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Dernière rédaction en équipe ? Il y a plus de trente ans...

Démarré par JacquesL, 15 Février 2007, 01:14:14 PM

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JacquesL

C'était en 1976, la dernière fois que j'ai eu l'occasion de rédiger en équipe. C'était avec Joseph Davidovits, il avait une avance technique sur moi, mais savait bien qu'à deux, nous rédigions bien mieux que lui tout seul, articles et brevets. Ma grammaire, ma typo et mon style étaient légèrement meilleurs que les siens, alors que lui savait davantage les règles du genre littéraire attendu. Et c'était moi qui tapais les versions successives.

Depuis ? J'ai toujours dû rédiger tout seul, à quelques petites exceptions près, qui furent surtout des critiques judicieuses, très peu de corédactions, brièvement.

Co-rédaction politique, avec le camarade Jacques P......., très brève, à l'automne 76.

Critique judicieuse par mon père, vers 1981, sur un projet qui n'était pas acceptable.
Bref travail en équipe en 1984, avec Henri de G... et le conseil en brevets, pour la rédaction du brevet d'invention. J'ai quand même fait 95 % du travail.

En janvier 2006, co-rédaction sur quelques phrases avec "Benjamin", sur le projet de lettre ouverte aux futurs magistrats de l'après Outreau. J'ai fait seul plus de 99 % du travail. Critique fondée ensuite, en avril 2006 par Jean-Claude Coviaux, professeur de droit à Grenoble, qui a aussi critiqué utilement le projet de Code de déontologie. J'ai nettement apprécié, et remanié en conséquence.

Et ?

Ah oui, années 1984-1989, mon épouse m'a beaucoup sollicité pour co-rédiger les devoirs et interros qu'elle tapait sur son Osborne, puis sur un PC portable, sous Wordstar. Vérifier chaque mot et sa compréhension possible, les chances qu'avaient ses élèves de comprendre de travers, afin d'éliminer toutes sources de lectures erronées. Visiblement, à voir les devoirs et leçons que des collègues donnaient à nos enfants, nous fûmes des pionniers à faire ce minutieux travail de rhétorique écrite, à faire un travail de qualité.

J'en ai brièvement profité dans les années 1995-1997, quand je fus prof à mon tour.

Et ? Et ?

Ah oui, en 1999 le Maître de conférences Gieres a fait une objection utile à l'article "Une transformation de Lorentz devient-elle « non-physique » quand on la diagonalise ?"
http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/DIAGLorenz.htm

Et ? Et ?

Et c'est tout. J'ai éventuellement été couvert d'insultes par les jaloux, et d'abord par ma mère. Ma mère n'a jamais pardonné que je constate les énormes faiblesses de style et de construction dans les "carnets d'une chrétienne moderniste", livre à compte d'auteur par ma grand-mère, dont les cartons d'invendables encombrent l'appartement familial. Son couple mère-fille de la toute-puissance, c'était la source de son pouvoir de destruction de son couple conjugal, et "Le" livre, était sa fierté, la source de son prestige... Péché mortel, que de constater qu'il est atrocement mal écrit. Ma mère n'a jamais pris la peine d'apprendre à écrire autrement qu'en égocentrique et vaniteuse, bourrée de contre-vérités. D'où son surcroît de jalousie, envers le fils auquel elle a tant nui pour affirmer son prestige, sa gloire, et son omniscience.

A ces quelques détails près, cela fait donc plus de trente ans que je ne repose plus que sur moi-même pour corriger mes écrits, et les renouveler.

Il m'arrive très souvent d'en souffrir. Depuis que je suis mon propre éditeur, comme administrateur des sites où je publie les travaux originaux, cela me permet de mettre vite en ligne un texte inachevé, que le plus souvent je peux corriger et compléter ensuite. C'est de loin la meilleure astuce que j'aie trouvé pour vaincre progressivement les tonnes d'inhibitions qui pèsent sur mes épaules. Cela ne marche pas toujours. Certaines notes de lecture conservent le caractère brouillon et excessivement subjectif du premier jet, au moment où j'étais submergé par le Mälström de sentiments soulevés par la lecture. Et je n'ai jamais été capable de faire la reprise technique annoncée dès le premier jour.

Cette rubrique d'atelier d'écriture n'a jamais servi. Des belles résolutions, puis plus rien. Cet atelier aurait pourtant permis que je transmette une partie de ce que j'ai reçu autrefois des autres, mais rien du tout.


A lire le narcissisme ombrageux de JLT (Jean-Louis Touchot), au fil  mort depuis : http://www.p-a-p-a.org/html/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=102,
je constate qu'il y a un compliment que j'ai oublié de faire :
celui de l'humilité active de Jean-Jacques Legrand (décédé).

En déplacement sur Paris, Jean-Jacques en profite pour aller fouiller la librairie Lavoisier, et avise "Chimie-Physique des phénomènes de surface ; application aux oxydes et aux silicates", de J. Fripiat, J. Chaussidon et A. Jelli, éditions Masson. Il conclut "Je n'y comprends rien, mais Jacques et Jo vont en faire quelque chose, eux.". Il achète donc le volume, et le met entre les mains de Joseph. Joseph l'a publiquement complimenté : c'était exactement le traité qu'il nous fallait, qui nous faisait immédiatement progresser.

Jean-Jacques était capable de percevoir que d'autres faisaient des choses dont lui n'était pas capable. Jean-Jacques coopérait, et c'était précieux, quelles que fussent ses autres limitations - et il y en avait.