par Pio2001 Voir le message
    Aujourd'hui, la théorie de la décohérence explique l'histoire du chat.

    Pas vraiment. Elle explique l'impossibilité pratique de faire apparaître des interférences entre les deux états quantiques du chat mais pas, dans le détail, quand et comment on aboutit à un état observé unique, comme si l'autre état avait purement et simplement disparu.

    Pourquoi cet état quantique final plutôt que tel autre puisque la dynamique des évolutions quantiques est déterministe ? Où et comment, dans le détail, va se cacher aux yeux de l'observateur macroscopique, l'information qui conduit, de façon non déterministe, à l'observation d'un unique résultat final de mesure quantique (correspondant un état quantique bien déterminé du système observé).

    Le modèle de mesure quantique qui, à mon sens, explique le mieux (dans un cas particulier : celui d'une mesure de spin 1/2) la transition quantique classique me semble être celui de Roger Balian.

    The quantum measurement process. Lessons from an exactly solvable model, last revised 28 Mar 2007:  A. E. ALLAHVERDYAN, R. BALIAN and T. M. NIEUWENHUIZEN. http://arxiv.org/abs/quant-ph/0702135v2 (http://arxiv.org/abs/quant-ph/0702135v2)

    Je cite 3 petits extraits :
    "The measurement of a spin 1/2 is modeled by coupling it to an apparatus, that consists of an Ising magnetic dot coupled to a phonon bath. Features of quantum measurements are derived from the dynamical solution of the measurement, regarded as a process of quantum statistical mechanics."

    "it is shown that the collapse is explained by a dynamical approach relying only on the Schrödinger equation and on statistical properties issued from the large size of the apparatus."

    "We consider that a sensible approach to the problem should rely on quantum statistical physics. Following other works in the literature, 3–14 we consider an explicit model for the measurement apparatus."

    Voilà qui introduit (me semble-t-il) le bon ingrédient, à savoir une perte d'information (dans un bain de phonons) de nature thermodynamique statistique indissociable (me semble-t-il) de la notion d'acquisition/enregitrement d'information. Cette introduction est (à mon avis) incontournable. En effet, je ne vois pas comment on pourrait enregistrer de l'information, opération irréversible, sans produire de l'entropie de Boltzmann. Or il se trouve que l'entropie de Boltzmann fait opportunément intervenir l'observateur macroscopique ainsi que la notion d'information (indissociable de la question de la mesure quantique). Toutefois, la discussion est très délicate car elle nous amène :

    • sur le terrain de la théorie de l'information de Shannon : A Mathematical Theory of Communication By C. E. SHANNON,
      • sur le terrain de la théorie de la complexité de Kolmogorov,
        • sur le terain de la machine de Turing et enfin,
          • sur le terrain de l'information quantique.


          Par ailleurs, comment étendre cette approche thermodynamique statistique réaliste ET locale de la mesure quantique (car modélisant la mesure quantique en tant que phénomène physique objectif d'interaction d'un champ physique avec un appareil de mesure, point de vue réaliste) aux situations où se manifeste la non localité quantique (avec violation des inégalités de Bell) ?

          J'ai un peu de mal à voir comment ce problème pourra se résoudre autrement que par des considérations de type retour à un équilibre de nature thermodynamique statistique se traduisant par le respect (quand on en revient à ce que l'on sait manipuler, c'est à dire à de l'information classique) des symétries relativistes (interprétées comme des sortes de conditions d'équilibre d'un milieu)...

          ...Mais bon, comment en être sûr tant qu'on a pas de modèle (cohérent et compatible avec les résultats d'observation) en apportant la preuve.

          Nota :
          A condition de trouver une présentation cosmético-physico-mathématique qui séduise une revue à referee, la présentation d'un cadre géométrique d'espace-temps dans lequel un modèle de mesure quantique réaliste pourrait prendre place pourrait aider à ne pas oublier le travail réalisé par John Bell pour écarter les préjugés selon lesquels la direction de recherche réaliste serait forcément une impasse, mais bon...

          En réalité un modèle réaliste et non local (du point de vue de l'observateur macroscopique du moins) de la mesure quantique rentre en conflit avec une interprétation à ce jour philosophiquement préférée des symétries relativistes et non avec l'observation de ces symétries elle-mêmes. On retouve donc dans cette position la philosophie positiviste : ce que je ne sais pas encore observer (d'éventuelles violations d'invariance de Lorentz dans le cas d'une interprétation réaliste de la non localité de la mesure quantique) n'existe pas, même si j'ai des raisons que j'estime bonnes de le chercher (en raison, par exemple, de principes ou de postjugés ayant, par le passé, apporté la preuve de leur efficacité prédictive).

