Pratiquer les vertus citoyennes

Libres commentaires => Afrique => Maghreb-Egypte => Discussion démarrée par: JacquesL le 24 Février 2011, 07:11:05 PM

Titre: Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 24 Février 2011, 07:11:05 PM
Lybie : Benghazi, Zaouiyah...

http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/02/24/1484443.html
http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/02/24/1484897.html (http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/02/24/1484897.html)
http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/02/24/1484544.html (http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/02/24/1484544.html)

Et des pilotes de Mirage F1 se sont posés à Malte, pour refuser de tirer sur leurs compatriotes.
http://maltatoday.com.mt/news/libya/defecting-libyan-air-force-fighter-planes-identified
Un pilote de Sukhoï 22 n'a pas pu aller si loin, et se serait éjecté, mais l'info est discutée

Si j'ai bien compris, c'est la majorité des régions qui sont en insurrection contre Mouammar Qaddafi ?
Titre: Re : Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 26 Février 2011, 08:48:58 PM
(http://medias.lepost.fr/ill/2011/02/24/h-20-2416929-1298580662.jpg)

http://www.lepost.fr/article/2011/02/24/2416888_kaddafi-et-si-c-etait-bientot-fini.html (http://www.lepost.fr/article/2011/02/24/2416888_kaddafi-et-si-c-etait-bientot-fini.html)

Carte mise à disposition par l'opposant libyen Iyad El-Baghdadi
sur son compte twitter

CiterGaddafi, c'est fini.... ou presque

Gaddafi a perdu le contrôle de son pays.

Le pouvoir est divisé jusqu'au coeur du gouvernement : le ministre de l'Intérieur, Abdel Fatah Younes et le ministre de la Justice, Moustapha Abdel Jalil, ont démissionné. Ce dernier a révélé hier que le colonel Gaddafi lui-même avait ordonné l'attentat de Lockerbie en 1988 contre un Boeing 747 de la Pan Am, et il a précisé qu'il avait des preuves.

Certains éléments de l'armée ont déserté, refusant de tirer sur le peuple, quand ils n'ont pas éte massacré, comme dans le camp de Fadhil Pouamar. Les seules forces militaires pro Gaddafi opérationnelles sont les régiments commandés par les fils de Gaddafi, qui sont également les mieux équipés.

La situation à l'est du pays : la Cyrénaïque, région riche en pétrole, échappe au contrôle du Guide Suprême depuis lundi. Misrata, à l'est de la capitale, est l'objet de combats violents, l'un des fils de Gaddafi, tentant d'en reprendre le contrôle. Mais Benghazi, Derna, Tobrouk sont aux mains des anti-Gaddafi.

A l'ouest du pays, la situation semble plus nuancée : la ville de Zaoura est passé aux opposants à Gaddafi, ainsi que Az-zawiyah,où les combats font rage, mais les pro-Gaddafi contrôlent encore une partie de la zone.

Le centre correspond à la zone d'influence de la tribu Gaddafa, la tribu de Gaddafi, et cette zone est encore sous contrôle du colonel.

Le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, Khaled Kaïm, a annoncé mercredi que Derna était quant à elle sous le contrôle d'Al-Qaïda qui y aurait établi un émirat islamique ; information impossible à vérifier et qui pourrait bien avoir pour but d'effrayer les Occidentaux...

Dans son discours de jeudi, par téléphone, Gaddafi met en cause Ben Laden, utilisant une rhétorique jadis efficace, mais désormais obsolète.

Paris ne craint plus de parler de crimes contre l'humanité.... Le choix politique de la France est clair maintenant.

La Suisse a gelé les avoirs de Gaddafi.

Enfin, trois sources concordantes évoquent le possible départ de Mouammar Gaddafi  pour le Zimbabwe :  tout d'abord, l'agence italienne Ansa, ensuite la chaîne australienne ABC news, citant Guma el-Gamaty, activiste politique Libyen installé à Londres et pour finir Slimane Bouchuiguir, secrétaire de la branche libyenne de Fédération internationale des Droits de l'Homme (FIDH), sur France24.

Seule la région de Tripoli semble encore être sous le contrôle des pro-Gaddafi, ainsi que deux villes du centre et du nord du pays.

Les pro-Gaddafi vont être pris en tenaille....

Bref, les dés semblent bien avoir été jetés.
Titre: Re : Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 06 Mars 2011, 07:44:32 PM
La carte à jour du Guardian :

http://www.guardian.co.uk/world/interactive/2011/feb/27/libya-tripoli-unrest-gaddafi-map (http://www.guardian.co.uk/world/interactive/2011/feb/27/libya-tripoli-unrest-gaddafi-map)

Le New-York Times publie de très nombreuses photos sur cette actualité :
http://www.nytimes.com/interactive/world/africa/2011-libya-slide-show.html?ref=africa#22 (http://www.nytimes.com/interactive/world/africa/2011-libya-slide-show.html?ref=africa#22)

Voir aussi le blog de Al Jazeera :
http://blogs.aljazeera.net/live/africa/libya-live-blog-march-6-0 (http://blogs.aljazeera.net/live/africa/libya-live-blog-march-6-0)
Titre: Re : Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 07 Mars 2011, 12:55:29 PM
Autre lot de photos par le Los Angeles Times :
http://framework.latimes.com/2011/03/04/kadafis-forces-launch-a-sustained-assault-against-a-rebel-controlled-city-in-libya/#/0 (http://framework.latimes.com/2011/03/04/kadafis-forces-launch-a-sustained-assault-against-a-rebel-controlled-city-in-libya/#/0)
Titre: Re : Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 07 Mars 2011, 07:37:11 PM
Certains se posent des questions sur l'état de l'aviation lybienne, et la réalité du Sukhoï 24 abattu.
Références photographiques disponibles :

http://cdnmo.coveritlive.com/media/image/201103/phpUwtoA4942482.jpg

http://www.airliners.net/photo/Libya---Air/Sukhoi-Su-24MK/1349908/&sid=0a4d59887d6f099eef3c921d4ac20ae4

http://forums.airshows.co.uk/viewtopic.php?f=8&t=16776

http://forum.scramble.nl/viewtopic.php?f=41&t=56837


Titre: Libye : révolte populaire, guerre civile ou agression militaire ?
Posté par: JacquesL le 14 Mars 2011, 10:01:26 PM
Il est très très rare de tomber sur une analyse de fond de la situation lybienne. Ne ratons pas celle-ci :
http://michelcollon.info/Libye-revolte-populaire-guerre.html (http://michelcollon.info/Libye-revolte-populaire-guerre.html)
http://michelcollon.info/IMG/article_PDF/article_a3100.pdf (http://michelcollon.info/IMG/article_PDF/article_a3100.pdf)

Libye : révolte populaire, guerre civile ou agression militaire ?

Citer
> La rubrique de Michel Collon > Libye : révolte populaire, guerre civile ou agression militaire (...)
Libye : révolte populaire, guerre civile ou agression militaire ?
Grégoire Lalieu, Michel Collon


7 mars 2011
Article en PDF : Enregistrer au format PDF (http://michelcollon.info/IMG/article_PDF/article_a3100.pdf)
Depuis trois semaines, des affrontements opposent les troupes fidèles au colonel Kadhafi à des forces d'opposition issues de l'est du pays. Après Ben Ali et Moubarak, Kadhafi sera-t-il le prochain dictateur à tomber ? Ce qui se passe en Libye est-il semblable aux révoltes populaires en Tunisie et en Egypte ? Comment comprendre les frasques et les retournements de veste du colonel ? Pourquoi l'Otan se prépare-t-elle à la guerre ? Comment expliquer la différence entre un bon Arabe et un mauvais Arabe ? Dans ce nouveau chapitre de notre série Comprendre le monde musulman, Mohamed Hassan répond aux questions d'Investig'Action...

(http://michelcollon.info/local/cache-vignettes/L330xH353/Libya-CIA_WFafb3-5fce3.png)

Interview : Grégoire Lalieu & Michel Collon


Après la Tunisie et l'Egypte, la révolution arabe aurait-elle gagné la Libye ?
Ce qui se passe actuellement en Libye est différent. En Tunisie et en Egypte, le manque de libertés était flagrant. Mais ce sont les conditions sociales déplorables qui ont véritablement poussé les jeunes à la révolte. Tunisiens et Egyptiens n'avaient aucune possibilité d'entrevoir un avenir.

En Libye, le régime de Mouammar Kadhafi est corrompu, monopolise une grande partie des richesses et a toujours réprimé sévèrement toute contestation. Mais les conditions sociales des Libyens sont meilleures que dans les pays voisins. L'espérance de vie en Libye est plus importante que dans le reste de l'Afrique. Les systèmes de santé et d'éducation sont convenables. La Libye est d'ailleurs l'un des premiers pays africains à avoir éradiqué la malaria. Même s'il y a de fortes inégalités dans la répartition des richesses, le PIB par habitant est d'environ 11.000 dollars. Un des plus élevés du monde arabe. Vous ne retrouvez donc pas en Libye les mêmes conditions objectives qui ont conduit aux révoltes populaires en Tunisie et en Egypte.


Comment expliquez-vous alors ce qui se passe en Libye ?

Pour bien comprendre les événements actuels, nous devons les replacer dans leur contexte historique. La Libye était autrefois une province ottomane. En 1830, la France s'empara de l'Algérie. Par ailleurs, le gouverneur égyptien Mohamed Ali, sous tutelle de l'Empire ottoman, menait une politique de plus en plus indépendante. Avec, d'une part, les Français en Algérie et, d'autre part, Mohamed Ali en Egypte, les Ottomans craignaient de perdre le contrôle de la région : ils envoyèrent leurs troupes en Libye.

A cette époque, la confrérie des Senoussis exerçait une influence très forte dans le pays. Elle avait été fondée par Sayid Mohammed Ibn Ali as Senoussi, un Algérien qui, après avoir étudié dans son pays et au Maroc, alla prêcher sa vision de l'islam en Tunisie et en Libye. Au début du 19ème siècle, Senoussi commençait à faire de nombreux adeptes, mais n'était pas bien perçu par certaines autorités religieuses ottomanes qu'il critiquait dans ses prêches. Après un passage en Egypte et à la Mecque, Senoussi décida de s'exiler définitivement en Cyrénaïque, dans l'est de la Libye.

Sa confrérie s'y développa et organisa la vie dans la région, y percevant des taxes, résolvant les conflits entre les tribus, etc. Elle possédait même sa propre armée et proposait ses services pour escorter les caravanes de commerçants passant par là. Finalement, cette confrérie des Senoussis devint le gouvernement de fait de la Cyrénaïque, étendant même son influence jusque dans le nord du Tchad. Mais ensuite, les puissances coloniales européennes s'implantèrent en Afrique, divisant la partie sub-saharienne du continent. Cela eut un impact négatif pour les Senoussis. L'invasion de la Libye par l'Italie entama aussi sérieusement l'hégémonie de la confrérie dans la région.


En 2008, l'Italie a versé des compensations à la Libye pour les crimes coloniaux. La colonisation avait été à ce point terrible ? Ou bien Berlusconi voulait se faire bien voir pour conclure des accords commerciaux avec Kadhafi ?

La colonisation de la Libye fut atroce. Au début du 20ème siècle, un groupe fasciste commença à diffuser une propagande prétendant que l'Italie, vaincue par l'armée éthiopienne à la bataille d'Adoua en 1896, devait rétablir la primauté de l'homme blanc sur le continent noir. Il fallait laver la grande nation civilisée de l'affront infligé par les barbares. Cette propagande affirmait que la Libye était un pays sauvage, habité par quelques nomades arriérés et qu'il conviendrait aux Italiens de s'installer dans cette région agréable, avec son paysage de carte postale.

L'invasion de la Libye déboucha sur la guerre italo-turque de 1911, un conflit particulièrement sanglant qui se solda par la victoire de l'Italie un an plus tard. Cependant, la puissance européenne ne contrôlait que la région de la Tripolitaine et devait faire face à une résistance tenace dans le reste du pays, particulièrement dans la Cyrénaïque. Le clan des Senoussis y appuyait Omar Al-Mokhtar qui dirigea une lutte de guérilla remarquable dans les montagnes. Il infligea de sérieux dégâts à l'armée italienne pourtant mieux équipée et supérieure en nombre.

Finalement, au début des années trente, l'Italie de Mussolini prit des mesures radicales pour éliminer la résistance. La répression devint extrêmement féroce et l'un de ses principaux bouchers, le général Rodolfo Graziani écrivit : « Les soldats italiens étaient convaincus qu'ils étaient investis d'une mission noble et civilisatrice. (...) Ils se devaient de remplir ce devoir humain quel qu'en fût le prix. (...) Si les Libyens ne se convainquent pas du bien-fondé de ce qui leur est proposé, alors les Italiens devront mener une lutte continuelle contre eux et pourront détruire tout le peuple libyen pour parvenir à la paix, la paix des cimetières...  ».

En 2008, Silvio Berlusconi a payé des compensations à la Libye pour ces crimes coloniaux. C'était bien sûr une démarche intéressée : Berlusconi voulait bien se faire voir de Kadhafi pour conclure des partenariats économiques. Néanmoins, on peut dire que le peuple libyen a terriblement souffert du colonialisme. Et parler de génocide ne serait pas exagéré.

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Comment la Libye gagna-t-elle son indépendance ?

Pendant que les colons italiens réprimaient la résistance en Cyrénaïque, le chef des Senoussis, Idriss, s'exila en Egypte pour négocier avec les Britanniques. Après la Seconde Guerre mondiale, l'empire colonial européen fut progressivement démantelé et la Libye devint indépendante en 1951. Appuyé par la Grande-Bretagne, Idriss prit le pouvoir. Pourtant, une partie de la bourgeoisie libyenne, influencée par le nationalisme arabe qui se développait au Caire, souhaitait que la Libye soit rattachée à l'Egypte. Mais les puissances impérialistes ne voulaient pas voir se développer une grande nation arabe. Elles appuyèrent donc l'indépendance de la Libye en y plaçant leur marionnette, Idriss.

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Le roi Idriss répondit-il aux attentes ?

Tout à fait. A l'indépendance, les trois régions qui constituent la Libye - la Tripolitaine, le Fezzan et la Cyrénaïque - se sont retrouvées unifiées dans un système fédéral. Mais il faut savoir que le territoire libyen est trois fois plus grand que la France. A cause du manque d'infrastructures, les limites de ce territoire n'ont pu être clairement définies qu'après l'invention de l'avion. Et en 1951, le pays ne comptait qu'un million d'habitants. De plus, les trois régions nouvellement unifiées avaient une culture et une histoire très différentes. Enfin, le pays manquait de routes permettant aux régions de communiquer. En fait, la Libye était à un stade très arriéré, ce n'était pas une véritable nation.


Pouvez-vous préciser ce concept ?

L'Etat-nation est un concept lié à l'apparition de la bourgeoisie et du capitalisme. En Europe, durant le moyen-âge, la bourgeoisie capitaliste souhaitait développer son commerce sur une échelle aussi large que possible, mais était freinée par toutes les contraintes du système féodal. Les territoires étaient morcelés en de nombreuses petites entités, ce qui imposait aux commerçants de payer un grand nombre de taxes pour livrer une marchandise d'un endroit à un autre. Sans compter les divers privilèges dont il fallait s'acquitter auprès des seigneurs féodaux. Toutes ces entraves ont été supprimées par les révolutions bourgeoises capitalistes qui ont permis la création d'Etats-nations avec de grands marchés nationaux sans entraves.

Mais la nation libyenne a été créée alors qu'elle était encore à un stade précapitaliste. Elle manquait d'infrastructures, une grande partie de la population était nomade et impossible à contrôler, les divisions étaient très fortes au sein de la société, l'esclavage était encore pratiqué... De plus, le roi Idriss n'avait aucun projet pour développer le pays. Il était totalement dépendant des aides US et britanniques.


Pourquoi la Grande-Bretagne et les Etats-Unis le soutenaient-ils ? Le pétrole ?

En 1951, le pétrole libyen n'avait pas encore été découvert. Mais les Anglo-Saxons avaient des bases militaires dans ce pays qui occupe une position stratégique pour le contrôle de la mer Rouge et de la Méditerranée.

Ce n'est qu'en 1954 qu'un riche Texan, Nelson Bunker Hunt, découvrit le pétrole libyen. A l'époque, le pétrole arabe se vendait aux alentours de 90 cents le baril. Mais le pétrole libyen était acheté à 30 cents le baril tellement ce pays était arriéré. C'était peut-être le plus misérable d'Afrique.


De l'argent rentrait pourtant grâce au pétrole. A quoi servait-il ?

Le roi Idriss et son clan, les Senoussis, s'enrichissaient personnellement. Ils redistribuaient également une partie des revenus pétroliers aux chefs des autres tribus pour apaiser les tensions. Une petite élite s'est développée grâce au commerce du pétrole et quelques infrastructures ont été construites, principalement sur la côte méditerranéenne, la partie la plus intéressante pour commercer avec l'extérieur. Mais les zones rurales dans le cœur du pays restaient extrêmement pauvres et des tas de miséreux s'amassaient dans des bidonvilles autour des cités. Cela a continué jusqu'en 1969, quand trois officiers ont renversé le roi. Parmi eux, Kadhafi.


Comment se fait-il que la révolution soit venue d'officiers de l'armée ?

Dans un pays profondément marqué par les divisions tribales, l'armée était en fait la seule institution nationale. La Libye n'existait pas en tant que telle sauf à travers cette armée. A côté de ça, les Senoussis du roi Idriss possédaient leur propre milice. Mais dans l'armée nationale, les jeunes Libyens issus des différentes régions et tribus pouvaient se retrouver.

Kadhafi a d'abord évolué au sein d'un groupe nassériste, mais lorsqu'il a compris que cette formation ne serait pas capable de renverser la monarchie, il s'est engagé dans l'armée. Les trois officiers qui ont destitué le roi Idriss étaient très influencés par Nasser. Gamal Abdel Nasser était lui-même un officier de l'armée égyptienne qui renversa le roi Farouk. Inspiré par le socialisme, Nasser s'opposait à l'ingérence des puissances néocoloniales et prônait l'unité du monde arabe. Il nationalisa d'ailleurs le canal de Suez, jusque là géré par la France et la Grande-Bretagne, s'attirant les foudres et les bombardements de l'Occident en 1956.
Le panarabisme révolutionnaire de Nasser avait eu un effet important en Libye, notamment dans l'armée et sur Kadhafi. Les officiers libyens auteurs du coup d'Etat de 1969 suivirent le même agenda que Nasser.


Quels furent les effets de la révolution en Libye ?

Kadhafi avait deux options. Soit laisser le pétrole libyen aux mains des compagnies occidentales comme l'avait fait le roi Idriss. La Libye serait alors devenue comme ces monarchies pétrolières du Golfe où l'esclavage est encore pratiqué, où les femmes n'ont aucun droit et où des architectes européens peuvent s'éclater à construire des tours farfelues avec des budgets astronomiques qui proviennent en fait des richesses des peuples arabes. Soit suivre une voie indépendante des puissances néocoloniales. Kadhafi a choisi cette deuxième option, il a nationalisé le pétrole libyen, provoquant la colère des impérialistes.

Dans les années 50, une blague circulait à la Maison Blanche, au sein de l'administration Eisenhower qui se développa ensuite en véritable théorie politique sous Reagan. Comment distinguer les bons des mauvais Arabes ? Un bon Arabe fait ce que les Etats-Unis lui disent. En échange, il reçoit des avions, est autorisé à déposer son argent en Suisse, est invité à Washington, etc. Eisenhower et Reagan nommaient ces bons Arabes : les rois d'Arabie Saoudite et de Jordanie, les cheikhs et émirs du Koweït et du Golfe, le Shah d'Iran, le roi du Maroc et bien-sûr, le roi Idriss de Libye. Les mauvais Arabes ? Ceux qui n'obéissaient pas à Washington : Nasser, Kadhafi, Saddam plus tard...


Tout de même, Kadhafi n'est pas très...


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Kadhafi n'est pas un mauvais Arabe parce qu'il fait tirer sur la foule. On fait la même chose en Arabie Saoudite ou au Bahreïn et les dirigeants de ces pays reçoivent tous les honneurs de l'Occident. Kadhafi est un mauvais Arabe parce qu'il a nationalisé le pétrole libyen que les compagnies occidentales considéraient - jusqu'à la révolution de 69 - comme leur appartenant. Ce faisant, Kadhafi a apporté des changements positifs en Libye, au niveau des infrastructures, de l'éducation, de la santé, de la condition des femmes, etc.


Bon, Kadhafi renverse la monarchie, nationalise le pétrole, s'oppose aux puissances impériales et apporte des changements positifs en Libye. Pourtant, quarante ans plus tard, c'est un dictateur corrompu, qui réprime l'opposition et qui ouvre à nouveau les portes du pays aux compagnies occidentales. Comment expliquer ce changement ?

Dès le départ, Kadhafi s'est opposé aux grandes puissances coloniales et a généreusement soutenu divers mouvements de libération dans le monde. Je trouve qu'il a été très bien pour ça. Mais pour être complet, il faut aussi préciser que le colonel était anticommuniste. En 1971 par exemple, il fit dérouter vers le Soudan un avion transportant des dissidents communistes soudanais qui furent aussitôt exécutés par le président Nimeyri.

En fait, Kadhafi n'a jamais été un grand visionnaire. Sa révolution était une révolution de nationaliste bourgeois et il a instauré en Libye un capitalisme d'Etat. Pour comprendre comment son régime est parti à la dérive, nous devons analyser le contexte qui n'a pas joué en sa faveur, mais aussi les erreurs personnelles du colonel.
Tout d'abord, nous avons vu que Kadhafi était parti de rien en Libye. Le pays était très arriéré. Il n'y avait donc pas de gens éduqués ou une forte classe ouvrière pour appuyer la révolution. La plupart des personnes ayant reçu une éducation faisaient partie de l'élite qui bradait les richesses libyennes aux puissances néocoloniales. Evidemment, ces gens n'allaient pas soutenir la révolution et la plupart d'entre eux quittèrent le pays pour organiser l'opposition à l'étranger.

De plus, les officiers libyens qui ont renversé le roi Idriss étaient très influencés par Nasser. L'Egypte et la Libye prévoyait d'ailleurs de nouer un partenariat stratégique. Mais la mort de Nasser en 1970 fit tomber le projet à l'eau et l'Egypte devint un pays contre-révolutionnaire, aligné sur l'Ouest. Le nouveau président égyptien, Anouar al-Sadate, se rapprocha des Etats-Unis, libéralisa progressivement l'économie et s'allia avec Israël. Un bref conflit éclata même avec la Libye en 1977. Imaginez la situation dans laquelle se trouvait Kadhafi : le pays qui l'avait inspiré et avec lequel il devait conclure une alliance capitale devenait soudainement son ennemi !

Un autre élément contextuel a joué en défaveur de la révolution libyenne : la baisse importante du cours du pétrole dans les années 80. En 1973, dans le cadre de la guerre israélo-arabe, les pays producteurs de pétrole décidèrent d'un embargo, faisant grimper en flèche le prix du baril. Cet embargo provoqua le premier grand transfert de richesses du Nord vers le Sud. Mais dans les années 80, eut lieu ce qu'on pourrait appeler une contre-révolution pétrolière orchestrée par Reagan et les Saoudiens. L'Arabie Saoudite augmenta considérablement sa production de pétrole et inonda le marché, provoquant une chute radicale des prix. Le baril passa de 35 dollars le baril à 8 dollars.


L'Arabie Saoudite ne se tirait-elle pas une balle dans le pied ?

Cela eut en effet un impact négatif sur l'économie saoudienne. Mais le pétrole n'est pas le plus important pour l'Arabie Saoudite. Sa relation avec les Etats-Unis prime avant tout, car c'est le soutien de Washington qui permet à la dynastie saoudienne de se maintenir au pouvoir.

Ce raz-de-marée pétrolier eut des conséquences catastrophiques pour de nombreux pays producteurs de pétrole qui s'endettèrent. Et tout cela se produisit dix années seulement après la montée au pouvoir de Kadhafi. Le dirigeant libyen, parti de rien, voyait en plus les seuls moyens dont il disposait pour construire quelque chose, fondre comme neige au soleil avec la chute des cours du pétrole.
Notez également que cette contre-révolution pétrolière accéléra la chute de l'URSS, alors empêtrée en Afghanistan. Avec la disparition du bloc soviétique, la Libye perdait son principal soutien politique et se retrouva très isolée sur la scène internationale. Isolement d'autant plus grand que l'administration Reagan avait placé la Libye sur la liste des Etats-terroristes et imposé toute une série de sanctions.


Qu'en est-il des erreurs commises par Kadhafi ?