          Référence valant le coup d'oeil aussi : http://wapedia.mobi/fr/M%C3%A9canique_quantique (http://wapedia.mobi/fr/M%C3%A9canique_quantique).
Au moins à ce stade de son exposé, mes propres désaccord sont majeurs, et je renvoie à nos exposés :
http://deonto-ethics.org/mediawiki/index.php?title=%22Probabilit%C3%A9_de_pr%C3%A9sence%22_qu%27ils_disaient...
http://deonto-ethics.org/mediawiki/index.php?title=Interpr%C3%A9tation_transactionnelle
http://deonto-ethics.org/mediawiki/index.php?title=Quantique%2C_un_d%C3%A9m%C3%AAlage_linguistique_pr%C3%A9alable

Mais attendons la suite, si Chaverondier est plus complet.
Titre: Chaverondier s'explique.
Posté par: JacquesL le 15 Juillet 2010, 12:09:09 PM
La suite en valait la peine :
http://forums.futura-sciences.com/physique/411254-paradoxes-de-mecanique-quantique.html#post3087217 (http://forums.futura-sciences.com/physique/411254-paradoxes-de-mecanique-quantique.html#post3087217)
http://forums.futura-sciences.com/physique/411254-paradoxes-de-mecanique-quantique.html#post3087731 (http://forums.futura-sciences.com/physique/411254-paradoxes-de-mecanique-quantique.html#post3087731)

Citer
Citerpour moi il n'y a pas de paradoxes, dans le sens où la mécanique quantique explique très bien ce qui ce passe. Il y a un début de paradoxe quand on essaye d'expliquer ce qui ce passe avec les mots de notre langage, c'est encore pire quand on essaye de conformer des faits quantiques avec notre vie de tout les jours.

Et pire encore quand on réalise que la réduction du paquet d'onde, pour être compatible avec la dynamique des évolutions quantiques (et avec l'hypothèse selon laquelle les symétries dont émerge la notion d'espace-temps ne seraient pas des émergences de nature thermodynamique statistique) doit faire appel à l'hypothèse selon laquelle :

  • d'une part, les "deux" ( :D) fonctions d'onde d'un même système (les "deux" vecteurs d'état quantique de ce système si on préfère) dont les prédictions sont pourtant identiques pour deux observateurs différents, représentent chacune la connaissance d'un des deux observateurs et non un champ physique objectif unique indépendant de ces deux observateurs  ::),

    • d'autre part la réduction du paquet d'onde lors d'une mesure quantique réalisée par un observateur, représente le changement d'état dans la connaissance de cet observateur (et non un phénomène physique objectif d'interaction d'un champ physique avec un appareil de mesure indépendant de l'observateur et de l'acte d'observation).


    Et pourtant, quand un premier observateur fait une mesure (du spin horizontal d'un électron dans un état de spin vertical up par exemple) le changement d'état du système observé se trouve confirmé par une mesure ultérieure réalisée par un deuxième observateur. Comment le changement dans la "connaissance" du premier observateur est-elle parvenue à se retrouver dans le cerveau du deuxième pour y produire un changement identique  :-[ ?

    Doit-on en conclure que les observateurs se partagent tous une même connaissance indépendante de tout support physique  :D ?

    Une explication plus simple que l'appel à des considérations sémantiques ou romanesques pour expliquer l'inexplicable commence par la constatation du fait que toute notre physique repose sur l'observation. Or une grandeur observée nécessite une action irréversible d'enregistrement obtenue en sortie du filtre passe bas de l'entropie de Boltzmann.

    Ce qui manque donc (me semble-t-il) c'est un modèle de la mesure quantique faisant apparaître de façon détaillée et complète les aspects thermodynamiques statistiques du passage classique quantique. Je n'évoque pas là seulement le phénomène de décohérence (qui reste accessible à la modélisation sans sortir de ce que nous connaissons à ce jour). C'est une partie importante mais, me semble-t-il, incomplète du modèle de mesure quantique nécessaire pour atteindre cet objectif.

    En tout cas, j'ai l'impression que le modèle de mesure quantique de spin proposé par Roger BALIAN est déjà un grand pas en avant dans la direction d'une modélisation plus complète de la dynamique d'évolution d'un ensemble système observé+appareil de mesure vers un résultat de mesure quantique.