Comme je l'ai dit, ce n'était pas un grand visionnaire. La théorie développée autour de son livre vert est un mélange d'anti-impérialisme, d'islamisme, de nationalisme, de capitalisme d'Etat et d'autres choses encore. Outre son manque de vision politique, Kadhafi a d'abord commis une grave erreur en attaquant le Tchad dans les années 70. Le Tchad est le cinquième plus grand pays d'Afrique et le colonel, considérant sans doute que la Libye était trop petite pour ses ambitions mégalomaniaques, a annexé la bande d'Aozou. Il est vrai qu'historiquement, la confrérie des Senoussis exerçait son influence jusque dans cette région. Et en 1935, le ministre français des Affaires étrangères, Pierre Laval, voulut acheter Mussolini en lui proposant la bande d'Aozou. Mais finalement, Mussolini se rapprocha d'Hitler et l'accord resta lettre morte.

Kadhafi a néanmoins voulu annexer ce territoire et s'est livré à une lutte d'influence avec Paris dans cette ancienne colonie française. Finalement, les Etats-Unis, la France, l'Egypte, le Soudan et d'autres forces réactionnaires de la région, ont soutenu l'armée tchadienne qui mit en déroute les troupes libyennes. Des milliers de soldats et d'importantes quantités d'armes furent capturés. Le président du Tchad, Hissène Habré, vendit ces soldats à l'administration Reagan. Et la CIA les utilisa comme mercenaires au Kenya et en Amérique latine.

Mais la plus grande erreur de la révolution libyenne est d'avoir tout misé sur les ressources pétrolières. En effet, les ressources humaines sont la plus grande richesse d'un pays. Vous ne pouvez pas réussir une révolution si vous ne développez pas l'harmonie nationale, la justice sociale et une juste répartition des richesses.
Or, le colonel n'a jamais supprimé les discriminations ancestrales en Libye. Comment mobiliser la population si vous ne montrez pas aux Libyens que, quelque soit leur appartenance ethnique ou tribale, tous sont égaux et peuvent œuvrer ensemble pour le bien de la nation ? La majorité de la population libyenne est arabe, parle la même langue et partage la même religion. La diversité ethnique n'est pas très importante. Il était possible d'abolir les discriminations pour mobiliser la population.

Kadhafi a également été incapable d'éduquer le peuple libyen sur les enjeux de la révolution. Il n'a pas élevé le niveau de conscience politique de ses citoyens et n'a pas développé de parti pour appuyer la révolution.


Pourtant, dans la foulée de son livre vert de 1975, il instaure des comités populaires, sorte de démocratie directe.

(http://michelcollon.info/local/cache-vignettes/L400xH300/800px-Green_613f-6a005.jpg)

Cette tentative de démocratie directe était influencée par des concepts marxistes-léninistes. Mais ces comités populaires en Libye ne s'appuyaient sur aucune analyse politique, aucune idéologie claire. Ce fut un échec. Kadhafi n'a pas non plus développé de parti politique pour appuyer sa révolution. Finalement, il s'est coupé du peuple. La révolution libyenne est devenue le projet d'une seule personne. Tout tournait autour de ce leader charismatique déconnecté de la réalité. Et lorsque le fossé se creuse entre un dirigeant et son peuple, la sécurité et la répression viennent combler le vide. Les excès se sont multipliés, la corruption s'est développée de manière importante et les divisions tribales se sont cristallisées.

Aujourd'hui, ces divisions resurgissent dans la crise libyenne. Il y a bien sûr une partie de la jeunesse en Libye qui est fatiguée de la dictature et qui est influencée par les événements en Tunisie et en Egypte. Mais ces sentiments populaires sont instrumentalisés par l'opposition dans l'est du pays qui réclame sa part du gâteau, la répartition des richesses étant très inégale sous le régime de Kadhafi. Bientôt, les véritables contradictions vont apparaître au grand jour.

On ne sait d'ailleurs pas grand-chose sur ce mouvement d'opposition. Qui sont-ils ? Quel est leur programme ? S'ils voulaient vraiment mener une révolution démocratique, pourquoi ont-ils ressorti les drapeaux du roi Idriss, symboles d'un temps où la Cyrénaïque était la province dominante du pays ? Ont-ils demandé leur avis aux autres Libyens ? Peut-on parler de mouvement démocratique lorsque ces opposants massacrent les Noirs de la région ? Si vous faites partie de l'opposition d'un pays, que vous êtes patriotique et que vous souhaitez renverser votre gouvernement, vous tentez cela correctement. Vous ne créez pas une guerre civile dans votre propre pays et vous ne lui faites pas courir le risque d'une balkanisation.

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Selon vous, il s'agirait donc plus d'une guerre civile résultant des contradictions entre clans libyens ?

C'est pire, je pense. Il y a déjà eu des contradictions entre les tribus, mais elles n'ont jamais pris une telle ampleur. Ici, les Etats-Unis alimentent ces tensions afin de pouvoir intervenir militairement en Libye. Dès les premiers jours de l'insurrection, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a proposé d'apporter des armes aux opposants. Dans un premier temps, l'opposition organisée sous le Conseil National a refusé toute ingérence des puissances étrangères, car elle savait que cela jetterait le discrédit sur son mouvement. Mais aujourd'hui, certains opposants en appellent à une intervention armée.

Depuis que le conflit a éclaté, le président Obama a dit envisager toutes les options possibles et le sénat US appelle la communauté internationale à décréter une zone de non-vol au-dessus du territoire libyen, ce qui serait un véritable acte de guerre. De plus, le porte-avion nucléaire USS Enterprise, positionné dans le golfe d'Aden pour combattre la piraterie, est remonté jusqu'aux côtes libyennes. Deux navires amphibies, l'USS Kearsage et l'USS Ponce, avec à leur bord plusieurs milliers de marines et des flottes d'hélicoptère de combat, se sont également positionnés dans la Méditerranée.

La semaine passée, Louis Michel, l'ancien commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire de l'Union Européenne, s'est demandé avec force sur un plateau de télévision quel gouvernement aurait le courage de défendre devant son parlement la nécessité d'intervenir militairement en Libye. Mais Louis Michel n'a jamais appelé à une telle intervention en Egypte ou à Bahreïn. Pourquoi ?


La répression n'est-elle pas plus violente en Libye ?

La répression était très violente en Egypte, mais l'Otan n'a jamais positionné des navires de guerre le long des côtes égyptiennes pour menacer Moubarak. On l'a tout juste appelé à trouver une issue démocratique !

Pour la Libye, il faut être très prudent avec les informations qui nous parviennent. Un jour, on parle de 2.000 morts et le lendemain, le bilan est revu à 300. On a aussi dit dès le début de la crise que Kadhafi avait bombardé son propre peuple, mais l'armée russe, qui surveille la situation par satellite, a officiellement démenti cette information. Si l'Otan se prépare à intervenir militairement en Libye, nous pouvons être sûrs que les médias dominants vont diffuser la propagande de guerre habituelle.

En fait, la même chose s'est passée en Roumanie avec Ceausescu. Le soir du réveillon de Noël 1989, le premier ministre belge Wilfried Martens a fait un discours à la télévision. Il a prétendu que les forces de sécurité de Ceausescu venaient de tuer 12.000 personnes. C'était faux. Les images du fameux charnier de Timisoara ont également fait le tour du monde. Elles étaient censées démontrer la violence aveugle du président roumain. Mais il s'est avéré plus tard que tout cela était une mise en scène : des cadavres avaient été sortis de la morgue et placé dans des fosses pour impressionner les journalistes. On a aussi dit que les communistes avaient empoisonné l'eau, que des mercenaires syriens et palestiniens étaient présents en Roumanie ou bien encore que Ceausescu avait formé des orphelins pour en faire des machines à tuer. C'était de la pure propagande pour déstabiliser le régime.

Finalement, Ceausescu et sa femme furent tués après un simulacre de procès qui dura 55 minutes. Bien sûr, tout comme Kadhafi, le président roumain n'était pas un enfant de chœur. Mais que s'est-il passé depuis ? La Roumanie est devenue une semi-colonie de l'Europe. La main d'œuvre bon marché y est exploitée. De nombreux services ont été privatisés au profit des compagnies occidentales et sont hors de prix pour une grande partie de la population. Et maintenant, chaque année, des tas de Roumains vont pleurer sur la tombe de Ceausescu. La dictature était une chose terrible, mais depuis que le pays a été économiquement détruit, c'est pire !


Pourquoi les Etats-Unis voudraient-ils renverser Kadhafi ? Depuis une dizaine d'années, le colonel est devenu à nouveau fréquentable pour l'Occident et a privatisé une grande partie de l'économie libyenne au profit des compagnies occidentales.

Il faut analyser tous ces événements à la lumière des nouveaux rapports de force dans le monde. Les puissances impérialistes sont en déclin alors que d'autres forces sont en plein essor. Récemment, la Chine a proposé de racheter la dette portugaise ! En Grèce, la population est de plus en plus hostile à cette Union Européenne qu'elle perçoit comme une couverture de l'impérialisme allemand. Les mêmes sentiments se développent dans les pays de l'Est. Par ailleurs, les Etats-Unis ont attaqué l'Irak pour s'emparer du pétrole mais au final, seule une compagnie US en profite, le reste étant exploité par des compagnies malaisiennes et chinoises. Bref, l'impérialisme est en crise.

Par ailleurs, la révolution tunisienne a fortement surpris l'Occident. Et la chute de Moubarak encore plus. Washington tente de récupérer ces mouvements populaires, mais le contrôle lui échappe. En Tunisie, le premier ministre Mohamed Ghannouchi, un pur produit de la dictature Ben Ali, était censé assurer la transition et donner l'illusion d'un changement. Mais la détermination du peuple l'a contraint à démissionner. En Egypte, les Etats-Unis comptent sur l'armée pour maintenir en place un système acceptable. Mais des informations me sont parvenues confirmant que dans les innombrables casernes militaires disséminées à travers le pays, de jeunes officiers s'organisent en comités révolutionnaires par solidarité avec le peuple égyptien. Ils auraient même fait arrêter certains officiers associés au régime de Moubarak.

La région pourrait échapper au contrôle des Etats-Unis. Intervenir en Libye permettrait donc à Washington de briser ce mouvement révolutionnaire et d'éviter qu'il ne s'étende au reste du monde arabe et à l'Afrique. Depuis une semaine, des jeunes se révoltent au Burkina-Faso mais les médias n'en parlent pas. Pas plus que des manifestations en Irak.

L'autre danger pour les Etats-Unis est de voir émerger des gouvernements anti-impérialistes en Tunisie et en Egypte. Dans ce cas, Kadhafi ne serait plus isolé et pourrait revenir sur les accords conclus avec l'Occident. Libye, Egypte et Tunisie pourraient s'unir et former un bloc anti-impérialiste. Avec toutes les ressources dont ils disposent, notamment les importantes réserves de devises étrangères de Kadhafi, ces trois pays pourraient devenir une puissance importante de la région. Probablement plus importante que la Turquie.


Pourtant, Kadhafi avait soutenu Ben Ali lorsque le peuple tunisien s'est révolté.

Cela montre à quel point il est faible, isolé et déconnecté de la réalité. Mais les rapports de force changeants dans la région pourraient modifier la donne. Kadhafi pourrait changer son fusil d'épaule, ce ne serait pas la première fois.


Comment pourrait évoluer la situation en Libye ?

Les puissances occidentales et ce soi-disant mouvement d'opposition ont rejeté la proposition de médiation de Chavez. Ce qui laisse entendre qu'ils ne veulent pas d'issue pacifique au conflit. Mais les effets d'une intervention de l'Otan seront désastreux. On a vu ce que cela a donné au Kosovo ou en Afghanistan.

De plus, une agression militaire pourrait favoriser l'entrée en Libye de groupes islamistes qui pourraient s'emparer d'importants arsenaux sur place. Al-Qaïda pourrait s'infiltrer et faire de la Libye un deuxième Irak. Il y a d'ailleurs déjà des groupes armés au Niger que personne ne parvient à contrôler. Leur influence pourrait s'étendre à la Libye, au Tchad, au Mali, à l'Algérie... En fait, en préparant une intervention militaire, l'impérialisme est en train de s'ouvrir les portes de l'enfer !

En conclusion, le peuple libyen mérite mieux que ce mouvement d'opposition qui plonge le pays dans le chaos. Il lui faudrait un véritable mouvement démocratique pour remplacer le régime de Kadhafi et instaurer la justice sociale. En tout cas, les Libyens ne méritent pas une agression militaire. Les forces impérialistes en déroute semblent pourtant préparer une offensive contre-révolutionnaire dans le monde arabe. Attaquer la Libye est leur solution d'urgence. Mais cela leur retomberait sur les pieds.


Source : www.michelcollon.info


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(http://michelcollon.info/local/cache-vignettes/L170xH135/hassan_moham42a7-ab4cc.jpg)

Mohamed Hassan* est un spécialiste de la géopolitique et du monde arabe. Né à Addis Abeba (Ethiopie), il a participé aux mouvements d'étudiants dans la cadre de la révolution socialiste de 1974 dans son pays. Il a étudié les sciences politiques en Egypte avant de se spécialiser dans l'administration publique à Bruxelles. Diplomate pour son pays d'origine dans les années 90, il a travaillé à Washington, Pékin et Bruxelles. Co-auteur de L'Irak sous l'occupation (EPO, 2003), il a aussi participé à des ouvrages sur le nationalisme arabe et les mouvements islamiques, et sur le nationalisme flamand. C'est un des meilleurs connaisseurs contemporains du monde arabe et musulman.



Déjà paru dans notre série "Comprendre le monde musulman"

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Titre: Nous n'irons plus pêcher le thon rouge en Libye
Posté par: JacquesL le 15 Mars 2011, 09:54:00 PM
Nous n'irons plus pêcher le thon rouge en Libye
http://www.lepoint.fr/actu-science/nous-n-irons-plus-pecher-le-thon-rouge-en-libye-07-03-2011-1303634_59.php (http://www.lepoint.fr/actu-science/nous-n-irons-plus-pecher-le-thon-rouge-en-libye-07-03-2011-1303634_59.php)

Le trafic des droits de pêche...

Titre: Mig 23 abattu sur Benghazi.
Posté par: JacquesL le 19 Mars 2011, 11:04:26 AM
Mig 23 abattu sur Benghazi.
http://galeria.index.hu/kulfold/2011/03/19/harcok_bengazinal_szombaton/?current_image_num=1&image_size=l
Faites défiler les images.

Rectification : il semblerait que ce soit le seul appareil détenu par les insurgés, qui ait été abattu par eux.
Mais que diantre foutait ce pilote au dessus de la ville, là où il n'a rien à y faire ?
Titre: Libye : pourquoi la télévision française cache-t-elle que Sarkozy est sous comma
Posté par: JacquesL le 20 Mars 2011, 12:25:10 PM
Libye : pourquoi la télévision française cache-t-elle que Sarkozy est sous commandement américain ?, par Bruno Roger-Petit.

http://www.lepost.fr/article/2011/03/20/2440446_libye-pourquoi-la-television-francaise-cache-t-elle-que-sarkozy-est-sous-commandement-americain.html

CiterDepuis hier, les télévisions françaises, reprenant sans vérifier les informations "storytellées" de l'Elysée (faut quand même admettre que la machine est bien rodée) nous bassinent avec le leadership français que la France se serait attibuée dans la décision d'intervenir dans l'affaire libyenne et dans l'action militaire qui s'est engagée par la suite. "La France en première ligne", "Sarkozy, commander in chief", "La France frappe la première", "Les avions français ont été engagés les premiers", "Le leadership français contre Kadhafi"... Toute la journée de samedi a été consacrée à la récitation de cette belle histoire. Sans notre glorieux président, héritier de César,Talleyrand, Charles XII de Suède, Bismarck, Clausewitz, Sun Tzu, Ike et Churchill, rien n'aurait été possible.

Soumis à ce déluge uniforme autant qu'univoque, il est alors bon de se pencher sur la couverture des mêmes événements par la presse américaine, entre New York Times et Washington Post, organes de presse qui ont fait leur preuve en matière d'indépendance et de sérieux. Cette lecture permet (hélas, je dis bien hélas..) de mesurer l'écart entre la "vérité sarkozyste" telle que les télévisions françaises la serinent depuis hier et la dure, froide et objective réalité. De cette lecture, on peut tirer deux leçons :

1/ Ce sont les Etats-Unis, seuls, qui ont décidé qu'il était enfin possible de se lancer dans l'opération diplomatique ouvrant la voie à l'emploi de la force contre la Libye.

2/ Une fois ces opérations entamées, la France sarkozyste a été placée sous commandement américain et obéit depuis au doigt et à l'oeil à ce que disent et décident Hillary Clinton et le président Obama.

On reprend.

1/ Un article visiblement très bien informé du New-York Times (à lire ICI en VO) décrit le processus qui a mené Obama à se décider à intervenir en Libye. Ce sont trois femmes, Hillary Clinton, Susan Rice (ambassadeur américain à l'ONU) et Samantha Powers (conseiller au National security council) qui ont convaincu Obama jeudi dernier (soit AVANT le show Juppé de vendredi devant le Conseil de sécurité) qu'il était possible d'intervenir sans risquer de se lancer dans une opération débouchant sur un nouvel Irak. Le président américain a pris sa décision parce qu'il a été alors convaincu par ces trois femmes que les pays arabes et africains l'approuveraient et ne verraient pas en lui un néo-Bush.

Par la suite, les Américains ont laissé les Français être les petits télégraphistes de leur décision, décision sans laquelle rien n'était possible. En clair, si les trois femmes en question n'avaient pas convaincu Obama, Juppé, Sarkozy et leur résolution se seraient fait retoquer à l'ONU.  Du reste, il suffit pour s'en convaincre de lire attentivement le papier du NYT consacré aux coulisses du VRAI pouvoir où s'est joué la prise de décision contre Kadhafi : le nom de Sarkozy n'y apparait pas une fois...

2/ Quant au leadership français dans la direction des affaires militaires depuis hier, un autre article du Washington Post (à lire ici en VO) vient réduire la communication sarkozyste sur le sujet à l'état de fable pour les enfants. En effet, dans cet article faisant le point sur le début des opérations militaires contre les troupes de Kadhafi, le Washington Post précise que l'ensemble de ces opérations est placée sous le commandement des forces américaines en Afrique.  "The French sorties were followed quickly by the wave of missile strikes against Libyan air defenses. More than two dozen warships and a large number of warplanes made up the initial strike force, which was led by the U.S. military's Africa command, a senior U.S. military official said." Encore une fois, la réalité est cruelle : si leadership français il y a, il s'agit d'une politesse faite par les Américains à la France de Sarkozy, "Messieurs les Français, tirez les premiers... Parce que ça nous arrange..." Rien de plus.

Tout bien considéré, c'est assez accablant. Le président français, en campagne permanente, est en train d'instrumentaliser une juste opération militaire internationale en opération de communication personnelle dans le but de grapiller quelques points dans les sondages, le tout en racontant, pour faire les gros titres de l'actualité, une fable que la lecture des meilleurs journaux américains vient balayer en deux temps trois mouvements. Il est bien triste de constater que le président français ne peut donc rien faire, même pour livrer un juste combat, sans que cela soit nécessairement destiné à satisfaire son narcissisme exacerbé et sa campagne électorale permanente.
L'auteur

Bruno Roger-Petit


Sources : New York Times
Titre: Les thons rouges sauvés par le conflit en Libye ?
Posté par: JacquesL le 23 Mars 2011, 12:13:25 PM
Citation de: Jacques le 15 Mars 2011, 09:54:00 PM
Nous n'irons plus pêcher le thon rouge en Libye
http://www.lepoint.fr/actu-science/nous-n-irons-plus-pecher-le-thon-rouge-en-libye-07-03-2011-1303634_59.php (http://www.lepoint.fr/actu-science/nous-n-irons-plus-pecher-le-thon-rouge-en-libye-07-03-2011-1303634_59.php)

Le trafic des droits de pêche...

Les thons rouges sauvés par le conflit en Libye ?

http://www.lepost.fr/article/2011/03/21/2441703_les-thons-rouges-sauves-par-la-guerre-contre-la-libye.html (http://www.lepost.fr/article/2011/03/21/2441703_les-thons-rouges-sauves-par-la-guerre-contre-la-libye.html)

CiterLe conflit actuel devrait empêcher sa pêche dans les eaux libyennes par des bateaux amarrés à Sète et accusés d'être associés au fils Kadhafi.

La guerre contre la Libye pourrait permettre aux écologistes de gagner une bataille contre un système qu'ils dénoncent depuis des années : le business de la pêche au thon rouge entre des armateurs sétois et des compagnies libyennes très proches du fils Kadhafi.

"Opacité totale"
Depuis une petite dizaine d'années, des armateurs sétois ont recours à une petite astuce pour pouvoir pêcher encore plus de thons rouges. Leurs bateaux ont été "libyanisés" : ils sont immatriculés à Tripoli, arborent le drapeau vert de la Libye et ont même été rebaptisés. Ainsi, le Raymond Elise s'appelle désormais Al-Hilal, et le Jean-Marie Christian 2 est devenu Regata. Ces bateaux passés sous pavillon libyen sont amarrés à Sète tout l'hiver et voguent dans les eaux libyennes quand la saison du thon rouge commence - à la mi-mai.

Ces manœuvres ont plusieurs avantages pour les armateurs sétois. Ils permettent de pêcher dans les eaux très poissonneuses du golfe de Syrte et aussi d'être un peu plus à l'abri des contrôles que dans les eaux françaises. "L'administration libyenne considère les observateurs comme des espions et les refuse à bord", explique au Post Jacky Bonnemains, porte-parole de l'association Robin des bois. "Cette opacité totale est la porte ouverte à la fraude."

Le fils Kadhafi, un investisseur présumé
Dès 2004, ce buisiness était dénoncé dans un rapport. Le directeur du cabinet indépendant Advanced Tuna Ranching Technologies, Roberto Mielgo Bregazzi, y affirmait que la société à laquelle se sont associés les Sétois en joint-venture, Ras Alhilal MSC, était la propriété de Seif al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi.

Mais cette année, les thoniers sétois risquent bien d'être bloqués à quai.

Début mars, en effet, l'association Robin des bois a demandé au gouvernement français dans un communiqué de mettre fin à ce système et de dépavillonner les navires sétois. "Si on nous demande de ne pas y aller, on n'ira pas", expliquait à Midi Libre fin février Jean-Marie Avalonne, le plus gros armateur sétois dont six bateaux ont été "libyanisés".

Si le gouvernement français ne donne pas raison à l'association Robin des bois, la guerre en Libye pourrait de toute façon conduire à l'immobilisation de la flotte.

En plus des problèmes évidents de sécurité, un autre facteur empêcherait les thoniers sétois de partir à la pêche au thon rouge : le gouvernement libyen n'a pas rédigé ni transmis à la CICTA (chargée du respect des règles internationales) le plan de gestion de pêche obligatoire, explique Le Point.fr.

"Improbable que les thoniers partent"
Contacté par Le Post, Bertrand Wendling directeur général de la Sathoan, organisation qui représente les intérêts de plusieurs thoniers sétois, se dit "fataliste". "Il semble improbable que les thoniers partent cette année". Et ajoute comme si le sort s'acharnait : "de toutes façons vous savez qui sont nos principaux clients? Les Japonais. Alors, avec ce qu'il se passe en ce moment..."


Karine Lambin

Sources : Midi Libre, Le Point.fr, L'Express
Titre: Re : Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 23 Mars 2011, 05:10:19 PM
En ce moment un jeu de questions directes à Rémy Ourdan (http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/03/23/direct-kadhafi-defie-la-coalition-l-insurrection-pietine_1497092_1496980.html), journaliste du Monde à Benghazi.

Adresse :  -20110323-[zonea]&ens_id=1481986]http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/03/23/direct-kadhafi-defie-la-coalition-l-insurrection-pietine_1497092_1496980.html#xtor=EPR-32280229-[NL_Titresdujour]-20110323-[zonea]&ens_id=1481986 (http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/03/23/direct-kadhafi-defie-la-coalition-l-insurrection-pietine_1497092_1496980.html#xtor=EPR-32280229-%5BNL_Titresdujour)
Allez vraiment le lire. Plein de questions, pleins de réponses sur place.

Nouvelle adresse de cet entretien :
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/03/23/les-insurges-revent-de-voir-les-villes-tenues-par-kadhafi-se-soulever_1497548_1496980.html (http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/03/23/les-insurges-revent-de-voir-les-villes-tenues-par-kadhafi-se-soulever_1497548_1496980.html)

Carte des combats :
http://www.lemonde.fr/afrique/infographie/2011/03/08/carte-de-situation-en-lybie_1490269_3212.html (http://www.lemonde.fr/afrique/infographie/2011/03/08/carte-de-situation-en-lybie_1490269_3212.html)

Titre: Re : Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 25 Mars 2011, 05:07:46 PM
Qui sont les insurgés libyens ?
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/03/24/qui-sont-les-insurges-libyens_1497168_3212.html (http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/03/24/qui-sont-les-insurges-libyens_1497168_3212.html)

Macabres découvertes :
http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/03/25/1498258.html (http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/03/25/1498258.html)


« Il n'y a pas de guerre propre », reconnaît Gérard Longuet
http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/il-n-y-pas-guerre-propre-reconna-t-g-rard-longuet-90700 (http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/il-n-y-pas-guerre-propre-reconna-t-g-rard-longuet-90700)

Tous les détails sur les frappes françaises en Libye (chef d'état-major des armées)
http://france-info.com/chroniques-les-invites-de-france-info-2011-03-25-exclusif-tous-les-details-sur-les-frappes-francaises-en-libye-chef-d-524268-81-188.html (http://france-info.com/chroniques-les-invites-de-france-info-2011-03-25-exclusif-tous-les-details-sur-les-frappes-francaises-en-libye-chef-d-524268-81-188.html)

http://www.france24.com/fr/20110324-libye-france-combats-aeriens-rafale-tir-missile-detruit-cible-avion-chasse-galeb-misrata (http://www.france24.com/fr/20110324-libye-france-combats-aeriens-rafale-tir-missile-detruit-cible-avion-chasse-galeb-misrata)
CiterAFP - Un avion des forces libyennes a été détruit au sol jeudi, juste après son atterrissage, par un avion de chasse français à Misrata (200 km à l'Est de Tripoli), a indiqué l'état-major des armées à Paris confirmant une information d'un responsable américain.

Parmi la vingtaine d'avions français qui ont participé aux opérations dans le ciel libyen jeudi, un Rafale a pris pour cible un appareil identifié comme un avion des forces libyennes alors qu'il venait d'atterrir, a précisé l'état-major.

Selon lui, l'avion de combat français a ouvert le feu avec un missile air-sol AASM sur cet appareil libyen qui avait été détecté par un Awacs de la coalition.

Auparavant, un responsable américain avait situé l'heure du tir à 11H40 GMT. L'avion détruit était, selon ce responsable, un G-2 Galeb, appareil de fabrication yougoslave utilisé pour l'attaque au sol.
Plus caustiques, des aviateurs font remarquer que Rafale contre Galeb-2, il n'y avait pas besoin de prendre des paris.
Titre: Re : Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 20 Avril 2011, 11:20:08 AM
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/04/18/enlisement-vous-avez-dit-enlisement_1509135_3232.html (http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/04/18/enlisement-vous-avez-dit-enlisement_1509135_3232.html)
http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/04/18/1509135.html (http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/04/18/1509135.html)

CiterEnlisement ? Vous avez dit enlisement ?
LEMONDE | 18.04.11 | 10h26  •  Mis à jour le 19.04.11 | 15h20

La coalition anti-Kadhafi est-elle aussi "enlisée" qu'on veut bien le croire et que le disent ceux qui, comme Claude Lanzmann, trouvent le temps long et tournent casaque ? Je pense, pour ma part, que non. Et entends témoigner, ici, de retour d'un nouveau séjour à Benghazi, des raisons qui me font espérer.

1. L'armée des "chabab". Cette armée de civils dont l'inexpérience a pu avoir, en effet, de fâcheuses conséquences. J'ai été admis, dans les faubourgs de Benghazi, dans deux camps d'entraînement. Le "Camp des victimes du 17 février", où se trouvaient 300 hommes, de tous âges, en train d'apprendre à saluer, présenter armes, obéir – pour, ensuite, par petits groupes, s'exercer à tirer, courir, se rassembler, se disperser, envoyer une grenade fumigène après l'opération, ramper en patrouille.

Et puis, ensuite, plus à l'est, le camp Abouatni, où l'on forme les forces spéciales: escalade; simulation de sauts en parachute; tests d'endurance; corps à corps. "Depuis combien de temps êtes-vous là?, demandé-je à Abdeslam Nasser qui est arrivé d'Australie où il vendait des téléphones mobiles – 21février, le tout début. – Vous vous êtes battu? – Pas encore. – Pourquoi? – Parce que l'entraînement dure quatre semaines et que..." Son officier, qui s'est approché et qui est le seul à porter l'uniforme, enchaîne: "... et que le côté rodéo sur l'autoroute vers Tripoli, c'est fini – ici, on construit une armée vaillante, performante et capable, le moment venu, de prendre le relais de vos frappes aériennes."

2. L'armée des "chabab" encore. L'improvisation sympathique mais qui leur a coûté si cher – et dont je ne suis pas sûr, non plus, qu'elle soit toujours la règle. Je suis à Ajdabiya avec le jeune commandant Khaleed Bellal qui, fort de deux fois 50 hommes répartis des deux côtés de la route, tient la ligne de front. Des sous-officiers viennent le trouver. "Chef, les kadhafistes ont reculé; nous pouvons sortir et pousser vers Brega, inch Allah. – Pas question, répond Bellal ; vous continuez de fortifier vos lignes, de creuser votre tranchée, de consolider ce monticule qui nous met à l'abri des obus Grad. – Tu dis ça parce que tu es de Benghazi et que tu ne penses qu'à protéger ta ville ; nous, on est de Syrte! – Je dis ça parce que, si on prend Brega, on le reperdra demain ; alors qu'on ne peut pas perdre Benghazi car, dans ce cas, on aura tout perdu ; pas de discussion ; à vos postes..." La scène est monnaie courante. Elle atteste d'un souci tactique, voire stratégique, qui est une donnée nouvelle de cette guerre – et qui change tout.

3. Le lien entre cette armée de civils et l'embryon d'armée régulière constituée d'officiers transfuges de Tripoli. L'une fournit 90% des hommes déployés sur le terrain. Les autres ont la main sur les stocks d'armes venus du Qatar et qui débarquent désormais de nuit sur l'aéroport de Benghazi. Or, de ce lien vital et dont la solidité est un des gages de la victoire, voici une preuve. Je suis en compagnie du patron de l'armée des chabab, Mustafa Elsagezli, et du général en chef de l'armée régulière, Abdelfattah Younès. Et j'apprends, de la bouche de l'un et de l'autre, que c'est le premier qui, dans les jours cruciaux des 21 et 22février, négocia le ralliement du second. L'histoire est belle – et de haute portée symbolique. Quand vous êtes allé voir, sans armes, dans sa caserne, celui qui est encore l'homme fort de l'ancien régime; quand vous lui avez apporté, validée par les juristes clandestins du futur CNT, une offre d'alliance écrite; et quand, de conversation secrète en rendez-vous à haut risque, vous avez fini par le convaincre, non seulement de ne pas tirer sur les manifestants mais de les rejoindre, un lien se tisse qui est un lien de vie et de destin – et qui, de nouveau, renforce le camp insurgé.

4. Les frappes. J'ai eu le privilège d'être admis dans la Control Room de l'état-major de la Libye libre. J'ai pu y consulter le livre de bord où se trouve consigné l'historique des opérations demandées par les Libyens et mises en œuvre par la coalition.

Et j'ai clairement vu qu'il y a eu une première phase : celle où chaque pays avait la maîtrise de ses avions et où, entre le moment où Younes et son adjoint, le général de brigade Abdeslam Alhasi, donnaient la position d'une pièce d'artillerie et le tir qui la neutralisait, il s'écoulait à peine une heure. Puis une deuxième phase qui s'ouvre avec le passage du commandement à l'OTAN : le délai moyen devient de 7 heures – tout le temps qu'il faut à la "cible" pour bouger, voire disparaître ou se fondre au milieu des civils. Et puis une troisième qui va commencer ces jours-ci et dont le dispositif fera, très vite, sentir ses effets : simplification, côté libyen, d'une chaîne d'alerte qui impliquait, jusqu'ici, trop de relais; et admission, dans la Control Room, d'un officier de liaison français, anglais et – avec plus de réticence – italien. Nous sommes au lendemain de la "bavure" qui a fait bombarder la seule et unique colonne de chars insurgée et qui devrait, d'ailleurs, faire l'objet d'une enquête diligentée par le CNT. "Un jour nous saurons tout, me dit, d'un air entendu, le général Alhasi. Mais, pour l'heure, gagnons du temps: que Sarkozy et les autres reprennent les manettes et nous ne subirons plus jamais pareil désastre." C'est, peu ou prou, ce qui est en train de se passer. Et c'est une autre raison d'optimisme.

5. Les villes encerclées de l'Ouest. On connaît la brutalité du carnage qui s'y déroule. Ce que l'on sait moins – et qui est, pourtant, essentiel – c'est que ces villes martyres sont aussi des villes qui résistent. Je suis sur le port de Benghazi où les rebelles accueillent un chalutier venu de Misrata et bourré de blessés et de réfugiés qui ont fait 36heures de traversée dans des cales étouffantes. Et je reviens, plus tard, quand on transborde la cargaison-retour: des caisses d'armes de poing cachées sous les packs de lait en poudre; quatre RPG7 tueurs de chars ; un Milan filoguidé ; un lanceur de missiles air-sol pris sur un hélicoptère kadhafiste et bricolé pour équiper un pick-up. "Vous voyez, blague le capitaine qui s'apprête à appareiller et à livrer son matériel aux 20 commandos qui sont déjà à pied d'œuvre, dans Misrata. Ce sont des armes nouvelles. Il faudra, après la guerre, songer à les breveter..." En attendant, on tient là l'une des clés de l'étonnante résistance des villes encerclées et, demain, pour peu que nous les aidions, de leur capacité à passer à l'offensive. C'est, encore, un fait.

6. Les infiltrés du kadhafisme. Elle existait, cette cinquième colonne. Ce n'était pas un mythe – il y avait bel et bien des cellules dormantes qui attendaient leur heure et la crurent venue, le matin du 19mars, jour de la première frappe française sur les quatre premiers chars en train d'entrer dans Benghazi. On en trouve des éléments dans la prison de fortune du "Camp des victimes du 17 février" où l'on a conduit quelques-uns de ceux, donc, qui sortirent trop vite à l'air libre et furent capturés. Les organisations humanitaires leur rendent régulièrement visite. Ils semblent honorablement traités. On les nourrit – ironie du sort ! – avec des rations "made in Turkey" prises à l'ennemi. Mais l'information essentielle est celle-ci : le clan Kadhafi a perdu ses agents doubles; il s'est privé de l'arme secrète, capable de frapper les insurgés dans le dos; et cela aussi est une bonne nouvelle.

7. Et puis, enfin, la politique. On glose, ici ou là, sur les rivalités tribales qui déchireraient irrémédiablement la Libye et seraient une autre cause d'enlisement. Or je dois, là aussi, témoigner de ce que j'ai vu : dans la ferme du docteur Almyhoub, membre du CNT et président du "Conseil des sages et des dignitaires", un grand rassemblement des chefs ou représentants des 300 tribus de Libye. Il y a là, magnifiquement chamarrés et venus dire, ensemble, leur refus du despotisme ainsi que leur attachement à une Libye indivisée, les chefs des tribus de Cyrénaïque et de la Montagne verte. Ceux de Misrata, Zaouïa, Zinten, les villes martyres. Mais aussi – et c'est l'événement – des représentants de tribus prétendument alliées au régime : Zawara ; Nalout ; Al Zentan ; un émissaire de Jajoura, à l'est de Tripoli ; un envoyé des Alnadahi Alarbah, une tribu proche de l'aéroport de la capitale; un Alfourtan, cette tribu de la région de Syrte dont Kadhafi a fait exécuter, à Ras Lanouf, plusieurs officiers qui refusaient de tirer sur le peuple. A croire que la sauvagerie des mercenaires kadhafistes, loin de diviser les insurgés, les soude. Et à croire que le temps, ici aussi, joue pour le parti de la liberté. Plus que jamais, tout l'indique: la Libye libre, avec ses alliés, peut l'emporter sur le tyran.
Bernard-Henri Levy, philosophe, membre du conseil de surveillance du Goupe Le Monde
Article paru dans l'édition du 19.04.11

Il me semble indispensable de laisser les infos parvenir des différents camps, sans en interdire.
Titre: La guerre en Libye a déjà coûté 50 millions d'euros (Alain RUELLO)
Posté par: JacquesL le 07 Mai 2011, 12:25:25 AM
La guerre en Libye a déjà coûté 50 millions d'euros

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/air-defense/actu/0201346394255.htm

CiterUne cinquantaine de millions d'euros. C'est le coût pour la France de l'opération Harmattan depuis son lancement le 19 mars. Autrement dit, le coût de la guerre en Libye, un mois et demi après son déclenchement en application de la résolution 1973 de l'ONU. C'est Gérard Longuet qui l'a indiqué mardi soir, devant la commission de la Défense nationale, selon nos informations.

Sur les 50 millions en question, une trentaine sont liés aux munitions tirées par les avions de combat. L'armée de l'air a pourtant été économe avec ses missiles de croisière, évalués à 1 million l'unité. Les surcoûts liés aux primes des militaires engagés (essentiellement ceux du groupe aéronaval) représentent une dizaine de millions. Le solde regroupe divers postes de dépenses.
Budgets dépassés

A ce stade, il est donc tentant d'extrapoler ce que coûterait Harmattan dans la durée, à dispositif inchangé : 100 millions pour trois mois, 200 pour six mois, 400 pour un an... Sauf que ce n'est pas linéaire. Le porte-avions devrait rentrer à Toulon, laissant les aviateurs opérer depuis Solenzara. L'armée peut aussi limiter ses frappes, en les ciblant davantage. Quel que soit le coût final, il n'en demeure pas moins que cette dépense n'avait pas été prévue, et qu'il faut bien la financer.

Précisément, les militaires tablaient sur 900 millions d'opérations extérieures en 2011, dont 500 environ pour l'Afghanistan. Sur cette somme, 630 millions ont été budgétés auxquels on peut rajouter une cinquantaine de millions attendus de l'ONU. Pour trouver les 220 millions manquants, il était donc prévu de mettre les autres ministères à contribution en fin d'année. Avec la Libye, l'addition a déjà pris 50 millions de plus. Et encore, ces 50 millions ne sont qu'une partie de l'équation ! En effet, une partie des sommes dépensées pour la Libye sont prises sur les budgets d'entraînements de l'armée, qui pourraient donc être consommés plus vite que prévu. Voire dépassés.
ALAIN RUELLO, Les Echos
Titre: Misrata, ville martyre de la rébellion libyenne, revient à la vie :
Posté par: JacquesL le 01 Juin 2011, 02:30:17 PM
Misrata, ville martyre de la rébellion libyenne, revient à la vie :

http://www.lemonde.fr/libye/infographe/2011/05/31/misrata-ville-martyre-de-la-rebellion-libyenne-revient-a-la-vie_1530114_1496980.html
Titre: Libye: scènes de liesse, les rebelles dans Tripoli
Posté par: JacquesL le 22 Août 2011, 12:29:02 PM
En direct : Libye: scènes de liesse, les rebelles dans Tripoli

http://www.20minutes.fr/monde/libye/773232-direct-libye-scenes-liesse-rebelles-tripoli (http://www.20minutes.fr/monde/libye/773232-direct-libye-scenes-liesse-rebelles-tripoli)

Citer
EN DIRECT - Libye: scènes de liesse, les rebelles dans Tripoli
Mis à jour le 22.08.11 à 13h40

13H36 - Le CNT bientôt à Tripoli - L'organe politique de la rébellion libyenne, basé à Benghazi se prépare à s'installer à Tripoli, désormais sous "le contrôle quasi-total" des rebelles, annonce son président Moustapha Abdeljalil.

13H22 - Ralliement - Les diplomates de l'ambassade de Libye à Damas annoncent leur ralliement au CNT. Ils s'engagent à être au "service du peuple libyen sans exception et à servir fidèlement ses intérêts".

13H20 - Bateau pour Tripoli - Un bateau affrété par l'OIM a quitté Benghazi après avoir évacué 124 migrants de Misrata et se dirige vers Tripoli, indique l'Organisation internationale pour les migrations.

13H00 - Jibril bientôt à Paris - Alain Juppé annonce que Nicolas Sarkozy s'entretiendra aujourd'hui même avec le président du CNT, Mahmoud Jibril, et qu'il devrait le rencontrer très prochainement à Paris.

12H57 - LES REBELLES CONVERGENT EN MASSE VERS LE CENTRE DE TRIPOLI dans des camions, pick-up et voitures, en brandissant des armes et en klaxonnant, rapporte un journaliste de l'AFP sur place.

12H30 - Sans condition - Le régime de Kadhafi "s'effondre et bat en retraite" affirme le Premier ministre britannique David Cameron qui appelle le dirigeant libyen à "arrêter le combat sans condition"

12H16 - PROCHAINE REUNION A PARIS DU GROUPE DE CONTACT SUR LA LIBYE. Alain Juppé propose une réunion au plus haut niveau dès la semaine prochaine.

11H24 - A 100 km de Tripoli - Des responsables du Conseil national de transition (CNT) , l'organe politique de la rébellion libyenne ont quitté Benghazi par avion et sont en route pour Tripoli, confie, sous couvert d'anonymat, une source militaire rebelle. Ils se trouvent actuellement à Bir Ghanam à 100 km au sud-ouest de la capitale.

11H10 - Transfèrement - La Cour pénale internationale confirme à l'AFP que des discussions sont en cours avec les rebelles libyens sur le transfèrement de Seif al-Islam Kadhafi qu'ils ont arrêté dans la nuit à Tripoli. Le fils de Kadhafi est recherché pour crimes contre l'humanité.

10H35 - Contrôle - Le régime de Kadhafi ne contrôle "pas plus de 10% à 15%" de la ville de Tripoli, déclare à la télévision Sky TG24 le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini.

10H32 - Appel - La rébellion appelle les forces encore fidèles à Kadhafi à déposer les armes sur le front de Brega, où elles continuent à faire face aux insurgés.

10H30 - La fin est proche - La "fin du régime de Kadhafi" se rapproche, estime le porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, en appelant le dirigeant libyen a quitter le pouvoir "immédiatement".

10H20 - "Manque de sagesse" - Mohamed Kadhafi déplore "le manque de sagesse" qui a conduit à l'effondrement du régime de son père, et affirme qu'il ne faisait pas partie du système sécuritaire de l'Etat, dans l'entretien diffusé ce matin par Al-Jazira.

10H03 - L'AFRIQUE DU SUD NE VEUT PAS EXFILTRER KADHAFI. Prétoria dément les rumeurs et affirme que le gouvernement sud-africain n'a pas envoyé d'avions en Libye pour transporter le colonel Kadhafi et sa famille vers une destination inconnue.

09H45 - Justice internationale - François Hollande déclare sur France Inter que "Tous les dictateurs qui ont été chassés par leur peuple doivent être soumis à la justice internationale".

09H29 - Bateau - Touché par des tirs, un bateau maltais transportant des réfugiés, a été aidé par le navire britannique HMS Liverpool à gagner les eaux internationales, en direction de la Vallette, indique le Foreign Office.

09H00 - Bunkers - Quasiment tous les bâtiments de Bab Al-Aziziya ont été rasés par les bombardements de l'Otan, mais Kadhafi disposerait de plusieurs bunkers dans sa résidence, précise un diplomate.

08H57 - Réunion à Londres - Le Premier ministre britannique David Cameron est rentré à Londres, abrégeant ses vacances en Cornouailles, pour tenir une réunion d'urgence du Conseil national de sécurité sur la Libye.

08H22 - KADHAFI SERAIT ENCORE DANS SA RESIDENCE A TRIPOLI - Un diplomate dans la capitale libyenne, qui l'a rencontré au cours des deux dernières semaines, affirme sous couvert de l'anonymat que Kadhafi serait actuellement dans sa résidence de Bab Al-Aziziya.

07H56 - Panique - Dans un bref entretien téléphonique avec la chaîne Al-Jazira diffusé ce matin, un des fils de Kadhafi, Mohamed, a affirmé qu'il était chez lui et qu'il ne quitterait pas sa maison. L'entretien a été interrompu par des bruits de tirs, puis Mohamed Kadhafi a repris l'interview sur un ton de panique.

Violents combats

07H43 - Kalachnikovs - Des tirs de kalachnikovs sont entendus tout près de l'hôtel Rixos, où est logée la presse internationale.

07H25 - Bruits d'affrontements- Des combats ont également lieu dans le sud de la capitale d'où proviennent des bruits d'affrontements à l'arme légère et à l'arme lourde, indique un reporter de l'AFP.

07H16 - COMBATS DE PLUS EN PLUS VIOLENTS AUTOUR DE LA RESIDENCE DE KADHAFI -

06H18 - "Drones Predator" - Les Etats-Unis ont intensifié ces dernier jours leur activité aérienne autour de Tripoli en utilisant des drones Predator pour détecter, suivre et à l'occasion frapper les troupes du colonel, rapporte le New York Times. Ces raids ont détruit les infrastructures militaires du régime.

05H18 - "Nous voulons Kadhafi vivant" - Rania Swadek, une enseignante américano-libyenne de 33 ans, manifeste devant la Maison Blanche. Elle explique dans un mélange d'anglais et de français: "Nous sommes très, très fiers d'être libyens, pour la première fois de notre vie. Nous voulons Kadhafi vivant pour qu'il soit jugé pour ses crimes contre l'Humanité pendant 40 ans".

05H05 - Peu d'impact sur le marché du pétrôle - Les cours du pétrole étaient mitigés lors des premiers échanges électroniques en Asie. Le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre gagnait 82 cents à 83,08 USD. Celui du Brent de la Mer du Nord pour livraison en octobre cédait 1,59 dollar à 107,03 dollars. "Il s'agit de la principale information" pour le marché du pétrole en ce moment, selon Victor Shum, analyste au cabinet de consultants Purvin and Gertz à Singapour, à propos de l'entrée des rebelles dans Tripoli. La Libye exportait en temps normal 1,49 million de barils par jour. Sa production a fortement chuté après le début de la révolte le 15 février.

04H59 - "Merci Sarkozy, thank you Obama" - Une centaine de personne est rassembée devant la Maison Blanche, agitant des drapeaux libyens. Ils chantent "USA, USA, Kadhafi est parti aujourd'hui" et "Kadhafi a quitté Tripoli, la Libye est libre"

04H22 - "Éviter le bain de sang" - Pour le journaliste du Figaro Pierre Rousselin, "éviter le bain de sang doit être une priorité, afin de préserver les chances d'une transition ordonnée". "Dans la bataille finale, le Conseil national de transition doit surmonter ses divisions et se montrer capable de prendre en charge les habitants de la capitale, sans esprit de vengeance et sans violence inutile. Lorsque Kadhafi sera tombé, il faudra gouverner le pays et éviter qu'il ne tombe dans le chaos", explique-t-il dans son journal.

04H18 - OBAMA: LE REGIME DE KADHAFI APPROCHE DE SA FIN ET LE "TYRAN" DOIT PARTIR - "Tripoli se libère de la poigne du tyran", affirme M. Obama dans un communiqué depuis la station balnéaire de Martha's Vineyard où il passe ses vacances. "Kadhafi doit reconnaître la réalité qui est qu'il ne contrôle plus la Libye. Il doit renoncer au pouvoir une fois pour toutes". M. Obama appelle aussi les rebelles à respecter les droits de l'Homme.

03H45 - "La Libye n'est plus comme avant" - Les habitants de Benghazi continuent de célébrer la fin d'un régime honni. "Le sang des martyrs n'aura pas été versé pour rien", s'exclame un homme qui brandit le portrait noir et blanc d'un frère tué aux premiers jours de la guerre. On s'embrasse, on se tombe dans les bras, on se congratule. Le moment est historique.

03H30 - Où se trouve Kadhafi? - Les spéculations vont bon train sur le sort du numéro un libyen. Un opposant dit à la TV Al-Jazeera être persuadé que Kadhafi a quitté Tripoli. Sa place-forte dans Tripoli semble toujours aux mains de ses partisans.

03H09 - Hugo Chavez attaque l'Europe et les Etats-Unis. Pour le président vénézuélien, ils "sont en train de détruire Tripoli sous les bombes". Chavez, qui se bat actuellement contre un cancer, est un proche allié de Kadhafi. Les forces étrangères "sont en train de commettre un massacre là-bas" sous prétexte de sauver des vies "pour s'emparer d'un pays et de ses richesses".

02H58 - "Ne vous vengez pas!" - Mahmoud Jibril, l'un des principaux responsables du Conseil national de transition (CNT), en appelle à la "conscience" et à la "responsabilité" des rebelles. "Ne vous vengez pas, ne pillez pas, ne vous en prenez pas aux étrangers et respectez les prisonniers", dit-il à la télévision rebelle Libya al-Ahrar. "Les yeux du monde vous regardent: soit vous gagnez la démocratie, soit vous choisissez la vengeance". Il prédit: "le combat n'est pas terminé. Mais si Dieu le veut, dans quelques heures notre victoire sera complète".