    Existerait-il des travaux similaires à ceux de R.BALIAN, c'est à dire se plaçant délibérément dans une approche réaliste et (de nature) thermodynamique statistique de la mesure quantique (en allant ainsi plus loin que les travaux relatifs à la décohérence) en vue de modéliser, dans le détail, la dynamique de convergence vers un résultat de mesure quantique dans des situations où se manifeste la non localité de la mesure quantique ?
Citer
CiterJ'en déduis que c'est le système lui-même
et l'état macroscopique de l'appareil de mesure
Citerqui est modifié par la première mesure. Il en garde une trace, indépendamment de l'observateur, même si l'observateur oublie le résultat de la mesure, on pourrait penser qu'il y a perte d'information. Il n'en est rien car le système a été modifié de façon irréversible ?
 Si vous répondez oui, vous adoptez alors le point de vue dit réaliste. C'est toutefois un point de vue minoritaire (que je partage cependant plus ou moins). La croyance scientifique dans l'interprétation positiviste de la mesure quantique est nettement plus répandue (du moins dans les milieux scientifiques).

Au contraire, l'hypothèse réaliste est celle selon laquelle la mesure quantique est supposée être un phénomène physique irréversible objectif d'interaction d'un champ physique objectif avec un appareil de mesure. L'interprétation réaliste de la mesure quantique entre en conflit avec :

  • la réversibilité des évolutions quantiques,
    • le principe de relativité du mouvement interdisant l'existence d'un référentiel quantique privilégié dans lequel la réduction du paquet d'onde (interprétée comme une modification physique instantanée d'un champ physique objectif étendu) s'effectue partout instantanément (au sens de la simultanéité propre à ce référentiel)
      • le déterminisme des évolutions quantiques,
        • l'unitarité des évolutions quantiques.

        Pour sortir de cette impasse, on a deux possibilités :

        • soit on dit de l'hypothèse réaliste qu'elle engendre un début de paradoxe parce qu'on essaye d'expliquer ce qui ce passe avec les mots du langage courant (ou pire encore parce qu'on essaye de conformer des faits quantiques avec une vision réaliste émergeant de notre vie de tous les jours)
          • soit on admet au contraire qu'il y a bien un problème, le manque d'une description détaillée du phénomène physique irréversible (producteur d'entropie de Boltzmann et d'information) se déroulant entre la fin de la décohérence et la fin de la mesure quantique.

          Les travaux de R.BALIAN me semblent apporter un très intéressant début de solution à cette problématique. Exemples :
          L'article de Armen E. Allahverdyan, Roger Balian et Theo M. Nieuwenhuizen : Quantum measurement as a driven phase transition: An exactly solvable model, Phys. Rev. A 64, 032108 (2001). http://pra.aps.org/abstract/PRA/v64/i3/e032108 (http://pra.aps.org/abstract/PRA/v64/i3/e032108)

          Je cite un extrait du résumé :

          "A model of quantum measurement is proposed, which aims to describe statistical mechanical aspects of this phenomenon, starting from a purely Hamiltonian formulation. The macroscopic measurement apparatus is modelled as an ideal Bose gas, the order parameter of which, that is, the amplitude of the condensate, is the pointer variable. It is shown that properties of irreversibility and periodicity breaking, which are inherent in the model apparatus, ensure the appearance of definite results of the measurement, and provide a dynamical realization of wave-function reduction or collapse."

          Ou encore :
          Dynamics of a quantum measurement, Armen E. Allahverdyan, Roger Balian, and Theo M. Nieuwenhuizen, http://arxiv.org/abs/quant-ph/0412045 (http://arxiv.org/abs/quant-ph/0412045).

          Je cite le résumé :

          "We work out an exactly solvable hamiltonian model which retains all the features of realistic quantum measurements. In order to use an interaction process involving a system and an apparatus as a measurement, it is necessary that the apparatus is macroscopic. This implies to treat it with quantum statistical mechanics. The relevant time scales of the process are exhibited. It begins with a very rapid disappearance of the off-diagonal blocks of the overall density matrix of the tested system and the apparatus [donc Roger BALIAN commence bien, comme il se doit, par modéliser la décohérence]. Possible recurrences are hindered by the large size of the latter. On a much larger time scale the apparatus registers the outcome: Correlations are established between the final values of the pointer and the initial diagonal blocks of the density matrix of the tested system. We thus derive Born's rule and von Neumann's reduction of the state from the dynamical process.

          CiterEst-ce que c'est que vous entendez par action irréversible d'enregistrement ?