02H45 - La CPI veut juger le fils Kadhafi - Le procureur du tribunal espère que Seif al-Islam "pourra être très bientôt à La Haye" pour y être jugé. La CPI va prendre contact plus tard dans la journée avec le gouvernement provisoire pour discuter des modalités pratiques de son transfèrement . Seif al-Islam est le deuxième fils du colonel Kadhafi et porte-parole officieux du régime. Il était souvent présenté comme le futur successeur de son père.

La "Place verte" occupée

02H40 - "We are free!" - Sur la place verte, un vieil homme interviewé par la TV Al-Jazeera raconte sa joie d'être "libre". Des combattants rebelles tirent en l'air autour de lui. Pour eux, Tripoli est tombée.

02H30 - "La Libye est libérée" - Dans l'île tunisienne de Djerba, des réfugiés libyens laissent éclater leur joie, dans un concert de klaxons. "Ca y est pour Kadhafi, la Libye est libérée", lance un manifestant les larmes aux yeux.

02H25 - DES POCHES DE PARTISANS DE KADHAFI RESISTENT ENCORE A TRIPOLI ET SES ALENTOURS, SELON UN CHEF DE LA REBELLION -

01H45 - Benghazi en délire - Des milliers d'habitants de la "capitale" rebelle célèbrent la la fin prochaine du "tyran". Concerts de klaxon, tirs d'armes automatiques en l'air, cris de victoire résonnent, de même que les cornes de brume des navires du port. "Bye Bye le frisé!", "Dieu est grand!", scande la foule rassemblée sur la Corniche, le front de mer haut-lieu de la révolte.

01H34 - "Dieu est grand" - Sur la place verte, une foule d'hommes en liesse agitait des drapeaux rouge, noir et vert, aux couleurs de la rébellion. Ils dansent, et scandent "Allah Akbar" ("Dieu est grand") tout en tirant en l'air. C'est sur cette place que se réunissaient les partisans de Kadhafi, qui en avait fait un symbole lors de son arrivée au pouvoir en 1969.

01H20 - DES REBELLES OCCUPENT LA PLACE VERTE, AU CENTRE DE TRIPOLI, SYMBOLE DU REGIME, SELON DES IMAGES DE SKY NEWS -

O1H13 - LA COUR PENALE INTERNATIONALE CONFIRME QUE SEIF AL-ISLAM SE TROUVE EN DETENTION - "J'ai reçu des informations confidentielles selon lesquelles il a été arrêté", a déclaré à l'AFP le procureur Luis Moreno-Ocampo. Seif Al-Islam était visé par un mandat d'arrêt de la CPI, comme son père.

00H41 - Internet rétabli - Des habitants de plusieurs quartiers de Tripoli assurent que les connexions sont à nouveau disponibles, pour la première fois depuis le début de l'insurrection. Des scènes de liesse se poursuivent dans la capitale.

00H32 - "Revenez d'où vous êtes venus" - Alors que des scènes de liesse se multiplient dans la ville et que les rebelles se sont rapprochés du centre-ville de Tripoli, Kadhafi ordonne à ces derniers, dans son message sonore: "Revenez d'où vous êtes venus".

00H26 - LE REGIME DE KADHAFI "S'EFFONDRE, CLAIREMENT", INDIQUE L'OTAN - Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen reprend des propos précédents de sa porte-parole. Il se dit prêt à travailler avec la rébellion pour rebâtir le pays sur la base d'une réconciliation nationale.

00H00 - A bas le "colonialisme" - Les Tripolitains "doivent sortir maintenant pour nettoyer la capitale", a déclaré Kadhafi dans ce nouveau message sonore diffusé à la télévision libyenne. Il n'y a "pas de place pour les agents du colonialisme à Tripoli et en Libye".

23H52 - NOUVEAU MESSAGE DE KADHAFI: IL APPELLE LES TRIPOLITAINS A "NETTOYER" LA VILLE DES REBELLES -

Liesse à Tripoli

23H40 - Portrait piétiné - Les forces rebelles poursuivent leur assaut de la capitale, bastion de Kadhafi. La foule n'est pas en reste, entre scènes de liesse collective et drapeaux brandis fiévreusement. Des opposants au régime donnent des coups de bâton sur une affiche à l'effigie de Kadhafi, ou encore piétinent des posters le représentant.

23H35 - Obama informé de près - L'administration américaine "suit de près la situation en Libye", indique une porte-parole du Département d'Etat, Victoria Nuland. Le président Barack Obama et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton "sont tenus informés régulièrement, nous sommes en communication étroite avec le CNT, avec nos alliés et avec nos partenaires", précise-t-elle. "De toute évidence, l'offensive sur Tripoli est en cours", et si Kadhafi "se souciait du bien-être du peuple libyen, il renoncerait au pouvoir maintenant".

23H30 - "LA FIN EST PROCHE" POUR KADHAFI, ANNONCE LONDRES - "Il est clair d'après les scènes auxquelles nous assistons à Tripoli que la fin est proche pour Kadhafi", indique un communiqué le bureau du Premier ministre David Cameron.

23H26 - Le fils Kadhafi gardé en lieu sûr - Le président du CNT Moustapha Abdeljalil affirme disposer "d'informations sûres que Seif al-Islam a été arrêté". "Il est dans un lieu sûr sous garde renforcée en attendant qu'il soit déféré à la justice", a-t-il indiqué dans une interview à Benghazi, bastion des rebelles, à la chaîne de télévision du Qatar Al-Jazira.

23H22 - LE REGIME LIBYEN ANNONCE QUE 1.300 PERSONNES ONT ETE TUEES EN 24 HEURES A TRIPOLI - Annonce du porte-parole du régime, Moussa Ibrahim. Chiffre totalement invérifiable. Il affirme que le régime "est toujours fort" et que "des milliers de volontaires et de soldats sont prêts à se battre".

23H20 - Scènes de liesse à Benghazi - Des habitants de la place-forte de la rébellion continuent de danser et de chanter dans les rues dans une ambiance de fête, selon les images des télévisions étrangères. Des tirs de joie résonnent dans cette ville de l'est du pays. Les habitants célèbrent notamment l'annonce par les rebelles de la capture de Seif al-Islam.

23H12 - LE FILS DE MOUAMMAR KADHAFI, SEIF AL-ISLAM, A ETE CAPTURE, ANNONCE LE CAMP REBELLE -

22H20 - "Tirez sur quiconque crie Allah Akbar"- Le Centre des médias a distribué des dossiers sonores à la presse, contenant des enregistrements de conversations radio entre militaires du régime. "Ne soyez pas des lâches! Tirez sur quiconque crie Allah Akbar!", peut-on entendre. Ou encore: "Nous sommes dans (le quartier est de) Souk Al-Jomaa, il y a des gens qui crient Allah Akbar, nous avons capturé certains d'entre eux et tué d'autres". "Il y a des corps étendus, nous avons besoin d'une voiture pour les récupérer. Nous avons besoin de renforts, des manifestants sont partout en train de crier".

Combats

22H15 - Radio rebelle - Les rebelles libyens ont annoncé la mise en service d'une radio rebelle à Tripoli, sur laquelle ils vont diffuser des enregistrements de conversations radio entre soldats pro-Kadhafi faisant état d'exécutions sommaires de manifestants anti-régime. "91.1 FM Radio Tripoli débutera ses émissions ce soir", a indiqué le Centre des médias du conseil militaire de Misrata. "Nous diffuserons une bulletin d'informations toutes les 15 minutes".

22h08 - Massacre en vue? - Ce haut responsable, qui a parlé sous couvert d'anonymat à des journalistes à l'hôtel Rixos, a mis en garde contre "un massacre si les rebelles entrent à Tripoli". Quant aux chiffres qu'il avance sur les victimes de l'offensive à Tripoli, il n'était pas possible dans l'immédiat de confirmer ce bilan de source indépendante.

22H02 - ENVIRON 376 PERSONNES ONT ETE TUEES ET PLUS DE 1.000 BLESSEES A TRIPOLI DEPUIS LE DEBUT DE L'OFFENSIVE SAMEDI, SELON UN BILAN FOURNI PAR UN HAUT RESPONSABLE LIBYEN -

21H50 - "Allah Akbar" - Sur l'avenue Al-Hadaba al-Charqiyah, qui fait face à l'hôtel Rixos, des tirs intenses se font entendre. Des avions, vraisemblablement ceux de l'Otan, survolent la capitale. Les appels "Allah Akbar" (Dieu est grand), lancés des mosquées de la capitale en signe d'encouragement aux rebelles, sont entendus depuis l'hôtel des journalistes.

21H43 - LES COMBATS CONTINUENT DANS LA SOIREE A TRIPOLI, SELON UN JOURNALISTE DE L'AFP -

21H25 - Kadhafi pris au piège - L'ancien numéro deux du régime, Abdessalem Jalloud, réfugié en Italie, affirme que le numéro un libyen est pris au piège. Kadhafi "n'a aucun moyen de quitter Tripoli. Toutes les routes sont bloquées. Il peut seulement partir sur la base d'un accord international et je pense que cette porte est fermée", explique-t-il à la chaîne de télévision publique TG3. "Je crois qu'il reste une semaine, au maximum 10 jours au régime et peut-être moins".

21H10 - Pertes cruciales - Dans le camp Kadhafi, plus de 4.000 cibles militaires ont été endommagées ou détruites ces quatre derniers mois, selon un bilan de la porte-parole de l'Otan. "Le régime en est clairement à son stade ultime", renchérit-elle. "Nous voyons des gens faisant leurs bagages, trois personnes de haut rang ayant fait défection ces derniers jours, et le territoire contrôlé par Kadhafi rétrécir sous nos yeux".

20H55 - Encerclement - L'opération "Sirène" des rebelles semble suivre sa marche en avant: en fin de journée, le quartier populaire de Tajoura, situé dans la banlieue est de Tripoli, était sous contrôle des rebelles de même que celui de souk Al-Jomaa, selon des témoins. Des insurgés se sont aussi infiltrés dans la capitale en arrivant par la mer depuis l'enclave côtière de Misrata, à 200 km à l'est.

20H45 - L'effondrement, ce soir - "Ce à quoi nous sommes en train d'assister ce soir est l'effondrement du régime", déclare à l'AFP le porte-parole de l'Alliance atlantique, Mme Oana Lungescu. "Plus tôt Kadhafi réalisera qu'il n'a aucune possibilité de gagner, le mieux ce sera pour tout le monde", ajoute-t-elle.

20H40 - Les médias en danger? - De violents affrontements à l'arme légère ont lieu près de l'hôtel Rixos hébergeant la presse, dans le centre de Tripoli, forçant les journalistes à s'abriter dans le sous-sol de l'établissement, rapporte un journaliste de l'AFP sur place. Des pro-Kadhafi, armés de kalachnikov, sont postés devant l'hôtel Rixos et tirent en direction des rebelles Les journalistes, qui ont mis leur gilets pare-balles et leurs casques, ont sorti des draps blancs sur lesquels est écrit "TV".

20H30 - Soutien occidental - Dans un communiqué, la Maison Blanche affirme que, après la perte ces derniers jours par les troupes du régime de plusieurs villes au profit des forces rebelles puis l'assaut de Tripoli, "les jours de Kadhafi sont comptés". En France, le président Sarkozy "exhorte" le colonel Kadhafi d'"ordonner immédiatement à celles de ses forces qui lui sont encore loyales de cesser le feu, de déposer les armes, de regagner leurs casernements et de se mettre à la disposition des autorités libyennes légitimes".

La chute de Kadhafi ce soir?

20h19 - "Nous ne nous rendrons pas" - Dans un message sonore diffusé à la télévision nationale, le colonel Kadhafi a réaffirmé sa détermination à ne pas se rendre."Nous ne nous rendrons pas. nous n'abandonnerons pas Tripoli aux occupants et à leurs agents. Je suis avec vous dans cette bataille. Nous ne nous rendrons jamais et grâce à Dieu nous sortirons victorieux".

20H12 - Chute annoncée - En fin d'après-midi, Abdelhakim Belhaj, l'un des chefs militaires des rebelles, était sûr de lui: "Nous entrerons dans Tripoli dans quelques heures. Nous espérons que d'ici demain elle sera tombée entre nos mains", déclarait-il à l'AFP. Dans l'après-midi, les rebelles ont libéré plusieurs dizaines de détenus de la prison de Maya, située à quelque 25 km à l'ouest de Tripoli. Ils ont aussi pris le contrôle d'une caserne-clé aux portes de Tripoli, située au "kilomètre 27", où ils se sont emparés d'armes et de munitions.

20H08 - Arrivés par l'Ouest - Selon des témoins, les rebelles sont entrés dans la banlieue Ouest de la capitale à Janzour. Une percée qui est le point culminant de l'opération "Sirène", lancée hier soir et qui se déroule en coordination entre le Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion, et les combattants dans et autour de Tripoli.

19H57 - Percée décisive - Les rebelles de l'Ouest libyen sont entrés dans Tripoli, a constaté un correspondant de l'AFP. Les insurgés étaient acclamés par une foule en liesse, avec de la musique. Les civils couraient le long du convoi des insurgés. Des accrochages avec des soldats fidèles au dirigeant Mouammar Kadhafi avaient néanmoins lieu pendant leur avancée.

EN DIRECT - Les rebelles libyens sont entrés dimanche en début de soirée dans Tripoli, déterminés à renverser le dirigeant Mouammar Kadhafi après 6 mois d'insurrection civile dans le pays. Si le colonel Kadhafi a encore affirmé quelques heures plus tôt qu'il ne se rendrait pas, l'un des chefs militaires rebelles a lui prédit que l'assaut de Tripoli et le renversement de Kadhafi étaient une question d'heures.
© 2011 AFP


http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/08/22/les-rebelles-avancent-dans-tripoli-le-fils-de-kadhafi-arrete_1561915_1496980.html#xtor=AL-32280184 (http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/08/22/les-rebelles-avancent-dans-tripoli-le-fils-de-kadhafi-arrete_1561915_1496980.html#xtor=AL-32280184)

CiterPour la communauté internationale, la fin du régime est proche

LEMONDE.FR | 22.08.11 | 01h20   •  Mis à jour le 22.08.11 | 11h34

Les rebelles libyens ont pénétré, dimanche 21 août, dans la capitale du pays. Lundi matin, de violents combats se déroulaient autour de la résidence de Mouammar Kadhafi. Dans la nuit de dimanche à lundi, les rebelles affirmaient tenir  toute la ville, excepté ce bâtiment dans lequel Kadhafi serait toujours, a indiqué lundi une source diplomatique.

   * Les rebelles progressent dans Tripoli

Des combattants rebelles ont atteint, dans la soirée, la place Verte, dans le centre de la capitale libyenne. La télévision britannique Sky News a diffusé des images montrant une foule d'hommes en liesse, agitant des drapeaux rouge, noir, vert, aux couleurs de la rébellion, dansant et scandant "Allah Akbar" ("Dieu est grand") tout en tirant en l'air. Selon un porte-parole des rebelles s'exprimant sur Al-Jazira, les forces fidèles à Kadhafi ne contrôlent plus que 15 à 20 % du territoire.

Des chars ont été vus quittant le quartier général fortifié de Kadhafi à Tripoli, rapporte également la chaîne arabophone lundi matin, citant une source rebelle. Selon une source diplomatique, le dirigeant libyen serait toujours dans sa résidence, qui comporte plusieurs bunkers.

La progression des opposants à Kadhafi, arrivés notamment par la mer, s'est accélérée à partir de samedi dans la région de Tripoli. Aux premières heures, lundi, ils affirmaient contrôler tout Tripoli, à l'exception du complexe de Bab Al-Azizah, résidence du Guide de la révolution.

Un rebelle libyen célèbre l'avancée vers Tripoli, dimanche 21 août, à Maïa.

Un rebelle libyen célèbre l'avancée vers Tripoli, dimanche 21 août, à Maïa.REUTERS/BOB STRONG

De violents affrontements ont eu lieu, dimanche après-midi, à proximité de l'hôtel Rixos, qui abrite la presse étrangère dans le centre de Tripoli. Les membres de la direction de l'hôtel ainsi que son chef, de nationalité suisse, ont quitté l'établissement. Ce dernier a affirmé que les employés avaient reçu des appels téléphoniques de personnes menaçant de prendre d'assaut l'hôtel parce qu'il y héberge des officiels. Un journaliste russe a été blessé par balles, a indiqué le site Internet du quotidien pour lequel il travaille, Izvestia. Ses jours ne sont pas en danger, précise le site.

   * Trois fils de Kadhafi appréhendés

Le Conseil national de transition a assuré avoir fait prisonnier le fils de Mouammar Kadhafi, Saïf Al-Islam, pressenti pour succéder à son père à la tête du régime. "Il est dans un lieu sûr, sous garde renforcée, en attendant qu'il soit déféré à la justice", a indiqué le chef des rebelles à Benghazi dans une interview à Al-Jazira. Une information qui a été confirmée par le procureur de la Cour pénale internationale.

Le sort de Mohamed Kadhafi, le frère aîné de Saïf, reste plus incertain. D'après Al-Jazira, il s'est rendu aux rebelles. Mohamed Kadhafi est le président du Comité olympique libyen et s'occupe des secteurs de la poste et des télécommunications. Par ailleurs, un autre fils de Kadhafi aurait été arrêté.

   * Les rebelles demandent aux forces loyalistes de déposer les armes à Brega

La rébellion libyenne a appelé lundi les forces encore fidèles à Kadhafi à déposer les armes sur le front de Brega (est). "La situation n'a pas changé sur la ligne de front de Brega", a déclaré à l'AFP le porte-parole militaire de la rébellion, le colonel Ahmed Omar Bani. "Nous espérons qu'ils (les soldats gouvernementaux) vont déposer les armes et se retirer vers Ras Lanouf, puis Syrte", a poursuivi le colonel Bani.

Située à environ 240 km au sud-ouest de Benghazi (est), la "capitale" des rebelles dans l'est du pays, la cité pétrolière de Brega, qui a changé plusieurs fois de main depuis le début du conflit, constitue le front Est. Le long des côtes du golfe de Syrte, Brega est situé sur la route côtière menant de Benghazi à Tripoli, via Ras Lanouf puis Syrte, région d'origine du Guide libyen et bastion du régime.

Les rebelles se sont emparés il y a une dizaine de jours de la majeure partie de la zone résidentielle, dans l'est de la ville. La zone industrielle reste très disputée.

   * Barack Obama exhorte Mouammar Kadhafi à quitter le pouvoir

"Cette nuit, le mouvement contre le régime Kadhafi a atteint un point de non-retour. Tripoli se libère de la poigne du tyran", a affirmé dimanche le président américain, Barack Obama, dans un communiqué.

La plus sûre façon d'éviter un bain de sang est simple, affirme le président américain : "Mouammar Kadhafi et son régime doivent reconnaître que leur règne a pris fin." M. Obama a également appelé les rebelles libyens qui sont entrés dans Tripoli à respecter les droits de la population, préserver les institutions de l'Etat et marcher vers la démocratie.

Dimanche, le New York Times rapportait que les Etats-Unis avaient intensifié ces derniers jours leur activité aérienne autour de Tripoli, en utilisant notamment des drones armés, ce qui a pu contribuer à faire pencher la balance en faveur des rebelles libyens.

Une centaine de libyens se sont rassemblés dans la nuit de dimanche à lundi devant la Maison Blanche, à Washington, priant, criant, agitant des drapeaux des rebelles et chantant en chœur: "La Libye est libre, merci Sarkozy, thank you Obama".

   * "Il reste une semaine, au maximum dix jours, au régime"

L'ancien numéro deux du régime libyen Abdessalam Jalloud, qui a fui Tripoli vendredi et se trouve en Italie, a estimé dimanche que le colonel Kadhafi n'avait plus de temps à sa disposition pour négocier son départ du pouvoir et risquait d'être tué. "Je crois qu'il reste une semaine, au maximum dix jours, au régime, et peut-être moins", a estimé M. Jalloud dans une interview.

"[Kadhafi] n'a aucun moyen de quitter Tripoli. Toutes les routes sont bloquées. Il peut seulement partir sur la base d'un accord international et je pense que cette porte est fermée", a-t-il poursuivi. Par ailleurs, la brigade chargée de la sécurité de Kadhafi s'est rendue, a annoncé Al-Jazira.

La ministre des affaires étrangères sud-africaine, Maite Nkoana-Mashabane a démenti face à des journalistes des rumeurs selon lesquelles le gouvernement "a envoyé des avions en Libye pour transporter le colonel Kadhafi et sa famille vers une destination inconnue".

   * Le porte-parole du régime appelle à cesser les combats et à négocier

Le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, s'est exprimé à la télévision dans la soirée de dimanche. Il a déploré que la bataille de Tripoli se soit soldée par un bilan humain qui est "au-delà de l'imaginable", évoquant mille trois cents morts dans les dernières vingt-quatre heures.

Pour M. Ibrahim, Tripoli était une ville calme et sûre avant que les rebelles – des "gangs armés" – et l'OTAN ne la mette à feu et à sang. Il a exhorté les rebelles à cesser le combat et à négocier, ce à quoi, a-t-il assuré, Kadhafi était disposé.

   * Pour l'OTAN, "la fin est proche"

Les puissances occidentales engagées en Libye ont assuré que l'issue était proche. "Il est clair, d'après les scènes auxquelles nous assistons à Tripoli, que la fin est proche pour Kadhafi", a déclaré dans un communiqué le bureau du premier ministre britannique, David Cameron. Ce dernier a abrégé ses vacances en Cornouailles et est rentré à Londres dans la nuit pour présider lundi matin une réunion du Conseil national de sécurité sur la Libye.

La "fin du régime de Kadhafi" se rapproche, a estimé lundi le porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, en appelant le dirigeant libyen à "quitter le pouvoir immédiatement et éviter que le sang ne soit davantage versé".

Le premier ministre suédois a de son côté exprimé son "espoir" d'un changement de régime en Libye, tout en soulignant les incertitudes qui allaient peser dans les jours à venir. "Maintenant, la Libye a besoin d'une transition ordonnée et de construire un véritable Etat démocratique", ajoute-t-il en précisant qu'il s'agit d'une "tâche immense" pour laquelle "l'ONU doit apporter son aide".

Nicolas Sarkozy assure que "l'issue ne fait désormais plus de doute". Rome affirme que la "tragédie" du conflit "touche à sa fin". L'OTAN estime pour sa part que "ce à quoi nous sommes en train d'assister ce soir est l'effondrement du régime".

La Chine a quant à elle indiqué "respecte(r) le choix du peuple libyen et espère(r) un retour rapide de la stabilité".

   * Kadhafi appelle à libérer Tripoli

Dans un message audio diffusé à la télévision d'Etat, tard dans la soirée de dimanche, Mouammar Kadhafi a invité les Libyens à "sauver Tripoli". "Il s'agit d'une obligation pour tous les Libyens. C'est une question de vie ou de mort", a-t-il dit dans ce troisième enregistrement en deux jours.

Plus tôt dans la journée, Kadhafi avait affirmé qu'il ne se rendrait pas et sortirait "victorieux" de la bataille de Tripoli. "Nous ne nous rendrons pas. Nous n'abandonnerons pas Tripoli aux occupants et à leurs agents. Je suis avec vous dans cette bataille, a martelé Kadhafi. Nous ne nous rendrons jamais et, grâce à Dieu, nous sortirons victorieux."

Le Monde.fr

Personnellement, je suis surpris de la rapidité et des succès de cette offensive.

Quelqu'un qui semble bien décalé :
http://www.voltairenet.org/spip.php?page=liste-article&id_article=171173&lang=fr&date_debut=&date_fin=&var_mode=recalcul (http://www.voltairenet.org/spip.php?page=liste-article&id_article=171173&lang=fr&date_debut=&date_fin=&var_mode=recalcul)
Titre: "Les tribus, un élément central dans la construction de la nouvelle Libye"
Posté par: JacquesL le 25 Août 2011, 10:08:56 AM
"Les tribus, un élément central dans la construction de la nouvelle Libye"

En février et mars dernier quand la guerre civile commençait, et que les soutiens militaires extérieurs se préparaient, je déplorais l'absence de documents sociologiques à jour sur la Lybie, et doutais qu'ils existassent même sur place.

Ne boudons donc pas cette entrevue avec Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam), à Genève :
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/08/25/les-tribus-un-element-central-dans-la-construction-de-la-nouvelle-libye_1563023_3212.html#ens_id=1481986

CiterLe futur gouvernement devra réussir  à trouver  un équilibre entre les différentes tribus qui composent la Libye. Comme avec Mouammar Gaddafi, elles seront le critère indispensable pour assurer  une certaine cohésion dans le pays, estime Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam), à Genève.

Quelle est l'importance des tribus en Libye ?

Il y a cinq ou six grandes tribus, et des dizaines de sous-tribus, implantées dans certaines régions du pays. Les tribus ont pris une dimension plus déterminante dans le système politique libyen après l'instauration du Livre vert de Mouammar Gaddafi, au milieu des années 1970. Le lien tribal est alors devenu le seul socle de stabilité, mais aussi une valeur refuge sociale très importante. Donc le fondement du système social en Libye, c'est l'appartenance à la tribu. Cependant, le Livre vert imposé par Gaddafi, qui voulait se greffer sur ce système tribal, a été rejeté par les principaux intéressés.

Dans ce cas, comment Gaddafi a-t-il pu rester au pouvoir pendant quarante-deux ans ?

Il a su tirer profit de cette nature tribale de la société en jouant habilement le rôle de balancier entre les différentes tribus. Bien sûr, il a favorisé sa propre tribu en lui donnant des positions importantes, notamment sur le plan sécuritaire, mais il a également acheté l'allégeance des autres, en leur assurant une promotion économique et sociale. Gaddafi a joué entre équilibre régional et équilibre tribal et a toujours essayé de ne jamais se fâcher avec les chefs ou les notables de tribu, à l'exception des Warfala [présente essentiellement à Benghazi, dans l'est du pays] qui sont responsables de la tentative de coup d'Etat de 1993.

Quel comportement ont adopté les tribus durant les six derniers mois ?

L'insurrection du 17 février n'était pas tribale, mais plutôt organisée par des activistes et des jeunes. Donc le premier réflexe du régime libyen a été de s'assurer du soutien des chefs de tribu. Mais ceux-ci ont bien vu que c'était quelque chose qui les dépassait.

Il y a dès lors eu une division en fonction des alliances avec Gaddafi. Et aussi au sein même des tribus : certains appelaient à soutenir la révolution et certains affichaient leur soutien au régime. Mais d'une manière générale, la grande majorité des tribus avait choisi de soutenir l'insurrection, ce qui a fait son succès. Leur position a aussi été intelligente, car elles ont épargné au pays d'avoir une grande guerre tribale.

Les tribus vont-elles jouer un rôle important dans les prochaines semaines ?

Oui, elles seront un élément central dans la construction de la Libye. D'abord en étant présentes dans des organes comme le Conseil national de transition (CNT). Tous les membres du CNT ont été choisis en fonction de leur appartenance aux différentes tribus et, surtout, en fonction de leur appartenance aux différentes régions de la Libye. Ce sera également un critère important lors des prochaines élections pour s'assurer que tout le pays est représentée au sein des instances de transition. L'organisation prochaine d'une conférence des tribus a d'ailleurs été évoquée.

Enfin, quoi qu'il arrive, les tribus resteront toujours les référents indispensables de la nouvelle élite qui dirigera le pays. Depuis l'arrivée au pouvoir de Gaddafi, il n'y a pas eu d'expression politique, que ce soit avec des syndicats ou des partis. En revanche, les appartenances tribales ont toujours existé. Elles seront donc le critère indispensable pour assurer une certaine cohésion dans le pays.

Le risque de guerre civile est-il écarté ?

Tout dépendra de la gestion des nouvelles instances. Si elles tiennent compte de cet équilibre tribal et régional, elles pourront éviter des tensions. En revanche, s'il y a une injustice ou une mauvaise gestion des équilibres, on risque de braquer certains chefs locaux. On peut s'attendre, par exemple, à ce que les membres de la tribu Warfala, mis à l'écart par le régime de Gaddafi, veuillent obtenir des postes importants.
Propos recueillis par Romain Brunet

J'en retiens que les dites tribus ont du moins assuré une tâche qu'en France nos partis politiques n'avaient pas su remplir pour l'élection présidentielle de 2007 : sélectionner et former des dirigeants à leurs responsabilités.

La Pologne aussi avait défailli à sélectionner ses dirigeants politiques, la démonstration en fut faite de façon définitive quand Lech Kaczynski enfourna tout son gouvernement et le gros de ses officiers généraux dans un cercueil volant, et força le pilote à se poser coûte que coûte sur un aérodrome pas équipé pour ces conditions météo dirimantes. Le parti socialiste français en a aussi donné une démonstration éblouissante en sélectionnant un Dominique Strauss-Kahn infoutu d'adapter sa sécurité à ses responsabilités professionnelles. Alors on ne va pas faire grief aux tribus lybiennes d'avoir un processus de sélection et de prises de décisions qui s'écarte de nos critères de démocratie formelle : la priorité première est que les choix soient bons. Les nôtres aussi sont gravement faillibles.
Titre: Re : Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 05 Septembre 2011, 02:38:49 AM
Les nouvelles en français se font rares, tandis que Bani Walid est encerclée et affamée, et que les négociations, notamment à Syrte, s'éternisent sans succès.
Voici une source britannique :
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/03/libya-gaddafi-sons-rebel-convoys
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/04/bani-walid
Titre: Tripoli : auto-réorganisation des quartiers, initiatives populaires.
Posté par: JacquesL le 05 Septembre 2011, 08:47:09 PM
Tripoli : auto-réorganisation des quartiers, initiatives populaires.

http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/09/05/a-tripoli-ou-les-habitants-controlent-leurs-quartiers-la-vie-economique-redemarre_1567740_1496980.html#ens_id=1481986

L'écroulement du pays annoncé par les prophètes de malheur semble hors d'atteinte. Ces gens semblent incassables, rebondissant de toutes leurs forces.

Et dans un autre ordre d'idées, remarquons que s'il y a un journaliste qui a lourdement déconné à Tripoli, c'est bien Thierry Meyssan : http://www.voltairenet.org/spip.php?page=liste-article&id_article=171180&lang=fr&date_debut=&date_fin=&var_mode=recalcul
Titre: Re : Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 10 Septembre 2011, 09:11:56 PM
Quelques nouvelles militaires (pas gaies) dans l'intérim :
http://www.rmc.fr/editorial/179718/bataille-autour-du-bastion-kadhafiste-de-bani-walid-en-libye/
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/10/libyan-rebels-under-attack-gaddafi-stronghold
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/10/gaddafi-beni-walid-rebels-nato?intcmp=239

Dernier compte-rendu OTAN, du 6 septembre :
http://www.jfcnaples.nato.int/resources/24/Daily%20MU%20September/06sep-oup-update.pdf
Titre: Saadi Gaddafi enfui au Niger :
Posté par: JacquesL le 12 Septembre 2011, 08:44:04 AM
Saadi Gaddafi enfui au Niger :

http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/11/rebels-gaddafi-last-strongholds
CiterOne of Muammar Gaddafi's sons, Saadi Gaddafi, has crossed into neighbouring Niger, the most high-profile former regime member to flee to the landlocked African country. Saadi, 37, entered the country in a convoy with nine other people, Niger justice minister Amadou Morou said.

His departure came as Libyan rebels are closing in on two of Gaddafi's final strongholds after apparently breaking fierce resistance with Nato support.

...

Saadi and his convoy were intercepted as they travelled south toward the outpost of Agadez, in Niger, where other fleeing Libyan loyalists were believed to be holed up in a hotel.

Justice minister Morou said that Saadi "has no status at all" in Niger, indicating that he has not been granted refugee status, which guarantees certain rights.

Meanwhile, Bouzaid Dorda, Gaddafi's foreign intelligence service chief, was arrested by anti-Gaddafi fighters and is being handed to Libya's interim governing council. Dorda, a former prime minister, was held in the Zenata district of Tripoli.
Titre: Re : Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 14 Septembre 2011, 10:35:54 PM
Les cibles atteintes par l'OTAN deviennent dérisoires, semble-t-il :
Citation de: NATOKey Hits 06 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 Surface to Air Missile Canister, 1 Multiple Rocket Launcher, 4 Armed Vehicle, 1 Ammo
Storage Facility, 6 Tanks, 6 Armoured Fighting Vehicles, 1 Self Propelled Artillery.
In the vicinity of Hun: 3 Radars, 3 Anti Aircraft Guns.
In the vicinity of Sebha: 1 Surface to Air Missile Facility.
In the vicinity of Waddan: 8 Anti Aircraft Guns.

Key Hits 07 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 5 Armoured Fighting Vehicles, 2 Armed Vehicles.
In the vicinity of Waddan: 18 Surface to Air Missile Systems.

Key Hits 08 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 2 Armed Vehicles, 1 Multiple Rocket Launcher.
In the vicinity of Waddan: 9 Anti Aircraft Guns, 3 Radars Systems.
In the vicinity of Sebha: 1 Military Vehicle Storage Facility.
In the vicinity of Bani Walid: 1 Surface to Surface Missile Storage Facility.

Key Hits 09 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 Surface to Surface Missile Facility, 1 Multiple Rocket Launcher, 1Armed Vehicle.
In the vicinity of Hun: 1 Command and Control Node.
In the vicinity of Al Jufrah: 1 Military Facility.
In the vicinity of Sebha: 1 Tank.
In the vicinty of BaniWalid: 1 Armed Vehicle.

Key Hits 10 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 set of surface to air missile canisters, 2 tanks, 2 armed vehicles.
In the vicinity of Waddan: 3 anti-aircraft guns, 5surface to air missile canisters.
In the vicinity of Sebha: 1 staging area.
In the vicinty of BaniWalid: 1 tank, 2 armed vehicles, 1 multiple rocket launcher.

http://www.jfcnaples.nato.int/Unified_Protector/daily-operational-update.aspx

Titre: Re : Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 16 Septembre 2011, 01:23:04 PM
16 septembre :
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/16/libyan-rebels-advance-sirte

Citation de: NATOKey Hits 11 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 Military Logistic Facility, 1 Command and Control Node, 1 Radar System, 3 Surface to Air Missile Systems, 7 Armed Vehicles.
In the vicinity of Waddan: 4 Anti-Aircraft Guns.
In the vicinity of Sebha: 1 Command and Control Node.

Key Hits 12 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 Radar System, 8 Surface to Air Missile Systems, 5 Surface to Air Missile
Trailers/Transloaders, 1 Armed Vehicle, 2 Air Defense Command Vehicles.
In the vicinity of Waddan: 1 Anti-Aircraft Gun.
In the vicinity of Sebha: 6 Tanks, 2 Armoured Fighting Vehicle.

Key Hits 13 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 Command and Control Node, 1 Multiple Rocket Launcher, 2 Anti-Aircraft Guns,1 Armed
Vehicle, 4 Radar Systems.
In the vicinity of Waddan: 7 Anti-Aircraft Guns.
In the vicinity of Zillah: 1 Armed Vehicle.

Key Hits 14 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 Command and Control Node, 1 Military Vehicle Storage Facility, 4 Radars Systems, 2 Surface to Air Missile Systems.
In the vicinity of Waddan: 2 Anti Aircraft Guns, 1 Radar System, 2 Military Logistic Vehicles, 3 Surface to Air Missile Systems.
In the vicinity of Zillah: 1 Multiple Rocket Launcher, 2 Armed Vehicles.
In the vicinity of Bani Walid: 2 Armed Vehicles.
In the vicinity of Sebha: 1 Vehicle Storage Depot, 2 Military Staging Areas.

http://www.jfcnaples.nato.int/Unified_Protector/daily-operational-update.aspx
Titre: Lybie : Syrte, Ben Walid, Sabha, vers la fin.
Posté par: JacquesL le 17 Septembre 2011, 06:53:40 PM
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/16/libya-rebels-assault-gaddafi-strongholds/print
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/16/libya-rebels-assault-gaddafi-strongholds?intcmp=239

Les conditions de l'assaut sont difficiles et coûteuses en hommes.

http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/09/17/libye-les-combattants-du-cnt-a-l-assaut-de-syrte_1573681_1496980.html


Sur l'assaut sur Syrte :
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/17/sirte-gaddafi-rebels-libya
Je crains que la guerre de mouvement soit excessivement coûteuse en hommes, trop exposés au feu.


http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/18/libya-ntc-leaders-interim-cabinet
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/19/gaddafi-son-spotted-bani-walid
Titre: Re : Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 21 Septembre 2011, 12:30:08 PM
Citation de: NATO
Key Hits 15 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 Military Storage Facility, 2 Armed Vehicles, 1 Tank, 4 Multiple Rocket Launchers, 8 Air Missile Systems.
In the vicinity of Waddan: 1 Multiple Rocket Launcher.
In the vicinity of Sebha: Several Armoured Vehicles, 1 Multiple Rocket Launcher, 1 Tank, 5 Armed Vehicles.

Key Hits 16 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 5 Command and Controle Nodes, 3 Radar Systems, 4 Armed Vehicles, 8 Air Missile Systems.
In the vicinity of Hun: 4 Anti Aircraft Guns.

Key Hits 17 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 2 Command and Control Nodes, 4 Multiple Rocket Launchers, 1 Armed Vehicle, 4 Surface to Air Missile Systems.
In the vicinity of Hun: 9 Anti Aircraft Guns.
In the vicinity of Al Jufra: 1 Command and Control Node, 1 Vehicle Storage Facility.
In the vicinity of Sheba: 1 Armed Vehicle, 1 Armoured Vehicle, 1 Multiple Rocket Launcher

Key Hits 18 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 Military Facility, 1 Command and Control Node, 1 Multiple Rocket Launcher, 4 Air Missile Systems.
In the vicinity of Waddan: 1 Tank, 4 Multiple Rocket Launchers, 2 Armed Vehicles, 6 Anti Aircraft Guns.

Key Hits 19 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 Armed Vehicle, 1 Multiple Rocket System.
In the vicinity of Waddan/Hun: 6 Anti Aircraft Guns. 1 Command and Control Node.
In the vicinity of Sebha: 2 Air Missile Systems, 2 Military Air Radar Defence Facilities, 3 Air Missile Facilities.
In the vicinity of Bani Walid: 1 Command and Control Node.

Key Hits 20 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 2 Military Ammunition/Storage Facilities, 1 Command and Control Node, 1 Military Vehicle
Storage Facility, 6 Air Missile Systems, 1 Tank.
In the vicinity of Waddan/Hun: 1 Military Vehicle Storage Facility, 4 Anti Aircraft Guns, 1 Armed Vehicle.

Manque de munitions pour les assiégeants de Syrte, précise cette source :
http://www.alarabiya.net/articles/2011/09/21/167904.html
CiterFighters making their way back from the front line said they were meeting heavy resistance from loyalists at a place called Khamseen, 50 km (31 miles) east of Sirte, and were unable to respond because they lacked the firepower.

"The military base is not supporting us with enough ammunition," said Alnoufy al-Ferjany, the commander of a military brigade called Martyrs of Alhawry.

Abdul-Salam al-Ebadi, 44-year-old math teacher who lives on the outskirts of Sirte, said the anti-Qaddafi forces were encouraging them to leave because they're in the range of weapons from both sides.

"We hear a lot of fighting, but we don't know where it is because we have to hide in our houses," he told The Associated Press. He was leaving with his elderly father in the passenger seat as part of a 10-car convoy of 50 to 60 people.
Voir aussi :
http://www.alarabiya.net/articles/2011/09/20/167784.html
http://www.alarabiya.net/articles/2011/09/18/167472.html
Titre: Dites-moi, elles sont voilées, ces femmes de Tripoli ?
Posté par: JacquesL le 21 Septembre 2011, 10:10:06 PM
Dites-moi, elles sont voilées, ces femmes de Tripoli ?
Regardez bien, vous pouvez agrandir chaque image en l'affichant individuellement, à la largeur 2200 :
(http://www.nato.int/nato_static/assets/pictures/2011_09_110915b-life-in-tripoli/20110915_110915b-007.jpg)

(http://www.nato.int/nato_static/assets/pictures/2011_09_110915b-life-in-tripoli/20110915_110915b-008.jpg)

(http://www.nato.int/nato_static/assets/pictures/2011_09_110915b-life-in-tripoli/20110915_110915b-009.jpg)

Alors vous y croyez encore, qu'Al Queda va leur imposer son pouvoir de régression, à ces gens instruits et si résilients ?

Citer 15 Sep. 2011
Libya: The mood on the streets

In Tripoli you're never far from a celebration. There is no sign yet that the novelty of their newfound freedom is wearing off for residents of Libya's capital.

Nearly three weeks after the takeover of the city from Qadhafi forces, you don't have to go far in the evening to find people still singing and dancing whilst draped in the ever-present red, green and black stripes of the revolution.

The restaurant and café culture may not yet be restored to the level Tripoli is used to, but as sporadic shipments of fresh produce come in, restaurants improvise their menu and word quickly spreads of an open eatery.

"The shops are opening, it is getting more calm, getting more safety, it's getting better I think," says a woman in Tripoli's main square. But her friend confides, "It is kind of dangerous though, I mean, like wherever you go you see these guys with guns everywhere."

Disarmament is clearly an issue and the fractured security structure of the different brigades of the National Transitional Council (NTC) offers plenty of opportunities for the progress to be reversed. Restoring the police service is top of the agenda for Tripoli's hastily assembled council.
Keeping the lights on

One key aspect that will speed up the process of getting life back to normal is how quickly electricity and water service has been restored. NATO's approach of not targeting infrastructure has paid dividends here.

There is still, of course, much to do to get the city back to normal. Garbage collection is an issue as most of the workers were foreign and have now fled. Some fear returning whilst others have already taken the opportunity to get back to work. Other foreigners came to Libya from neighbouring Arab states and sub-Saharan Africa to earn a living doing the menial jobs that Libyans don't want.
Inside the forbidden compound

Tripoli's residents have also been taking the opportunity to indulge their curiosity.

The sprawling Qadhafi compound in the centre of the city is the newest tourist attraction. Now a battered shadow of its previous gaudy opulence, the building once inspired fear in ordinary civilians.

"People are very excited to discover what's behind these walls" says Majdeh, visiting for the first time. "It was prohibited to stop outside these walls, and now people are excited to discover how Qadhafi lived, how he ruled us, and how he controlled Libya from one place," he says.

Known as "the house of the devil" under the Qadhafi regime, showing an interest in this building was highly inadvisable. "Every Libyan, even if he gets too close to the gate, or if he slows down beside the gate, the guards raise their guns on him," says Anwer. "Being here and rising up our flag, our Libya free flag, it's been a victory."
Unfinished business

NATO's mission to protect civilians remains in place as the conflict continues with pockets of the Qadhafi regime. The speed with which the NTC is able to deal with the remaining forces loyal to Qadhafi will govern their ability to focus on returning Libya to normalcy.

Tripoli's residents know the extent of the work still to do before the situation can truly be called "normal", but they also seem to have the patience to wait for it to happen.

"We are very happy now with the life is becoming normal", says Tahir a worker at Tripoli's airport. "Of course it will become gradually, not really quickly, gradually, and we will accept that."
Titre: Ouvrir une nouvelle année universitaire à l'Université de Tripoli :
Posté par: JacquesL le 21 Septembre 2011, 11:22:57 PM
Ouvrir une nouvelle année universitaire à l'Université de Tripoli ?
Pas si simple, et du retard sera pris.
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/21/libyas-main-university-prepares-new-term

CiterLibya's main university prepares new term for a new dawn

Tripoli University was used to bolster Gaddafi regime but now it is preparing for a chance to be normal.

    * Ian Black in Tripoli
    * guardian.co.uk, Wednesday 21 September 2011 22.00 BST



No one seems to mind that term is starting late at Tripoli University this year. It's not every summer vacation, after all, that records the triumph of a revolution, and there are problems to sort out – not least the huge number of young men toting machine guns on campus – before the students start streaming in past the "down with Gaddafi" and "Free Libya" slogans.

Staff and new intake alike are preparing for a freshers' week with a difference. "In the circumstances I think we can be forgiven if this term is a bit delayed," says administrator Khalifa Shakreen. "Things are changing so fast."

For the first time in 42 years the university has the chance to be a normal academic institution. "Until now we had the form of a university but not the function," says Sami Khaskusha, a political scientist. "We fed young people garbage. [Muammar] Gaddafi just used this place to boost his cult of personality and bolster the regime. It did nothing for Libyan society."

Omar Tajouri, doing a master's degree in international law, wants better teaching, cleaner administration and, above all, freedom. His ambition – unthinkable just months ago – is to specialise in human rights. "Gaddafi's regime was founded on ignorance," he says. "They were the enemies of education and of students."

Signs of change are everywhere. Last term the university was still named al-Fateh ("The Conqueror") after Gaddafi's 1969 revolution. Now billboards advertising the rules of the sinister revolutionary committees have been defaced. Maps of Libya have been altered to remove the word "Jamahiriya" – the unlamented "state of the masses" presided over by the now fugitive "brother leader". The ubiquitous green flags have gone.

Faisal Krekshi, a Belfast-trained gynaecologist who helped co-ordinate clandestine preparations for the Tripoli uprising, has been appointed acting president instead of the old regime placeman awaiting investigation. "There is a new spirit in the university and in Libyan society," he says, "but I fear expectations are too high."

Anxious to quickly demonstrate some tangible benefits, he plans to provide free transport to and from the campus. And the new independent student union has been given computers and other equipment confiscated from the revolutionary committees, whose members are lying low or are in detention.

If the sense of freedom is intoxicating, painful memories have not faded. In the 1970s and 1980s students were forced to watch public hangings next to the medical faculty to punish dissent and inspire fear. Purges and book bannings were common. Executions stopped years ago but other abuses continued: two weeks ago a secret underground chamber was discovered under a lecture hall. It contained a bedroom, a Jacuzzi, and a fully-equipped gynaecological operating theatre that was used for officially sanctioned but illegal abortions.

Repression was routine under Gaddafi. But many say the corruption and cronyism were as bad. The highly qualified Krekshi only got his teaching job because he had treated the wife of a revolutionary committee member.

Huda Shadi, preparing a thesis on linguistics, was told she could not study English because she had good marks in sciences and was only able to switch through the intervention of a friend in the university administration. "The whole system was corrupt," she muses. "You had to do what the people with the files told you to do. It wasn't about what the student wanted. It was dictatorial – like everything else in Libya."

Khaskusha describes being questioned by the revolutionary committee after telling an international relations class on the global north-south divide about the issue of corruption in southern (developing) countries. He was ordered to clarify to his students that he had not been referring to Libya. "It was terrible," he says. "You had to act like a robot and simply repeat what they said. If you spoke your mind you would be classified as a counter-revolutionary."

The sprawling campus is pleasant enough but badly dilapidated. It is also strikingly relaxed: couples – many women wearing headscarves – walk hand-in-hand through leafy passageways that offer shelter from the baking heat.

But facilities and academic standards, staff say, urgently need improving. Curriculum reform is a big issue though the interim government – the National Transitional Council – has scrapped previously compulsory nonsense such as Gaddafi's "universal theory" and "Green Book studies" – a speciality of the University of Tarhouna, south of Tripoli.

Improving language teaching is expected to be an early focus: many young and middle-aged Libyans speak nothing but Arabic because of abysmal standards and a formal ban on "imperialist" tongues in one of Gaddafi's zanier periods in the 1980s.

Financial resources were never the problem – true generally of a country blessed with vast oil wealth and a relatively small population. "The priorities were always providing funds for the student union so they could jump up and down and declare their allegiance to the Gaddafi regime," says Hussein al-Ageli, who runs the university language centre. "Proposals for spending on the library or other improvements were just brushed aside."

Now, in a world without Gaddafi, exciting possibilities beckon. "If Libya is going to move forward and people can understand the new liberties and build a civil society, the universities are where it has to happen," Ageli says. "We must raise standards and play a role in scientific research. We are supposed to be the backbone of the intelligentsia."

Law student Tajouri expects things will improve. "But it will take time," he admits. "This is a country which has to be built from scratch."

Et là encore les étudiantes ont des foulards, mais quand même pas de voile.
Titre: Re : Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 22 Septembre 2011, 12:24:31 PM
CiterKey Hits 21 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 Command and Controle Node, 5 Surface to Air Missile Systems.
In the vicinity of Hun: 4 Anti Aircraft Guns, 1 Vehicle Storage Depot.

Key Hits 22 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 Ammunition Storage and Military Barracks Facility.

Key Hits 23 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 Ammunition Storage Facility, 1 Anti Aircraft Gun, 1 Command and Control Node, 2 Armed Vehicles.