          Voir la réponse détaillée à cette question dans les articles de R.BALIAN, dont ceux cités ci-dessus ainsi que :
          Phase transitions and quantum measurements, Armen E. Allahverdyan, Roger Balian, Theo M.Nieuwenhuizen (Submitted on 22 Aug 2005) http://arxiv.org/abs/quant-ph/0508162v1 (http://arxiv.org/abs/quant-ph/0508162v1)

          The Quantum Measurement Process: Lessons from an Exactly Solvable Model, Armen E. Allahverdyan, Roger Balian, Theo M. Nieuwenhuizen (last revised 28 Mar 2007) http://arxiv.org/abs/quant-ph/0702135v2 (http://arxiv.org/abs/quant-ph/0702135v2)

          Bref, l'attribution du problème de la mesure quantique à des difficultés de langage ou encore à une intuition erronée (car émergeant de notre expérience quotidienne d'observateur/expérimentateur macroscopique, nous forgeant une intuition classique, donc erronée, de la physique) agit comme un écran de fumée. Cet argument masque, assez efficacement d'ailleurs (en nous réfugiant derrière une interprétation positiviste ou encore instrumentale des faits d'observation incompréhensibles) le besoin de s'attaquer à un problème de modélisation très difficile : celui de la dynamique conduisant d'un système quantique, dans un état initial non propre de l'observable mesurée, vers l'enregistrement irréversible, par un appareil de mesure macroscopique, d'un résultat de mesure quantique unique, valeur propre de l'observable associée à cet appareil de mesure.

          Cette notion d'irréversibilité implique obligatoirement des considérations thermodynamiques car il n'y a pas d'irréversibilité sans fuite d'information allant se cacher dans l'entropie de Boltzmann. Sans entropie de Boltzmann masquant (au yeux de l'observateur macroscopique) les évolutions microphysiques qui laissent inchangées les grandeurs macroscopiques enregistrées, il n'y a pas d'état stable (au yeux de l'observateur) apte à stocker de l'information.

          CiterToujours dans la même logique que précédemment : si deux observateurs d'un même système, définissent chacun dans leur coin une fonction d'onde et font une série de mesures, qu'est-ce qui se passe si on compare les mesures ? Il se trouve qu'elles seront corrélées ! C'est exactement ce qui se passe dans les expériences d'intrication qui montrent la non-localité (dans l'espace et le temps). Donc on peut bien dire que la fonction d'onde représente un objet physique unique, indépendamment de tout observateur ?

          C'est en tout cas ce que j'ai plutôt tendance à croire...
          ...mais alors, que devient le modèle dynamique de mesure quantique (réaliste ET local) de R.BALIAN dans les situations où se manifeste la non localité quantique ? Je suppose que ce travail reste à faire.

          CiterQue-ce que ça implique ? L'espace-temps macroscopique émerge du mode microscopique ?


          En fait, il me semble très difficile d'imaginer une autre hypothèse. Toutes nos mesures (base de la vision scientifique du monde qui nous entoure) passent par le filtre passe bas de l'entropie de Boltzmann. Nous sommes définitivement dépourvus des droits d'accès à l'information accessible au démon de MAXWELL (cf http://www.physique.usherbrooke.ca/~dpoulin/Documents/dm.pdf (http://www.physique.usherbrooke.ca/~dpoulin/Documents/dm.pdf)) interdiction d'accès grâce à laquelle :

          • nous pouvons définir la notion de position (une notion macroscopique, car elle perd son sens à l'approche de l'échelle de Planck)
            • nous pouvons définir la notion d'instant (une notion macroscopique car elle aussi elle perd son sens au même niveau)
              • nous voyons les phénomènes se dérouler dans le temps (pas de déroulement du temps sans irréversibilité et pas d'irréversibilité, au sens actuel, sans entropie de Boltzmann).


              Ce qui est mystérieux, c'est l'émergence d'une non localité quantique observable à notre échelle macroscopique entrant en conflit (via la violation des inégalités de Bell si on ajoute simplement l'hypothèse raisonnable selon laquelle les dinosaures n'ont pas eu besoin d'un examen de leurs ossements par un paléontologue compétent pour avoir existé) avec une notion de localité pourtant parfaitement macroscopique.

              J'ai plus ou moins l'impression que l'expérience d'Alain Aspect (comme celle du choix retardé) signalent discrètement l'existence de phénomènes fins (se déroulant à une échelle ou aucune modification de structure stable ne permet d'enregistrer la trace de leur déroulement) réalisant "peu à peu", dans un temps virtuel (mais instantanément au sens de l'écoulement du temps « réel » perçu à notre échelle, un peu comme ça se produit peut-être lors du big-bang marquant « l'instant » origine d'un point de vue anthropocentrique) une sorte d'état d'équilibre par échange "d'informations" entre systèmes EPR corrélés (cf. la transactional interpretation de John CRAMER http://www.npl.washington.edu/npl/int_rep/tiqm/TI_toc.html (http://www.npl.washington.edu/npl/int_rep/tiqm/TI_toc.html)).