Key Hits 24 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 2 command and control nodes, 1 military staging location, 1 division storage bunker and radar facility, 3 ammunition storage facilities, 1 weapon firing position, 1 ammunition and vehicle storage facility, 1 vehicle staging point, 29 armed vehicles

Key Hits 25 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 command and control node, 2 ammunition/vehicle storage facility, 1 radar facility, 1
multiple rocket launcher, 1 military support vehicle, 1 artillery piece, 1 ammunition storage facility.
Arms

Sabha est prise. Waddan aussi.
Hun ou Houn est plus problématique, plus armée. Attaque et contre-attaque...
Syrte et Beni Walid tiennent toujours en partie, et coûtent cher en chair humaine déchiquetée.

http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/09/22/le-cnt-consolide-ses-positions-dans-les-bastions-kadhafistes_1576280_1496980.html

Stocks de gaz moutarde découverts dans le désert :
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/22/libyan-rebels-gaddafis-chemical-weapons
CiterLibyan rebels discover Gaddafi's chemical weapons

• Stockpile of mustard gas found in southern desert
• Rebels say they have now taken most of Sebha
• Gaddafi loyalists still holding out in Sirte

   * Ian Black in Tripoli
   * guardian.co.uk, Thursday 22 September 2011 11.06 BST


Libyan rebel forces claim to have discovered banned chemical weapons stockpiles in southern desert areas captured from Gaddafi loyalists in the last few days.

Spokesmen for the National Transitional Council (NTC) said a depot had been found in the Jufra area, 435 miles (700km) south of Tripoli, during part of an offensive against regime strongholds in the remote south of the country.

The rebels also say they have now taken most of Sebha, the largest town in the area whose tribes were long seen as loyal to Gaddafi and is an important staging post for travel to Niger, where some former regime figures have fled. Libyan officials have confirmed that a senior intelligence officer was captured there two days ago.

It had been thought that Gaddafi himself might have been hiding in Sebha along with his fugitive second son, Saif al-Islam, but NTC fighters found no trace of them.

CNN reported from Sebha that Gaddafi's Gaddadfa tribe in the town is ready to surrender its weapons and wants to negotiate an agreement with the NTC. Correspondent Ben Wedeman also described walking through Gaddafi's palace in the town.

Libya was supposed to have destroyed its entire stockpile of chemical weapons in early 2004 as part of a British-engineered rapprochement with the west. It also abandoned a rudimentary nuclear programme.

But the international watchdog, the Organisation for the Prohibition of Chemical Weapons, had stated it believed that Libya had kept 9.5 tonnes of mustard gas at a secret location: it is that which appears to have now been captured and secured.

In 2010 Libya destroyed nearly 15 tonnes of sulphur mustard, representing about half of its stockpile. It received an extension to eliminate the rest by 15 May. Twice-yearly inspections have found no evidence of Libya reviving the chemical weapons programme.

The recent rebel advances in the south have not been matched by parallel progress on two other fronts. Loyalists are still holding out in Gaddafi's birthplace of Sirte on the Mediterranean coast, though there are signs a new offensive may be looming there. The capture of Sirte would clear the way for an unbroken link between Tripoli and Benghazi, where the Libyan uprising began in February.

Little progress has been seen in Bani Walid, 100 miles south of Tripoli, with chaotic scenes among poorly disorganised and often squabbling rebels and worries about inflaming tribal tensions if there is large-scale bloodshed.

The persistence of these significant pockets of Gaddafi resistance are delaying plans by the NTC to declare the whole country liberated – a necessary step before the start of ambitious reforms to create a free and democratic Libya.

Citer• Libya's revolutionary government is enjoying a surprise windfall after finding $23bn (£14.7bn) of assets in the Central Bank of Libya, the FT reports. It says that the find would come close to doubling the domestic assets which have hitherto been estimated at $25bn. A senior British official told the FT:

   These are internal assets found on the Central bank of Libya balance sheet that should put them in gravy until well into next year. It takes the pressure off them to get overseas assets unfrozen.

Much of Libya's foreign assets remains frozen under sanctions imposed against the Gaddafi regime.
http://www.guardian.co.uk/world/middle-east-live/2011/sep/22/libya-yemen-middle-east-unrest
Titre: L'entrée Est de Syrte est prise.
Posté par: JacquesL le 24 Septembre 2011, 12:34:33 PM
L'entrée Est de Syrte est prise.
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/09/24/avec-les-combattants-rebelles-sur-le-front-de-syrte_1577147_1496980.html
http://www.lemonde.fr/libye/infographe/2011/09/24/a-syrte-la-victoire-ou-la-mort_1577145_1496980.html
Les snipers vont demeurer la menace la plus durable, aussi bien dans Syrte que Bani Walid.

Voir Al Arabiya News du 24 septembre :
http://www.alarabiya.net/articles/2011/09/24/168407.html

Les journaux occidentaux ne sont pas clairs à ce sujet, mais voilà quand même le fait : à Bani Walid, il y a eu des tirs amis entre assaillants :
http://www.alarabiya.net/articles/2011/09/22/168120.html
CiterAt Libya's Bani Walid, chaos not Qaddafi is the killer

His comrades dive into the sand as the gun of a Libyan revolutionary sprays bullets around them, seemingly friendly fire gone mad. Nearby, a shell − one of their own − explodes, killing another comrade. On the battlefront of Bani Walid it is chaos, not the loyalists of Muammar Qaddafi, which is the killer among troops of the new Libyan regime. Nearly a week after launching their attack on the vast oasis bastion of the ousted leader, the forces of the National Transitional Council (NTC) have only inched forward − often then to pull back again − and to daily curse the losses among their men.

Amid the grumbling, the troops constantly cite a lack of coordination between their different units and the absence of a unified command to direct this battle in the desert, some 170 kilometers (105 miles) southeast of the capital, Tripoli.

Some disgruntled fighters even suggest "treason" by those comrades who come originally from Bani Walid, saying they hesitate to throw themselves into the offensive fearing for their families still in the town.

"In the next few days, we will have a better organization," says Commander Yussef al-Droubi, based some 30 kilometers (nearly 20 miles) away from the front.

That front line flexes as the battle rages, advancing but then falling back as the attacking forces meet fierce resistance and are unable to consolidate positions taken inside the town.

"We are working to set up a better coordination system which enables us to act like a regular (army) at war," added the commander.

It is not hard to find evidence of chaos and disorganization. One pro-NTC fighter, for whatever reason, was firing in the air near his comrades when he "lost control" of his weapon which continued firing on its own in all directions.

At the same time, four other fighters were packed around a stack of rockets in a vehicle being driven nearby when one exploded, killing one of them.

Confusion, criticism and protests fuel a debate in which some voices can be heard calling for "more experienced and more competent" commanders to direct the offensive.

"Coordination is the only thing we lack," commented one man in front of his fellow fighters near a field hospital, some 30 kilometers from the front, set up to care for the wounded and look after the dead.

For journalists, the quest for information is also a challenge and evidence of the chaos. Local leaders announced a news conference to be held for Tuesday to give details of the military operations. It was put off until Wednesday. Finally it was cancelled.

In the same way, an announcement that an "Operations Centre" was to be set up to manage the offensive, led to nothing.

The disorganization helped pro-Qaddafi forces on Wednesday to target an NTC position some 15 kilometers (10 miles) from town, hitting it with four Grad rockets and sending fighters fleeing in confusion.

Some troops in anger accuse journalists, more and more of whom are leaving the area, of giving directions to the Qaddafi forces.

Despite the problems, one local NTC official, Abdallah Kenshil, announced that a "decisive battle" supported by tanks would take place in the next 48 hours.

But again, nothing is certain.

Commander Droubi contradicts him. "We need time to prepare the attack well and to better study the topography of the town and we are going to take our time."

That confusion appeared echoed minutes earlier when an ambulance and a civilian vehicle collided just outside the field hospital.
Titre: Pertes excessives à l'assaut.
Posté par: JacquesL le 24 Septembre 2011, 10:32:03 PM
Echo ici, avec titre d'ailleurs excessif :
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/24/gaddafi-forces-battle-rebel-sirte

Ils font l'assaut à découvert sur des défenseurs retranchés, des snipers notamment. Les pertes sont largement excessives.
Si j'avais la tâche écrasante de cette offensive, j'ignore tout à fait comment changer ma tactique et mes méthodes. En tout cas il serait temps de trouver des solutions d'assaut moins exposées.
Titre: "Les gaddafistes savent que la mort les attend"
Posté par: JacquesL le 27 Septembre 2011, 12:54:18 AM
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/09/26/abdel-salam-jadalla-les-kadhafistes-savent-que-la-mort-les-attend_1577818_1496980.html
http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/09/26/1577818.html

Citer"Les kadhafistes savent que la mort les attend"
LEMONDE | 26.09.11 | 14h59  •  Mis à jour le 26.09.11 | 19h41

Le colonel Abdel Salam Jadalla est, depuis le 12 avril 2011, le commandant en chef de l'Armée nationale de libération libyenne sur le front est de Syrte. Ce sont ses hommes qui mèneront l'attaque finale dans le centre de Syrte contre les forces de Mouammar Kadhafi, appuyés par les brigades révolutionnaires constituées de civils en arme.

Sous l'ancien régime, le colonel Abdel Salam Jadalla a servi pendant trente et un ans comme général, membre des forces spéciales, de l'armée régulière libyenne. Il était basé à Benghazi le 15 février, lors du soulèvement de la ville. Il nous a reçus dans le Musée de Syrte, situé à 30 km à l'est du centre-ville.

Syrte est aujourd'hui encerclée, qu'est-ce qui retarde l'entrée des troupes ?

Nous coordonnons nos actions avec les combattants de l'ouest (en grande majorité constitués des rebelles de la ville de Misrata). Nous entrerons ensemble dans la ville. Mais sur le front est, nous avons pris du retard. Il y avait devant nous beaucoup de hameaux encore habités. A chaque fois que nous arrivons dans l'un d'entre eux, nous établissons un contact avec un cheikh ou un représentant.

Quel type de négociations menez-vous avec eux ?

Nous leur laissons la possibilité de quitter les lieux. Hormis les Kadhafa (tribu de Kadhafi), il y a trois tribus dans la zone : les Furjan, les Hamamsala et les Maadan qui sont sur la ligne de front. Nous les prévenons qu'il va y avoir des combats à l'arme lourde, leur disons de ne pas essayer de se battre contre nous, qu'ils ne sont pas nos ennemis. Ils pourront rentrer chez eux plus tard. Mais beaucoup n'ont plus essence ni nourriture, cela complique leur évacuation.

Les forces kadhafistes retranchées dans le centre-ville n'ont plus aucune chance de s'en sortir. Comment expliquer leur résistance acharnée ?

Vendredi (23 septembre), nous avons capturé le radio et le chauffeur du général Mousbah Abdel Hafez, cousin de Kadhafi et ex-commandant en chef de la ville de Brega. Je leur ai posé la question. La grande majorité des combattants à l'intérieur de Syrte sont des officiers, des chefs des services de sécurité, des responsables des anciens comités révolutionnaires. Des hommes qui ont pris une part active dans la répression du soulèvement de février, des criminels qui ont beaucoup de sang libyen sur les mains. Ils savent que s'ils ne meurent pas au combat, ils seront jugés pour ces crimes et qu'au bout du compte, c'est la mort qui les attend.

Combien sont-ils et de quelles forces disposent-ils encore ?

Selon nos informations, ils sont 1 500 hommes. Aujourd'hui, ils contrôlent le centre-ville par petits groupes, qui ont perdu le contact les uns avec les autres. Ils n'ont plus de commandement centralisé. Nous savons avec certitude que Mouatassim (un des fils du Guide libyen) est à l'intérieur et qu'il circule de groupe en groupe. Mais en fait, il ne dirige plus rien du tout. Ils possèdent encore de grosses quantités de missiles, de roquettes, de toutes sortes de munitions. Mais ils n'ont plus beaucoup de machines pour les lancer. Sur le front de l'est, ils en ont quarante. Et leurs hommes ne sont plus si nombreux.

Si c'est la certitude de mourir qui prolonge les combats, pourquoi ne pas proposer une amnistie ?

Nous leur avons proposé de se rendre, d'assurer leur sécurité jusqu'à la prison. Le reste n'est pas de notre ressort, à nous les militaires. Cela dépend ensuite de la décision du Conseil national de transition (CNT), de la cour de justice, du peuple libyen.

Que savez-vous des civils à l'intérieur de Syrte ?

La plupart des habitants s'y trouvent encore. Syrte est divisée en plusieurs quartiers correspondant grosso modo à chacune des tribus. Les kadhafistes contrôlent les issues, ont établi des check-points dans les rues, interdisent les sorties. Plus on s'approche, plus il sera possible d'établir des contacts avec les civils et plus ils auront de chance de pouvoir s'enfuir.

Nous pourrions rentrer rapidement dans la ville en utilisant tanks et canons. Mais il y a trop de civils à l'intérieur, dont certains sont nos alliés, pour lancer une attaque massive. Même si notre armée voulait prendre cette décision, elle n'est pas envisageable dans notre situation. La majorité des combattants ne sont pas des militaires mais des civils révolutionnaires qui n'ont pas suffisamment d'expérience pour mener ce type d'assaut. Par ailleurs, ils sont difficiles à contrôler. Ce sont des jeunes dont les émotions ont pris le pas sur la réflexion. En les laissant entrer brutalement à Syrte, le risque serait grand d'assister à des règlements de comptes personnels et des actes de vengeance. Les troupes qui entreront en premier seront les plus expérimentées.

Quand avez-vous décidé de rejoindre la révolution ?

En Libye, il y avait deux types d'armée : les brigades spéciales et l'armée régulière. Nous, à l'armée régulière, nous sommes fâchés contre Kadhafi depuis longtemps. En quarante-deux ans, nous avons essayé 25 fois de monter des opérations pour le renverser et changer ce régime, sans succès.

Quand les Libyens se sont révoltés, les soldats les ont logiquement accompagnés. Cette armée régulière a toujours été délaissée par Kadhafi, le salaire d'un colonel était équivalent à celui d'un simple soldat d'une brigade spéciale. Les seules unités bien organisées dans nos rangs étaient les forces spéciales, c'est pourquoi ces dernières ont un rôle très actif devant Syrte.
Propos recueillis par Cécile Hennion

Il se confirme jour après jour que Cécile Hennion est une journaliste remarquable.
Titre: Syrte, Bani Walid...
Posté par: JacquesL le 27 Septembre 2011, 12:02:42 PM
Citation de: OTANKey Hits 26 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 command and control node, 1 ammunition /vehicle storage facility.
In the vicinity of Bani Walid: 2 bunkers/command and control nodes, 1 firing point.

Key Hits 27 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 ammunition /vehicle storage facility.

Key Hits 28 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 ammunition / vehicle storage facility, 1 staging and firing location, 1 command and
control node and staging area, 2 ammunition and missile facilities, 1 tank.

Libye : les forces du CNT contrôlent le port de Syrte
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/09/27/le-port-de-syrte-controle-par-les-anti-kadhafi_1578150_1496980.html
http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/09/27/1578150.html
CiterLes combattants du nouveau régime libyen ont pris le contrôle du port de Syrte, à l'est de ce bastion des fidèles du dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi, a annoncé mardi un commandant du Conseil national de transition (CNT).  "Il y a eu des affrontements dans la nuit et à présent nous contrôlons le port", a déclaré ce commandant de la "brigade de Zenten", déployée près de Syrte. "Quand nous nous approcherons du centre-ville, il y aura des combats de rue et nous nous y préparons", a expliqué un combattant.

Des combats avaient éclaté lundi soir près du port de cette ville de 70 000 habitants située à 360 km à l'est de Tripoli, prise en tenailles par des combattants du CNT qui avancent par l'est et par l'ouest.

Lundi, les forces du nouveau régime ont mis la main sur une cache d'armes des pro-Kadhafi sur le front oriental de Syrte, tandis que l'OTAN a bombardé des cibles dans la ville pour la troisième journée consécutive. Selon l'ONU, près de 2 000 personnes ont fui la ville, privée d'eau, d'électricité et de nourriture selon les témoignages d'habitants. Et la clinique de Harawa, à 40 km à l'est de la ville, voit passer tous les jours des dizaines d'enfants souffrant en général de maux liés à l'absence d'eau potable.
...

http://www.20minutes.fr/ledirect/795246/libye-negociations-engagees-syrte-entre-insurges-combattants-pro-kadhafi
CiterLibye: Négociations engagées à Syrte entre insurgés et combattants pro-Kadhafi
Mis à jour le 27.09.11 à 14h06

Un commandant des forces du conseil intérimaire au pouvoir en Libye (CNT) positionnées aux abords de Syrte a annoncé ce mardi avoir engagé des négociations en vue d'une trêve avec un dignitaire de la tribu de Mouammar Kadhafi présent à l'intérieur de la ville assiégée.

Touhami Zayani, qui commande la brigade El Farouk à l'extérieur de Syrte, a précisé que ce chef tribal l'avait contacté par téléphone satellitaire pour demander que les membres de la tribu puissent sortir de la ville en toute sécurité. Zayani a dit avoir accepté d'autoriser les familles à partir. Il a ajouté qu'il négociait toujours les modalités de l'évacuation des partisans armés de Kadhafi, dont Syrte est la ville natale.

Le commandant des forces du CNT n'a pas précisé la destination des membres de la tribu du Guide déchu une fois qu'ils auraient quitté Syrte, où ils sont majoritaires.
Avec Reuters

http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/09/28/le-cnt-croit-savoir-ou-se-cache-mouammar-kadhafi_1578814_1496980.html
http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/09/28/1578814.html
CiterLe CNT croit savoir où se cache Mouammar Kadhafi

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 28.09.11

Les nouvelles autorités libyennes soupçonnent Mouammar Kadhafi de se cacher près de Ghadamès, non loin de la frontière algérienne, affirme, mercredi, un responsable militaire du Conseil national de transition (CNT). "Une tribu, les Touaregs, le supporte encore et on pense qu'il vit dans la région de Ghadamès, dans le Sud", a dit Hicham Bouhagiar, un haut responsable des forces du gouvernement intérimaire.

Toujours en fuite, Mouammar Kadhafi s'est manifesté dans un message diffusé sur une radio de Bani Walid et retranscrit mardi par le site Internet d'une télévision qui lui reste fidèle, assurant qu'il souhaitait mourir en martyr dans son pays. "Des héros ont résisté et sont tombés en martyrs et nous attendons nous aussi le martyre, a-t-il indiqué. Par votre djihad, vous êtes en train de rééditer les exploits de vos aïeux. Sachez que je suis sur le terrain comme vous." "Je suis parmi mon peuple et les prochains jours réservent à cette clique d'agents un choc inattendu", a-t-il ajouté.

Le fils le plus en vue de Mouammar Kadhafi, Saïf Al-Islam, serait pour sa part à Bani Walid et son frère Moutassem, surnommé Hannibal, serait à Syrte, a ajouté ce responsable du CNT. Depuis la chute de Tripoli fin août, Syrte et Bani Walid sont deux des objectifs majeurs des combattants pro-CNT, mais les pro-Kadhafi y opposent une résistance farouche. Elles sont aussi désormais les plus visées par les frappes de l'OTAN, qui se sont poursuivies lundi sur les deux villes. D'après l'Alliance atlantique, la situation humanitaire s'aggrave pour les habitants dans les deux bastions kadhafistes, l'accès à l'eau potable, aux soins ou aux carburants étant sévèrement restreint. Les combattants du CNT ont annoncé mardi avoir pris le port de Syrte et se préparaient à entrer dans Bani Walid.

Sur le plan politique, le CNT, qui tentait depuis plusieurs jours de surmonter ses dissensions internes, a finalement annoncé que la formation d'un gouvernement de transition n'interviendrait qu'après la libération totale du pays.
Titre: Re : Lybie : Benghazi, Zaouiyah...
Posté par: JacquesL le 29 Septembre 2011, 09:50:57 PM
La reprise de l'aéroport de Syrte est confirmée :
CiterForces loyal to the new government have captured the airport in Gaddafi's birthplace of Sirte.  The city continues to be the target for Nato's bombardment.
http://www.guardian.co.uk/world/middle-east-live/2011/sep/29/libya-saudi-arabia-middle-east-unrest-live

Les forces pro-CNT l'avaient déjà pris une première fois il y a deux semaines, puis avaient dû reculer.

Les problèmes de l'épuration éventuelle des fidèles de l'ancien régime ont commencé :
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/29/libya-dilemma-over-gaddafi-supporters

Des tirs indistincts menacent, blessent ou tuent des civils, à Syrte :
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/29/civilians-trapped-sirte-libya


Citation de: NATOKey Hits 29 SEPTEMBER:
In the vicinity of Sirte: 1 ammunition storage area, 1 multi rocket launcher area.
In the vicinity of Bani Walid: 1 ammunition storage facility, 1 multi rocket launcher.

Key Hits 30 SEPTEMBER:
In the vicinity of Bani Walid: 14 armed vehicles.

Key Hits 1 OCTOBER:
In the vicinity of Bani Walid: 1 multiple rocket launcher firing point, 1 ammunition storage facility.
In the vicinity of Sirte: 1 command and control node, 1 infantry and anti-aircraft artillery staging area, 2 armed vehicles, 4 armoured infantry vehicles, 1 tank.
Titre: La prison d'Abou Salim, et les massacres :
Posté par: JacquesL le 02 Octobre 2011, 12:24:55 PM
La prison d'Abou Salim, et les massacres :

http://www.guardian.co.uk/world/gallery/2011/sep/30/first-photos-abu-salim-prison-libya

Alors ça, on peut parier de Thierry Meyssan n'en parlera jamais.
Titre: Deux jours de trêve du feu pour laisser les civils fuir Syrte.
Posté par: JacquesL le 02 Octobre 2011, 10:29:05 PM
Deux jours de trêve du feu pour laisser les civils fuir Syrte.

http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/02/sirte-residents-leave-ceasefire

La situation sanitaire est grave. Les gaddafistes ont encore beaucoup d'armes et beaucoup de munitions, contrôlent encore 40 % de la ville.

Selon la Croix Rouge, 10 000 personnes ont fui la ville. Mais en temps normal ils y sont 100 000.

Informations similaires en français :
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/02/libye-situation-humanitaire-desesperee-a-syrte_1581215_1496980.html#ens_id=1481986
http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/10/02/1581215.html
Titre: Négociations à Syrte, et pertes sanglantes.
Posté par: JacquesL le 03 Octobre 2011, 05:51:25 PM
Négociations à Syrte, et pertes sanglantes.
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/03/libye-les-troupes-rebelles-entament-des-negociations-a-syrte_1581380_1496980.html#ens_id=1481986

Des quartiers ont été ralliés par la négociation.
CiterL'armée révolutionnaire a acquis la certitude que Mouatassem, fils de Mouammar Kadhafi, qui dirigeait la résistance ennemie à l'intérieur de Syrte, est parvenu à s'échapper, dimanche, par la mer, en bateau. L'homme que tous les rebelles souhaitaient voir capturé aurait bénéficié, selon le colonel Abdel-Salem Jadallah, de la complicité d'un employé de la Croix-Rouge.

Nouvel exécutif provisoire du CNT :
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/03/libye-le-cnt-annonce-un-gouvernement-provisoire_1581636_1496980.html

Citation de: NATOKey Hits 2 OCTOBER:
In the vicinity of Sirte: 1 multiple rocket launcher, 1 armed vehicle.

Néant le 3 octobre

Key Hits 4 OCTOBER:
1 command and control node in Bani Walid

Des images des combattants, d'un blessé, de civils fugitifs, de la Croix Rouge :
http://www.guardian.co.uk/world/gallery/2011/oct/04/libya-muammar-gaddafi

C'est tout pour aujourd'hui.
Titre: A Syrte, la traque "ruelle après ruelle", "maison après maison"
Posté par: JacquesL le 06 Octobre 2011, 04:13:31 PM
A Syrte, la traque "ruelle après ruelle", "maison après maison"

Insoutenable, ce récit par Cécile Hennion :
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/06/a-syrte-la-traque-ruelles-apres-ruelle-maison-apres-maison_1582828_1496980.html

La violence et la haine des réactions des lecteurs à ce reportage témoigne combien ils ont oublié tout ce que la France doit à des enragés tels que Leclerc, Koenig, Larminat, Monclar, Chevigné, des gens qui n'avaient poursuivi la lutte que dans le but d'en faire trop, laver l'honneur de l'armée par leur exubérance belliqueuse.

Citation de: NATOKey Hits 5 OCTOBER:
1 military installation in Bani Walid
6 command and control nodes in Bani Walid
1 military staging location in Bani Walid

Key Hits 6 OCTOBER:
1 Tank was engaged and destroyed in Bani Walid.

Key Hits 7 OCTOBER:
1 Firing and Vehicle Staging Point was engaged and destroyed in Sirte.

La bataille est particulièrement dure et sanglante. Les gens savent pourquoi ils se battent :
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/08/a-syrte-l-assaut-final-prend-du-retard_1584248_1496980.html
CiterA ses côtés, se prépare Ahmed "le Tripolitain", 33 ans, réceptionniste dans un hôtel de la capitale, qui ne manie le Kalachnikov que depuis quelques semaines et qui, sous l'ancien régime, était parvenu non sans peine à échapper  au service militaire. Le seul endroit qu'il connaît à Syrte est celui de la prison de la sûreté générale où il avait été détenu brièvement en 1998. Il avait été arrêté à l'entrée de la ville, dans le bus qui le conduisait à Benghazi. Il affirme que, ce jour-là, une passagère inconnue lui a sauvé la mise. "Une femme est descendue du bus, hurlant aux policiers que j'était son neveu et que j'avais besoin de soins médicaux, se souvient-il. Ils l'ont embarquée avec moi, puis nous ont libérés au bout de deux jours. A cette époque, aux portes de Syrte, tous les jeunes étaient suspects et pouvaient ainsi disparaître. Je n'ai plus jamais osé y remettre  les pieds".

http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/07/intenses-combats-autour-de-l-universite-de-syrte-en-libye_1583809_1496980.html

http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/08/sirte-revolutionaries-battle-loyalists

Une carte sommaire des lieux :
http://maps.google.co.uk/maps/ms?msid=200547086913577029119.0004adfdab228dab7908c&msa=0&ll=31.136722,16.598969&spn=0.177786,0.350876
Plus de grossissement :
http://maps.google.co.uk/maps/ms?msid=200547086913577029119.0004adfdab228dab7908c&msa=0&ll=31.136722,16.598969&spn=0.177786,0.350876
Titre: A Syrte, la résistance gaddafiste faiblit.
Posté par: JacquesL le 09 Octobre 2011, 02:59:17 PM
A Syrte, la résistance gaddafiste faiblit (enfin !).
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/08/libya-resistance-weakens-gaddafi-hometown
Libya: resistance weakens as troops advance into Gaddafi's hometown

Defenders firing few rockets and avoiding firefights may be running low on ammunition in Sirte


Pas de nouvelles de Bani Wali, ni de la localisation précise à dix heures près ni de la capture de Mouammar Gaddafi.
Pas de cible atteinte revendiquée par l'OTAN le 8 octobre.
Citation de: NATOKey Hits 9 OCTOBER:
3 Armed Vehicles were struck in Bany Walid.

Libyan forces seize Sirte landmarks as battle for key city nears end

Anti-Gaddafi troops halt push for main square to let Sirte civilians flee fighting
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/09/libyan-forces-seize-sirte-landmarks

Citer

The Libyan interim government forces said on Sunday they had captured the university and a conference centre in Muammar Gaddafi's home town of Sirte, but were holding off an assault on the main square to allow civilians to escape.

Taking Sirte would bring Libya's new rulers a big step closer to establishing control of the whole country almost two months after they seized the capital, Tripoli, but Gaddafi snipers are holding up their advance in chaotic street battles.

"We have made good progress," said Mahmoud Bayu, commander of the Shohada al-Manatair brigade, to the south of Sirte.

"We have entered the Ouagadougou centre, there is some fighting going on, but it's under our control."

He said the National Transitional Council (NTC) forces had also reached the main square of the coastal city, but could not move in yet as they were waiting for civilians to leave.

Another target for the advance, the university, had also been seized overnight, NTC forces in the east of the city said, but they had come under heavy fire there on Sunday morning and some had fallen back.

"Last night, we were sleeping in the university and this morning we came under random strikes there," said a fighter who had withdrawn from the position. "We have martyrs inside and we are trying to get them out."

The bodies of two men lay in a nearby field hospital, one with his face blown off. They had been hit by fire from an anti-aircraft gun while trying to evacuate patients from a frontline hospital, their comrades said.

Lines of pick-up trucks mounted with heavy weapons waited to move up to take on a sniper holding up their advance.

The faltering struggle to capture Sirte and the other few remaining bastions of pro-Gaddafi loyalists has sidetracked NTC efforts to set up an effective government in the sprawling north African country and rebuild the oil production vital to its economy.

Sirte holds a symbolic importance because Gaddafi turned it from a fishing village into a second capital. He built opulent villas, hotels and conference halls to house the international summits he liked to stage there.

But taking Sirte carries risks for Libya's new rulers. A drawn-out battle with many civilian casualties would breed hostility that would make it very difficult for the NTC to unite the country once the fighting is over.

Thousands of civilians have fled Sirte as fighting has intensified, describing increasingly desperate conditions for those still inside the seafront city.

There is no electricity, water and food are running out, and people have spoken of the stench of rotting corpses at the city's hospital.

Photos de la prise de l'Université et de l'hôpital :
http://www.guardian.co.uk/world/gallery/2011/oct/09/libya-arab-and-middle-east-protests

On remarquera les chaussées tapissées de douilles.
La récupération de métaux semble une des affaires nécessaires dans l'avenir.

http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/09/libya-sirte-battle-gaddafi
Battle for Sirte reaches heart of Muammar Gaddafi's stronghold

Liberators make gains in colonel's home town and seize landmarks, but loyalist fighters are resisting surrender
Titre: La bataille de Syrte touche à sa fin.
Posté par: JacquesL le 11 Octobre 2011, 10:55:00 AM
CiterLibya

• As new government forces push forward on Sirte from east and west towards the sea, life in Gaddafi's home town is being revealed, writes Peter Beaumont in the coastal city.

    The pro-Gaddafi forces – for so long invisible in their positions, where they have poured down fire on the advancing fighters – have been revealed for what they are. Ordinary men, frightened, who now want only to survive by surrendering, hiding in the hospital or trying to escape with fleeing civilians. What those civilians have been through has also been revealed as the battle lines move forward.

• International Committee of the Red Cross evacuates three wounded people from Sirte Ibn Sana hospital, during a brief lull in the fighting. Cordula Wolfisberg, an ICRC doctor who entered the hospital, said: "The hospital is packed with civilians from the neighbourghood, including many women and small children."

• Gaddafi's troops still control miles of territory inside Sirte,the New York Times reports. Nato also admitted to being surprised by the level of resistance in Sirte. Lieutenant General Ralph Jodice head of the air campaign, told the paper: "It's really been quite interesting how resilient and fierce they've been. We're all surprised by the tenacity of the pro-Qaddafi forces. At this point, they might not see a way out."
http://www.guardian.co.uk/world/middle-east-live/2011/oct/11/libya-battle-for-sirte-continues-live-updates

Citation de: NATOKey Hits 10 OCTOBER:
In the vicinity of Bani Walid: 2 ammunition and vehicle storage facilities and 1 missile storage facility
Titre: La bataille de Syrte : encore quelques jours.
Posté par: JacquesL le 11 Octobre 2011, 09:02:38 PM
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/11/libya-sirte-battle-gaddafi-fighters

http://www.guardian.co.uk/world/middle-east-live/2011/oct/11/libya-battle-for-sirte-continues-live-updates
Citer1.46pm: Gaddafi's son Mutassim is among those holed up in two districts of Sirte, a NTC commander told Reuters.

Colonel Mohammed Ajhseer, told the agency:

   There are a few (Gaddafi-held) pockets, mainly concentrated in the 'Dollar' neighbourhood. According to the information we have, this is where Mutassim is, with another group.

Reuters has also spoken to more civilians fleeing the city:

   NTC fighters surrounded their vehicles and searched them for weapons - a mark of the deep mistrust in Sirte, where many people belong to Gaddafi's tribe and opposed his overthrow.

   "There are explosions all the time," said one woman, who was in a white van with seven children. "There is no water. There is nothing," she said, then started crying.
   One man said he and his family had tried to leave the city twice before but had to turn back because they had no fuel for their car and the fighting was too heavy.

   "We didn't know how to sleep because of the explosions. We couldn't even leave the house. There is no food. We just had flour and salt and bread," he said, as his wife, who was weeping, sat in their vehicle with their three children.

   On the western outskirts of Sirte, a flat-bed truck drove out carrying about 30 people, including children clutching dolls and blankets. It was raining, and they were wet and shivering.
   They said they originally came from Morocco and Sudan, and had been trapped in Sirte because Gaddafi militias would not let them leave.

   One of them, Abdul Menem Ahmed, from Ondurman in Sudan, said he had been working as an accountant in Libya for 14 years.

   Local commanders say Gaddafi loyalists are holed up in a neighbourhood known as "Dollar" and another called al-Shabiya, their forces weakened after nearly two months under siege and near-constant bombardment by Nato-backed NTC forces.

   "(I have seen) a lot of Gaddafi fighters dead and injured in the past few days," said Karim Hassan, a migrant worker from Morocco who fled the city on Tuesday.

CiterGaddafi loyalists, who turned themselves in, appeared to be in a "pretty sorry state", Peter says. "They were emaciated, exhausted, defeated looking guys being driven out of the city," he says.

The fall of Sirte is inevitable now, Peter adds.

   It could be tomorrow, it could be the end of the week, but I can't see it being much more long drawn than that.

   The residential districts are ghost towns. They are absolutely deserted.

   I've heard so many estimates [about the number of Gaddafi loyalists still fighting]. The top estimate I've heard is about 2,000 [fighters]. There are people saying it could be between 200 and 400.

Citer"It looks as though they are squeezing them into an ever smaller pocket," Peter says.

"At the moment they [Gaddafi forces] seem to have less and less ammunition. The counter attacks when they come, I was caught in one yesterday, seem to be increasingly small affairs."

Peter said theNew York Times had overestimated the strength of Gaddafi's forces. "Most of the big buildings and big complexes have been taken, and what's left is essentially a couple of large residential neighbourhoods," he said before the phone connection was lost.

11.26am: The key locations and moving battles lines in Sirte are shown on an new interactive map, put together by my colleague Paddy Allen.
sirte-map

(http://static.guim.co.uk/sys-images/Guardian/Pix/pictures/2011/10/11/1318329912348/Sirte.jpg)

This detailed view shows how the front line has shifted from 4 October to 10 October.
Zoom de meilleure qualité à http://www.guardian.co.uk/world/interactive/2011/oct/11/libya-sirte-gaddafi-map-interactive

Libyan forces gain momentum in Sirte assault
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/11/libya-forces-momentum-sirte
Citer

Libyan government forces have made rapid advances in several parts of the besieged city of Sirte, capturing large areas and gaining a seemingly unstoppable momentum.

Pro-Gaddafi defenders of the city were pushed into an ever smaller pocket measuring about 6 sq km, which one advance threatened to cut in half.

Despite continued resistance in several areas, government forces from Benghazi and neighbouring towns broke through in the city centre and in the east of Sirte.

The gains came as a revolutionary fighter who monitors the radio traffic of Gaddafi forces said he believed that a number of high-ranking figures of the former regime were directing the increasingly desperate last stand.

He said he believed that a series of radio call signs were used for these figures, including One for Muammar Gaddafi's son Moatissim and Three for General Mansour Dhou, who he believed was commanding the defences.

"There was another one – Two – who we had an inkling was for intelligence chief Abdullah Senussi, but we haven't heard that one mentioned for a while leading us to believe he has been either killed or escaped into the desert.

"We have also heard reference to a call sign referred to as "the asset" so we believe there is someone important who they are fighting to defend."

The successes came as more and more pro-Gaddafi fighters emerged from their positions to surrender. In the seafront third district, close to the university, the Guardian saw five loyalist fighters including a Sudanese and an elderly Moroccan who had been captured in a nearby house with six or seven weapons, according to the men who seized them.

Not all had given themselves up. A few blocks away a sniper detonated a grenade after laying down his weapon, killing himself and two anti-Gaddafi fighters.

The biggest advances came in the centre of the city, close to the Dollar district, where it has been alleged Moatissim is hiding.

Fighters streamed forward from close to the hospital and fanned out into a series of extensive apartment houses, one of them billowing black smoke.

In the basement garage of one house fighters displayed a suitcase full of ammunition and half a dozen weapons that had been used by the defenders, who had recently fled.

Some prisoners appeared to be treated well, being given water and reassured by their captors that they would not be harmed, but others were punched and abused as they were led away.

The continued resistance by pro-Gaddafi forces was described as "surprising" by a Nato spokesman, Colonel Roland Lavoie, who said those fighting for Gaddafi could not now hope to reverse the situation in the city.

Lavoie's comments appeared aimed at pressuring the remaining troops to lay down their weapons and engage in talks.

"It just does not make sense to see what these few remaining forces are doing," he said. "This could certainly be qualified as surprising both from military and political point of view."

After days of heavy casualties taken by the advancing government fighters, the losses appeared to be declining as less and less fire was returned from the pro-Gaddafi positions.
Titre: Re : Lybie
Posté par: JacquesL le 12 Octobre 2011, 09:51:18 AM
Citation de: NATOKey Hits 11 OCTOBER:
In vicinity of Bani Walid: 6 military vehicles.

Key Hits 12 OCTOBER:
In vicinity of Sirte: 2 military vehicles
In vicinity of Bani Walid: 1 military vehicle

http://www.guardian.co.uk/world/middle-east-live/2011/oct/12/libya-battle-for-central-sirte-live-updates

Mise à jour de la carte :
http://www.guardian.co.uk/world/interactive/2011/oct/11/libya-sirte-gaddafi-map-interactive
(http://static.guim.co.uk/sys-images/Guardian/Pix/pictures/2011/10/12/1318413484918/Sirtemap.jpg)
Les journalistes sur place s'attendent à la chute finale ce soir ou au plus tard demain jeudi 13.
Dans un quartier on patauge jusqu'aux genoux dans les épanchements d'égoûts.

Citer The battle for Sirte is reaching its final stages with Gaddafi loyalists pushed back to an area 1km square. Fighting has become focused on a fort-like high rise building in district two (see 2.21pm). Forces loyal to the new government attacked the area with rockets and tanks. Earlier one commander of the revolutionary forces claimed that they were in control of 80% of the ousted dictator's hometown. Last night NTC chairman Mustafa Abdel Jalil predicted that Sirte would fall within two days.
...

As the battle for Sirte appears to be drawing to an end, International Medical Corps, a non-profit organisation said it visited the Ibn Sina hospital in Gaddafi's hometown on Tuesday. It described it as "functioning at the bare minimum".

International Medical Corps is providing staffing and material support to the field hospital, 50km oytside of Sirte. It says more than 600 patients have been seen to date at the field hospital, 359 of those were seen in the first week of October and 226 on October 7 alone, when forces loyal to the interim government launched a major offensive on Sirte.

International Medical Corps country director for Libya Hakan Bilgin said:

   We have got people who are being injured directly related to the conflict, we've got people having respiratory problems due to stress, people not having proper medication, people suffering from fatigue. We've been to the Ibn Sina hospital. It is in very bad shape, almost destroyed, It is unusable.

The organisation set up a mobile health team on 4th October to help internally displaced persons in the towns of Tarhunah and al-Khadrah, which are 89km south of Tripoli, including people who have fled the fighting in Sirte. It says there are 600 registered families who have fled Gaddafi's hometown as well as Bani Walid, Tawarga and Gawalesh.

On peut détailler les rues et les immeubles sur cette carte :
http://wikimapia.org/#lat=31.2034784&lon=16.5810084&z=16&l=2&m=b

http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/12/libya-sirte-falling-government-forces
http://www.guardian.co.uk/world/middle-east-live/2011/oct/13/libya-mutassim-gaddafi-reported-arrested-live-updates
http://audioboo.fm/boos/504230-pro-soldiers-fighting-back-in-sirte-but-they-have-no-where-to-go-peter-beaumont-reports-libya
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/13/libya-war-endgame-loyalists-sirte?intcmp=239
Titre: Syrte : la fin.
Posté par: JacquesL le 14 Octobre 2011, 12:21:48 PM
Que tiennent-ils encore ?
ça : http://wikimapia.org/#lat=31.2044878&lon=16.5606451&z=16&l=2&m=b
750 m sur 500 m, environ.
Citer9.06am: Peter Beaumont said Gaddafi's forces in Sirte were confined to an area 750 metres wide by 500 metres deep between a the TV station and the edge of district two.

En ce cas, le quartier "Dollar" serait entièrement tombé ?
Non, écrit le journaliste de l'AFP :
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/13/libye-les-forces-du-cnt-reculent-a-syrte_1587059_1496980.html
Mais les deux îlots de résistance gaddafiste sont désormais disjoints.

Cibles OTAN, exclusivement à Bani Walid :
Citation de: NATOKey Hits 13 OCTOBER:
In the vicinity of Bani Walid: 4 military vehicle and 1 multiple rocket launcher

Key Hits 14 OCTOBER:
In the vicinity of Bani Walid: 1 military vehicle

Dans ce mouchoir de poche, l'inexpérience, l'indiscipline, l'amateurisme font des ravages :
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/14/sirte-fighters-shoot-own-side
Images, notamment des rues inondées :
http://www.guardian.co.uk/world/gallery/2011/oct/15/street-battle-sirte-libya-middleeast

16 octobre, la souffrance est grande chez les civils encore prisonniers de la zone de combat :
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/16/libya-sirte-families-flee-gaddafi
Le culte de la personnalité était grand chez les Syrtais. Une ville artificielle édifiée par Gaddafi à la gloire de lui-même et de sa tribu.
Titre: Lybie : Tripoli, Bani Walid, Syrte...
Posté par: JacquesL le 17 Octobre 2011, 04:12:52 PM
http://www.guardian.co.uk/world/middle-east-live/2011/oct/17/yemen-israel-libya-and-syria-middle-east-live-blog

Prise au moins partielle de Bani Walid.
Voir quelques détails sordides dans les sous-sols de l'Université de Tripoli.

Ben Walid est tombé, au moins en large part.
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/17/libyan-rebels-capture-bani-walid
Citer

One of the two last strongholds of Gaddafi loyalists, the town of Bani Walid, has finally been contained, Libya's interim government has claimed, leaving only parts of the ousted tyrant's birthplace out of rebel reach.

The advance by National Transitional Council (NTC) forces inside Bani Walid, about 90 miles (150km) south-east of Tripoli, came after a six-week standoff that included frequent clashes with former members of Gaddafi's security forces backed by a fiercely loyal local population.

A breakthrough in the siege of the town came over the weekend when senior members of the resident Warfilla tribe, which accounts for roughly 15% of Libya's total population, said they would recognise the NTC as long as its forces did not invade.

Nestled in a rocky valley, the town had proved impregnable since the fall of Tripoli, with senior members of the Gaddafi clan known to have sought refuge there before fleeing south to Algeria and Niger.

Attempts to take the town previously had led to heavy losses and frequent back-pedalling by anti-Gaddafi fighters who were outgunned by the 2,000 dug-in loyalists that are thought to have remained.

They now claim to have raised their flags over key institutions and to have silenced a radio station that had continued to broadcast Gaddafi propaganda claiming the dictator was still ruling from his Tripoli compound.

Gaddafi himself is thought to have spent several days in Bani Walid in late August before moving into southern Libya. Libya's nascent leadership claims to have a rough idea of where Gaddafi and his entourage are hiding, but is not known to have launched large-scale operations to find him.

He is widely believed to have separated from two of his sons, Saif al-Islam and Mutassim, who were hiding at military bases in Bani Walid at least until early September.

They were joined by other regime loyalists, including the spokesman Moussa Ibrahim, who acknowledged his location during calls to news organisations. A third Gaddafi scion, Saadi, left the city for Niger in the second week of September.

Despite an intensive month-long military operation, Sirte to the north is still not in full NTC control, with a diehard group of about 15,000 residents and fighters holding out in several pockets of the city.

The seaside city is home to Gaddafi's ancestral clan, whose members have rejected overtures from the new government to turn on their patron and mounted staunch resistance to rebel inroads.

Gaddafi last week urged his supporters to take to the streets after Friday prayers, a request that a small number – perhaps several hundred – responded to in central Tripoli, where a two-hour gun battle in the Abu Salim district followed an attempt to raise the green flag of the fallen regime.

The fighting was the first sign of the fightback that Gaddafi has regularly urged through audio messages sent to supporters, including a Syrian television network.

Meanwhile, the foreign secretary, William Hague, has re-opened the pillaged British embassy in Tripoli and pledged more aid to the NTC, including a shipment of cash that had been frozen in the United Kingdom during the sanctions imposed on Gaddafi's government.

As Hague was speaking, bulldozers knocked down some walls around the Bab al-Azizia compound, which had been the heart of Gaddafi's power for more than four decades.

The compound had been a symbol of tyranny for many Tripoli residents. However, the gates were knocked down during the fighting for the capital and touring it in family sedans has now become the city's best day out.

En français :
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/10/17/les-combattants-du-cnt-sont-entres-dans-bani-walid_1588753_3212.html
http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2011/10/17/1588753.html
CiterLibye : désertée, Bani Walid serait aux mains du CNT

La ville de Bani Walid, un des derniers bastions du dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi, aurait été prise par les forces du Conseil national de transition (CNT), a annoncé ce dernier lundi 17 octobre. Dans la cité désertée, les combattants du nouveau pouvoir affluaient de toutes les directions avant de se retrouver au centre de la cité pour fêter leur victoire.

"Bani Walid est libre", lance un jeune combattant venu des environs de Zliten (nord), juché, devant sa mitraillette, sur un pick-up dont les haut-parleurs diffusent à plein volume "Allah Akbar" ("Dieu est grand"). Dans l'après-midi, des embouteillages commençaient à se former alors que les forces du CNT venues de Tripoli, de Zliten ou du djebel Nefoussa (ouest) convergeaient vers le centre de la ville.

A chaque arrivée d'un nouveau groupe, des tirs de joie retentissent dans la ville, où s'étaient réfugiés les pro-Kadhafi ayant fui Tripoli et Zliten, selon le CNT. Quant aux centaines de pro-Kadhafi qui combattaient dans la ville assiégée par le CNT depuis plusieurs semaines, personne ne sait ce qu'ils sont devenus. "Nous ne savons pas. Nous avons arrêté une trentaine de mercenaires africains", répond Seif Al-Lafi, le commandant de la brigade Al-Madad, venue de Zliten.

LES PRO-KADHAFI INTROUVABLES

Selon lui, les fidèles du "Guide" déchu "peuvent se cacher dans les montagnes, dans le désert entourant la ville, ou même se fondre dans les groupes de rebelles venus de plusieurs villes et qui ne se connaissent pas". "Nous sommes en train de ratisser la ville. Nous allons sûrement trouver des dizaines d'entre eux qui sont encore cachés dans les maisons", ajoute-t-il.
L'hôpital de la ville, qui était à l'arrêt, accueille à nouveau depuis lundi les blessés, après l'arrivée en début d'après-midi d'une équipe de la Croix-Rouge avec du matériel médical. "Quand nous sommes arrivés, il n'y avait pas de patients. Mais l'hôpital sera fonctionnel d'ici peu", estime Dejan Ivkor, chef de l'équipe de la Croix-Rouge. Parmi les six blessés déjà traités à l'hôpital, deux sont des partisans du dirigeant déchu.

KHAMIS KADHAFI EST BEL ET BIEN MORT, D'AUTRES PROCHES FUIENT

Par ailleurs, la chaîne de télévision syrienne Arraï, proche de Mouammar Kadhafi, a confirmé lundi la mort fin août de Khamis, fils du "guide" déchu. Khamis Kadhafi commandait une unité d'élite des forces libyennes.

Selon Arraï, il a été tué le 29 août à Tarhouna, 90 km au sud-est de Tripoli, lors de combats qui ont également coûté la vie à son cousin Abdallah Al-Senoussi, chef des services de renseignement de Kadhafi. Le CNT avait annoncé sa mort fin août, c'est la première fois que les loyalistes la confirment.

Lundi midi, les rebelles affirmaient avoir vu fuir de Syrte des proches du régime de Kadhafi, notamment la femme et le fils de Moussa Ibrahim, son ancien porte-parole. Selon les combattants, cette fuite, qui n'a pas pu être empêchée malgré l'intervention d'une centaine d'entre eux, marque le bien-fondé de leur stratégie d'encerclement des quartiers.

Des fuites inquiétantes pour l'avenir. Il est à craindre que le pays sera long à pacifier en totalité.

Citation de: NATOAucune cible touchée les 15 et 16 octobre.

Key Hits 17 OCTOBER:
1 Command and Control Node comprising 9 military vehicles near to Bani Walid.

Syrte : la victoire amère des rebelles
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/15/syrte-ou-la-victoire-amere-des-rebelles-libyens_1588355_1496980.html
Une ville dévastée par les combats.

Avant qu'il soit repris par la passion politicienne partisane, et ses habitudes familières de guerre civile permanente, le ministre Gérard Longuet disait très correctement qu'une guerre est toujours une tragédie. Les habitants de Syrte ne sont pas en état de le démentir.