              Ces "informations" ne sont toutefois pas manipulables par l'observateur macroscopique (avec ses gros doigts macroscopiques maladroits). J'ai donc mis des guillemets pour respecter l'acceptation tacite d'une interprétation anthropocentrique (assez largement admise) de la notion d'information.

              Cet échange "instantané" (1) d'informations à la "nounours vert" (2) permet l'atteinte d'une sorte d'état d'équilibre, mettant ainsi en cause l'interprétation de l'invariance de Lorentz comme étant une symétrie valide à tous les niveaux d'observation (actuels ou futurs) et non une émergence de nature statistique.

              Il est donc tentant d'interpréter la violation des inégalités de Bell comme base d'une présomption de violations de l'invariance de Lorentz (au cours d'une dynamique se déroulant à une échelle ne laissant pas de traces stables observables à l'échelle macroscopique). Des preuves plus directes de telles violations sont en fait inaccessibles car jalousement surveillées par le démon de Maxwell.

              A l'échelle macroscopique, les propriétés de conservation :

              • de l'énergie (invariance par translation temporelle)
                • de l'impulsion (invariance par translation spatiale)
                  • du moment cinétique (invariance par rotation)

                  ne sont pas sujettes à des présomptions de violation comparables à celles de la localité (via la violation des inégalités de Bell). De ces symétries émergent bien un espace-temps 4D, un cadre géométrique très convenable...
                  ...sauf qu'il ne possède pas l'invariance de Lorentz. Il possède, de ce fait, un feuilletage privilégié en feuillets 1D d'immobilité modélisant une sorte de « milieu » à l'équilibre.

                  Il est alors tentant :

                  • d'interpréter les violations d'invariance de Lorentz (et des autres invariances, cf la création de particules virtuelles lors des phénomènes de diffusion quantique, c'est à dire de particules se situant hors de la couche de masse) comme des perturbations d'équilibre de ce milieu,
                    • d'envisager la possibilité d'un modèle de mesure quantique prenant place dans cet espace-temps 4D,
                      • d'interpréter cet espace-temps 4D comme une émergence de nature macroscopique statistique laissant seulement tomber l'exigence systématique de l'invariance de Lorentz (afin d'assurer sa compatibilité avec des phénomènes physiques violant les inégalités de Bell).


                      (1) Cette fois-ci, c'est pour marquer le caractère anthropocentrique de la notion de temps que j'ai mis des guillemets autour d'instantané. Il ne me semble pas exclus que l'on puisse définir, un jour ou l'autre, une notion de temps plus fine, basée sur une notion d'entropie plus fine, modélisant la fuite d'information à une échelle subquantique et des échanges "d'information" entre systèmes EPR corrélés. Ils peuvent apparaître comme des aller-retour dans le temps tel que nous le percevons à notre échelle macroscopique (cf. les travaux de John Cramer sur un début de modélisation de cette idée). Des échanges d'information établissent alors progressivement un accord entre émetteurs et absorbeurs dans les phénomènes d'émission absorption, le déroulement de ces transactions s'effectuant dans un temps virtuel (car toute trace macroscopique des dynamiques d'évolution à ce niveau sont effacées, seul restant observable l'état final d'équilibre atteint à l'issue de la transaction émetteur absorbeur). L'atteinte de l'état d'équilibre final perçu à notre échelle macroscopique se traduit alors, dans l'interprétation des symétries relativistes que j'envisage, par une émergence de nature thermodynamique statistique des invariances relativistes (et de la notion d'espace-temps qui les exprime).

                      (2) une marque déposée par m-theory : l'observateur à beau faire très attention, il voit ou croit voir les traces vertes des pas du "nounours vert", mais il n'obtient jamais d'enregistrement irréversible attestant de façon irréfutable et partageable d'une observation du nounours vert.
Si Chaverondier finit de s'expliquer, alors les désaccords entre nous disparaissent presque complètement. En particulier il énonce l'émergence statistique de notre monde macroscopique comme incontournable. Simplement, il avait commencé par faire des révérences à des conceptions qui n'en méritent peut-être pas tant. Aussi il place plus bas que moi la frontière de validité des notions de temps et d'espace.

Si l'on fouille ses autres interventions, on constate qu'il est le seul à avoir autant avancé en thermodynamique sur les questions de l'irréversibilité et du démon de Maxwell. Cette avancée culturelle est unique sur le médium qu'il fréquente.