Les combats lundi, dans le quartier inondé :
http://www.liveleak.com/view?i=e0a_1318971497
Titre: Syrte tombée, Gaddafi prisonnier et décédé.
Posté par: JacquesL le 21 Octobre 2011, 10:52:53 AM
http://www.lemonde.fr/libye/video/2011/10/20/la-derniere-video-de-kadhafi-vivant_1591613_1496980.html#xtor=EPR-32280229-[NL_Titresdujour]-20111021-[titres]
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/20/photos-et-videos-ont-devoile-la-mise-a-mort-de-kadhafi_1591643_1496980.html#ens_id=1481986
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/20/la-mort-de-kadhafi-marque-la-fin-de-la-guerre-en-libye_1591628_1496980.html
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/21/a-tripoli-avec-ceux-qui-ont-attendu-ce-moment-toute-leur-vie_1591681_1496980.html
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/20/apres-kadhafi-quelle-futur-pour-la-libye_1591623_1496980.html

http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/21/gaddafi-killed-by-crossfire-libya
CiterGaddafi killed by crossfire, says Libya's interim prime minister

Forensic report says Muammar Gaddafi was shot in arm upon capture, then in the head while being driven away



Muammar Gaddafi died from a bullet wound to the head received in crossfire between government fighters and his own supporters after he had been captured in Sirte, the Libyan interim prime minister has said, citing a forensic report.

Conflicting reports have emerged about how exactly Gaddafi died. He was captured after a Nato air strike hit his convoy as it tried to break away from the siege of his hometown.

"I am going to read to you a report by the forensic doctor who examined Gaddafi," Mahmoud Jibril told a news conference in the capital, Tripoli.

"It said: 'Gaddafi was taken out of a sewage pipe ... he didn't show any resistance. When we started moving him he was hit by a bullet in his right arm and when they put him in a truck he did not have any other injuries.'"'When the car was moving it was caught in crossfire between the revolutionaries and Gaddafi forces in which he was hit by a bullet in the head.'"

"The forensic doctor could not tell if it came from the revolutionaries or from Gaddafi's forces," Jibril said.

Gaddafi had been alive when he was taken from Sirte but died a few minutes before reaching hospital, the prime minister said.

Jibril said DNA samples and blood was taken from the body. Also removed were samples of Gaddafi's hair but that turned out to be "fake", seemingly confirming widespread rumours that Libya's feared ruler of 42 years had hair implants.

Libya's National Transitional Council had been in touch with the international criminal court, which had wanted to try Gaddafi for crimes against humanity, Jibril said. It had wanted a forensic expert to inspect the body before the burial, he said, but after seeing the NTC's own report the court agreed that would not be necessary.

Gaddafi's son Mutassim was also killed on Thursday.

"As for Mutassim there is a wound in the head and a break in the skull and five bullets in the back and one in the neck," Jibril said.

http://www.guardian.co.uk/world/middle-east-live/2011/oct/21/libya-after-gaddafi-live-updates

(http://medias.lepost.fr/ill/2011/10/20/h-20-2619278-1319142100.jpg)

Citation de: NATOKey Hits 20 OCTOBER:
11 Armed Vehicles were struck in the vicinity of Sirte**

NATO strike in Sirte area 20 October 2011

NAPLES –
Now that NATO has had the opportunity to conduct a post strike assessment of yesterday's strike, we are able to provide a more comprehensive picture of events.
At approximately 08h30 local time (GMT+2) on Thursday 20 October 2011, NATO aircraft struck 11 armed military vehicles which were part of a larger group of approximately 75 vehicles manoeuvringin the vicinity of Sirte. These vehicles were leaving Sirteat high speed and were attempting to force their way around the outskirts of the city. The vehicles had a substantial amount of mounted weapons and ammunition, posing a significant threat to the local civilian population.
The convoy was engaged by NATO aircraft to reduce the threat. Initially, only one vehicle was destroyed, which disrupted the convoy and resulted in many vehicles dispersing and changing direction.
After the disruption, a group of approximately 20 vehicles continued at great speed to proceed in a southerly direction, due west of Sirte, and continuing to pose a significant threat. NATO again engaged these vehicles with another air asset. The post strike assessment revealed that approximately 10 pro-Qadhafi vehicles were destroyed or damaged.
At the time of the strike, NATO did not know that Qadhafi was in the convoy. NATO's intervention was conducted solely to reduce the threat towards the civilian population, as required to do under our UN mandate. As a matter of policy, NATO does not target individuals.
We later learned from open sources and Allied intelligence that Qadhafi was in the convoy and that the strike likely contributed to his capture.
NATO does not divulge specific information on national assets involved in operations.

http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/21/muammar-gaddafi-death-shrouded-confusion?intcmp=239
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/20/muammar-gaddafi-dies-city-birth
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/21/what-will-happen-gaddafi-body

Cet éditorialiste ne cache pas ses inquiétudes quant à l'avenir. Le tribalisme du pays et sa jeunesse politique ne nous facilitent aucune analyse, aucune prédiction.
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/oct/20/libya-bloody-victory-gaddafi-beginning?intcmp=239

Optimisme modéré au contraire de la part de Juan Cole :
http://www.juancole.com/ : "Qaddafi's People's Temple (http://www.juancole.com/2011/10/qaddafis-peoples-temple.html)"
Citer"The real lesson here is that there is a new wave of popular politics in the Arab world... People are not in the mood to put up with semi-genocidal dictators."

Les spectacles de la chambre froide à Misrata :
Muammar Gaddafi's 'trophy' body on show in Misrata meat store
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/21/muammar-gaddafi-body-misrata-meat-store
Titre: Organiser l'après-règne.
Posté par: JacquesL le 23 Octobre 2011, 07:20:20 PM
L'autopsie de Mouammar Gaddafi est faite :
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/23/le-corps-de-mouammar-kadhafi-aurait-ete-autopsie_1592587_1496980.html

On sait désormais que c'est Mouatassim qui a réglé tous les déplacements de Mouammar depuis la fuite de Tripoli :
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/23/gaddafi-last-words-begged-mercy

Un ultime testament vient compliquer la tâche du comité provisoire.
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/23/gaddafi-will-sirte-burial-libya-liberation

Il faudra penser local et non central. Une révolution unique, sans précédent sociologiquement comparable.
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/oct/23/post-gaddafi-libya-local
Titre: Lybie, fin de la guerre, fin du mandat de l'OTAN.
Posté par: JacquesL le 28 Octobre 2011, 06:21:31 PM
La Libye, la charia et l'embarras occidental :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/10/27/la-libye-la-charia-et-l-embarras-occidental_1594923_3232.html

L'ONU met fin au mandat de l'OTAN en Libye :
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/10/27/libye-vote-a-l-onu-pour-mettre-fin-a-l-operation-de-l-otan_1595096_1496980.html

Et pour le journalisme de rencontre, FIDÈLE – Le chauffeur de Kadhafi témoigne.
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/10/27/fidele-le-chauffeur-de-kadhafi-temoigne/
Version britannique du même témoignage :
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/26/gaddafi-driver-interview

Un commentaire libre, raisonnablement balancé :
Libyan intervention was a success, despite the aftermath's atrocities
No military intervention is ever free of moral hazard. But what Nato did in Libya can hardly be called a 'catastrophic failure'.
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/oct/28/intervention-libya-success
Titre: Ce journaliste a été emprisonné durant les premières semaines.
Posté par: JacquesL le 31 Octobre 2011, 09:59:28 AM
Ce journaliste a été emprisonné durant les premières semaines (pas de précisions de durée).
Il revoit son geôlier.
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/30/libya-former-captive-meets-jailer

Sont-ils si différents des geôliers précédents ? Ce reportage à Tripoli donne à en douter :
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/31/libya-gaddafi-revolution-tripoli
Titre: Where should Saif Gaddafi be put on trial ?
Posté par: JacquesL le 12 Décembre 2011, 05:20:44 PM
Les nouvelles se font rares, et plus difficiles à traquer.
Saif al Islam a été pris. Où sera-t-il jugé ?
Le 20 novembre 2011, on en était là :
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/nov/20/saif-gaddafi-trial-libya-the-hague
CiterWhere should Saif Gaddafi be put on trial?
The new Libya is keen to show it can deliver justice, but The Hague judges will have to be involved

Philippe Sands

Gaunt, frightened and with nowhere left to go, a captured Saif Gaddafi confronts the new Libyan government with a dilemma: whether or not to ship him off to The Hague.

In reality, the government's room for manoeuvre may be more limited than it thinks. In March, when security council resolution 1970 referred the situation in Libya to the prosecutor of the international criminal court, it internationalised the judicial response to Saif's alleged crimes. In May, the prosecutor reported that Saif was associated with the killings of peaceful demonstrators, the recruitment and mobilisation of mercenaries and militias, and the imprisonment and elimination of opponents. On 27 June, three ICC judges issued an international arrest warrant against him, citing him as a co-perpetrator in crimes against humanity, with his father and Abdullah al-Senussi, the head of military intelligence – now also reportedly captured.

The June decision gave the ICC judges a key role in deciding where and how Saif will be tried. Although Libya is not a party to the ICC statute, it is a UN member, and resolution 1970 explicitly provides that "the Libyan authorities shall co-operate fully with and provide any necessary assistance to the court and the prosecutor".

The new Libyan government is therefore bound by a legal framework: it cannot lawfully ignore the ICC judges and decide that Saif will be tried under local law. Unlike Iraq, where there was no international indictment of Saddam, the decision on Saif is not an exclusively Libyan affair.

What does this mean in practice? There are basically four options. The first is to send Saif to the ICC for trial in The Hague. Even this decision would not be free from difficulty: who decides, and according to what criteria? A second option is for the ICC and the new Libyan government to reach agreement on an ICC trial in Libya. This is not something the court has done before; it might go some way to satisfy understandable demands in Libya for a local trial, subject to international oversight and justice dispensed by international judges.

There is a third possibility, if Libya's government really does want to try him in the country under its own law and procedure: under the principle of complementarity, which may give national courts a first bite, the government may have to persuade the ICC judges it truly is able to prosecute him under fair trial conditions for the international crimes for which the international arrest warrant was issued. Libya's legal system has a terrible record on doing justice – Iraq needed extensive help from the US to create an illusion of fair trial.

A fourth option is for the Libyan courts to try him first for some other alleged crimes that are outside the jurisdiction of the ICC, for example because they occurred before February 2011, when the ICC became a player. This option would clearly be available in relation to Senussi, who has been directly implicated in the mass killings that occurred in 1996 at the notorious Abu Salim prison. Whether there is sufficient evidence against Saif is unclear.

The ICC prosecutor is in Libya this week to discuss the way forward. He will face a government that is still in flux, and under considerable local pressure to see justice is done in Libya. The bloody killing of Muammar Gaddafi, however, raises serious questions about whether that is possible, but it also increased the pressures on the new government to show it can deliver justice in a rule-of-law framework.

Many of those who say the trial should take place in Libya nevertheless recognise that Iraq's proceedings against Saddam circumvented many of his greatest crimes and came to an expedited conclusion, and wonder whether sham, local justice can ever be avoided in the aftermath of a bloody conflict. Also, the international justice may not offer the swift justice some will want, as the abortive trial of Slobodan Milosevic made clear. Others with a clear interest in what happens next will include those in the west who were, until recently, friends with Saif, wondering whether his extensive contacts will be more or less public in a trial in Libya or The Hague.

The ICC intervention helped transform the outcome in Libya by contributing to the delegitimisation of the Gaddafi regime. Military action followed and was decisive. But the ICC's role made the crimes an international matter, and in staying the hand of vengeance the Hague judges will have to be involved. The ICC is entitled to the fullest co-operation of the UK, and to hope for support from the US.

Et le 4 décembre, libre commentaire de Benjamin Barber :
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/dec/04/saif-gaddafi-no-fraud
Citer

Fair trials rarely emerge from the fog of war. The victors not only tell the tale but render judgment on it. That is why I would prefer a truth and reconciliation commission to Libyan trials of Saif Gaddafi; or for Lord Woolf, whose report on Gaddafi's relationship with the London School of Economics was released last week, to preside over a trial.

Although Gaddafi has so far avoided the terminal vengeance visited on his father, a trial by Zintan militiamen or Transitional National Council members who are themselves in permanent transition is hardly likely to be very clarifying, let alone fair. The international criminal court is probably the best bet for justice (though one worries about Nato's influence), but also the least likely venue.

For Libya to make the difficult move from revolution (killing tyrants) to democracy (establishing free institutions and creating free Libyan citizens), Gaddafi must be tried. The story of his own role in the runup to the insurgency – including his time at the LSE, his international foundation work, and his putative leadership in helping forge a reform coalition that included key TNC members like Mahmoud Gebril and Abdul Jalil – needs to be heard. For that story is a counterpoint to his subsequent betrayal of all he said he believed in. Since the TNC wishes not only to investigate Gaddafi's role during the insurgency, but to examine issues of corruption, abuse of state funds, torture and murder under the supposed regime, it should welcome a more encompassing inquiry.

The model is the Woolf commission, which looked at Gaddafi's relationship with the LSE as a PhD student and a donor. Gaddafi's dissertation and the book (Manifesto) he wrote afterwards speak to his beliefs and principles, so whether they expressed his own ideas and whether he actually wrote them is of real consequence to judging the authenticity of his "liberalism".

The Woolf report is a compendium of prudent warnings about dealing with students from developing countries who may become leaders – but if Lord Woolf is appropriately lucid about the need for far greater care in these matters, he also makes clear that "Saif Gaddafi's ideas were his own". The University of London confirmed this with its decision not to revoke his PhD. Since much of the distrust of Gaddafi's posture as a reformer and liberal before the revolution has rested on the claim that the degree was fraudulent, this conclusion is of critical importance. In fact, there has not been much dispute about what Saif Gaddafi was doing in Libya, only whether he was sincere or just posturing.

I believe the Woolf Commission's report also supports the position that Gaddafi was an original thinker, a democratic reformer who was taking risks on behalf of change, bringing the likes of Jalil and Gebril into government. In fact, Gaddafi took risks from 2003 when he helped negotiate the surrender of weapons of mass destruction that led to Libya's opening to the west, then helped free the four Bulgarian nurses and Palestinian doctor being held on bogus charges of infecting children with Aids (in Benghazi), and played a key role in negotiating the Lockerbie settlement. He was also instrumental in the release of Hakim Belhaj from a Libyan prison where Muammar Gaddafi had dumped him at the request of the US. Belhaj is the militia leader and former al Qaida member who took Tripoli during the summer.

Though the media still refer to Saif Gaddafi as his father's "heir apparent", Saif forcefully refused that role, insisting he would never take a position that was not subject to elections, turning down roles offered by his father at some peril.

In truth, the anomaly is not what Saif Gaddafi did before the revolution, but what he did once it began – abandoning nearly a decade of studies and turning his back on the risky reform work he had done. But even during the insurgency, and despite his Michael Corleone-style turnaround, Saif Gaddafi still sought to find a peaceful way out. He reached out to South Africa, to the Turks and to others with schemes that would force his father to step down but let him retire in Libya. Nonetheless, in aligning himself with family and clan, he was destroying the hopes of peaceful reform he had once inspired.

The question remains precisely what Saif Gaddafi did do during the insurgency. Was he merely a cheerleader for the regime, or was he giving orders? His brothers Mutassim and Khemis commanded brigades engaged in brutal deeds. What of Saif? My guess is that the evidence here will be more circumstantial than definitive.

No one who watched Muammar Gaddafi being killed by his captors can avoid feeling that procedural justice was being defiled even as a certain historical justice was being meted out. As for his son, Saif Gaddafi may deserve prison for what he did during the insurgency, but for a decade his heart was on the side of reform and democracy. Unless there is compelling evidence of direct orders to kill civilians or of command over troops involved in killing, he does not deserve a death sentence. The people of Libya today rightly cry for justice, but if they are just they will recognise that there is no simple formula in this case.
Titre: Milices, armes, sauvagerie armée...
Posté par: JacquesL le 12 Décembre 2011, 10:43:20 PM
http://www.guardian.co.uk/world/2011/dec/11/libya-tripoli-airport-militia
Titre: Prémisses d’une guerre civile en Libye
Posté par: JacquesL le 07 Janvier 2012, 11:57:38 PM
http://www.liberte-algerie.com/international/la-guerre-civile-montre-t-elle-son-nez-en-libye-affrontements-a-l-arme-lourde-dans-le-centre-de-tripoli-169278
CiterAffrontements à l'arme lourde dans le centre de Tripoli
La guerre civile montre-t-elle son nez en Libye ?
Par : Merzak Tigrine

La situation sécuritaire inquiète sérieusement le CNT de Mustapha Abdeljalil, maintenant qu'on est passé des petites escarmouches à l'arme légère enregistrées jusque-là dans différentes villes libyennes, à des affrontements aux RPJ dans le centre de la capitale, entre des groupes d'ex-rebelles.

Le contrôle des milices, qui ont participé à la chute du régime de Mouammar Kadhafi, s'avère être une mission compliquée pour le Conseil national de transition libyen, qui n'arrive pas à régler ce problème, tant les exigences des uns et des autres sont difficiles à satisfaire. En effet, les nouvelles autorités libyennes éprouvent toutes les peines du monde à dissoudre les milices armées des ex-révolutionnaires, qui font la loi dans le pays depuis la chute de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi. Sur le terrain, plusieurs milices se sont installées dans des bâtiments officiels ou encore dans des résidences et fermes appartenant à des responsables de l'ancien régime. D'autres tiennent des barrages dans des points stratégiques de Tripoli. C'est dire que c'est encore le chaos qui risque de durer longtemps. Les milices, qui disposent d'importants stocks d'armes légères et lourdes, puisés notamment dans l'arsenal de l'ancien régime, sont quasi incontrôlables. Récemment, le ministre de l'Intérieur, Faouzi Abdelali, a annoncé un plan prévoyant l'intégration à court terme de 50 000 combattants ex-rebelles dans les forces de l'armée et les services de sécurité. Des analystes redoutent même que cette situation ne se transforme en guerre civile. Les affrontements armés, qui ont opposé mardi dans le centre de Tripoli des groupes d'ex-rebelles, faisant quatre morts, ont fait réagir le CNT, qui a rapidement nommé un ancien colonel de l'armée libyenne et actuel vice-ministre à la Défense, Youssef Al-Mangouch, en qualité de chef d'état-major de l'armée libyenne.
Ceci étant, le commandant Massoud Al-Kadar, qui dirige un groupe d'ex-rebelles à Tripoli, a indiqué que les affrontements se sont produits lorsque des combattants originaires de la ville de Misrata ont attaqué son groupe à la suite de l'interpellation d'un homme saoul. "Des membres du groupe ont arrêté un ex-rebelle de Misrata qui était saoul. Il est devenu violent et insultait les 'thowar' (révolutionnaires) qui l'ont frappé pour le calmer", a-t-il expliqué. Il soulignera que bien que l'ex-rebelle de Misrata ait été relâché par la suite, "à notre surprise, un convoi de 'thowar' de Misrata est arrivé avec des armes légères et lourdes. Nous avons commencé à discuter avec eux, mais l'un d'eux a tiré, ce qui a déclenché les affrontements".
Selon une autre version des faits, les affrontements se sont produits quand des thowar de Misrata ont tenté d'arrêter un homme accusé d'avoir fait partie des forces de l'ancien régime et qui habite le quartier.
Des journalistes de l'AFP avaient rapporté auparavant que des affrontements se déroulaient dans le centre de Tripoli, près du bâtiment des renseignements de l'ex-régime de Mouammar Kadhafi, dans l'avenue Zaouia, et que des rafales d'armes étaient entendues. Des tirs au canon anti-aérien étaient également entendus.
De nombreux ex-rebelles ont afflué sur les lieux, dont certains armés de lance-roquettes RPG, selon les journalistes de l'AFP. Le périmètre a été bouclé et fermé à la circulation. En fin d'après-midi, la tension était perceptible à Tripoli où plusieurs quartiers ont été fermés à la circulation. Réagissant à ces événements sanglants, les états-Unis ont fait part de leur inquiétude et renouvelé leur offre pour aider le pays à intégrer ces milices aux forces armées. "Certains affrontements se sont poursuivis.
Cela nous inquiète", a indiqué la porte-parole du département d'état, Victoria Nuland, à la presse.


http://www.liberte-algerie.com/international/le-pouvoir-de-transition-assis-sur-une-poudriere-premisses-d-une-guerre-civile-en-libye-169400

CiterPrémisses d'une guerre civile en Libye
Le pouvoir de transition assis sur une poudrière
Par : Djamel Bouatta

La Libye reste le terrain d'une mosaïque de groupes armés.

Rien qu'à Tripoli, deux grandes milices issues de la capitale sont menées par l'islamiste Abdel Hakim Belhadj, un vétéran de l'Afghanistan contre le communisme, et Abdoullah Naker, un chef de guerre sans étiquette, a priori. Sans compter les milices venues d'autres régions libyennes et qui ne comptent pas déposer leurs armes tant qu'elles n'ont pas obtenu leur part du gâteau.
La situation sécuritaire est explosive au point que le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, d'habitude optimiste, évoque dorénavant un risque de guerre civile. Les ex-rebelles, de vraies factions militaires dirigées par des chefs de guerre et fondées pour la plupart sur des tribus, refusent de rentrer dans les rangs comme les ont conviées les autorités de transition. Le gouvernement provisoire libyen leur a offert la possibilité de s'intégrer dans la nouvelle armée nationale qui se construit avec l'aide notamment de l'Otan.  
Pis encore, ces chefs de guerre refusent même d'accepter la récente nomination du nouveau chef d'état-major pourtant récemment désigné après que son prédécesseur, un général soupçonné d'être à la solde de la CIA américaine, ait été éjecté. Ces milices "révolutionnaires", qui ont contribué à la chute du régime de  Mouammar Kadhafi, font encore la loi en Libye. Dans la capitale en particulier où la population n'a pas arrêté de manifester pour demander le démantèlement de ces groupes armés.
Les incidents entre milices, population et forces officielles se sont multipliées. La semaine dernière, des affrontements entre une milice locale et des ex-rebelles venus de la ville de Misrata ont fait quatre morts dans la capitale. L'arrestation d'un milicien de Misrata à Tripoli aurait mis le feu aux poudres, selon Al-Jazeera.  "Soit nous répondons sans faiblesse à ces événements qui entraînent les Libyens dans une confrontation militaire que nous ne pouvons accepter, soit c'est la sécession et la guerre civile", a estimé le président du CNT depuis Benghazi, apparemment plus sécurisée.  Moustapha Abdeljalil, lui-même vieux compagnon de route de Kadhafi, menace de ne pas tenir d'élections tant que les miliciens refusent de rendre leurs armes. Sa déclaration sonne comme un aveu d'impuissance.
Car les miliciens, qui ont puisé leurs armes dans l'arsenal de l'ancien régime après avoir été armés par la coalition franco-britannico-qatarie, constituent pour tous ceux qui ont de l'influence sur la Libye post-Kadhafi le bon argument pour peser sur ses choix politiques, diplomatiques, économiques et sociaux.
Le climat est si délétère qu'il inquiète au plus haut point, Washington dont la porte-parole du département d'État, Victoria Nuland, vient de renouveler les offres de services de son pays au CNT pour "mettre en place une force centrale" avec l'assistance de l'Otan.
"Nous lui fournissons déjà certains conseils", a souligné Victoria Nuland dont la déclaration a donné l'impression que les États unis étaient comme pris de court par la tournure des événements en Libye. Washington va certainement dans une première phase dépêcher des conseillers militaires dans ce pays du Maghreb. Plus de deux mois après la capture et l'assassinat de Mouammar Kadhafi, Tripoli ressemble à une mosaïque de fiefs aux mains de milices différentes.
D'un côté, Abdel Hakim Belhadj, islamiste passé par des camps taliban en Afghanistan, installé dans une suite d'un hôtel de luxe à Tripoli. De l'autre, Abdoullah Naker, ancien ingénieur en électronique qui ne cache pas son mépris à l'égard de Belhadj et des autorités de transition. Des milices étrangères à la capitale sont aussi actives dans Tripoli, telles que celle de Zentane, qui contrôle l'aéroport international. Les milices de Misrata maintiennent une présence dans les faubourgs de l'est tandis que des combattants de la minorité berbère délimitent leurs territoires à l'aide de drapeaux bleus, verts et jaunes. Un autre groupe de combattants originaires de l'est de la Libye, berceau de la révolution, ajoute à la confusion. Et toute cette armada de miliciens à son porte-parole au sein du CNT ! Tous convoitent le poste de chef de la nouvelle armée en gestation. La nomination récente de Youssef al Mankouch, vice-ministre de la Défense dans le gouvernement de transition, un choix de compromis, n'a pas satisfait les miliciens : son nom ne figure pas dans leur liste remise au président du CNT.
Et celui-ci vient d'offrir un salaire de 500 dollars à ceux qui choisissent d'intégrer l'armée ou la police.

17 janvier, pas mieux :
http://www.liberte-algerie.com/international/des-milices-s-affrontent-au-sud-de-tripoli-libye-170083