Nouvelles:

Notre mission est de former les citoyens de référence de l'avenir, les aider à coévoluer et créer.

Main Menu
Welcome to Pratiquer les vertus citoyennes. Please login or sign up.

28 Mars 2024, 11:17:42 PM

Login with username, password and session length

Crier !

jacquesloyal

2007-11-12, 17:03:07
Etre loyal et ne pas mentir

Récents

Membres
Stats
  • Total des messages: 5,803
  • Total des sujets: 3,101
  • En ligne aujourd'hui: 9
  • Record de connexion total: 368
  • (22 Janvier 2020, 03:52:27 AM)
Membres en ligne
Membres: 0
Invités: 5
Total: 5

Composites mousse-réflectorisant alu ?

Démarré par JacquesL, 22 Mai 2016, 10:40:37 AM

« précédent - suivant »

JacquesL

D'abord un point technique à dissiper : s'il y a à choisir entre deux faces, une discrète et l'autre réflectorisée, et que vous voulez vous isoler du froid tandis que vous êtes la seule source de chaleur, alors fini de rêver camouflage ni discrétion, car c'est la face réfléchissante qui doit être à l'extérieur. De toutes façons, une fois isolé, votre corps chauffe l'air intérieur, donc la face interne est vite à la température de cet air interné. C'est contre le rayonnement de cette feuille vers l'extérieur qu'il faut lutter en premier. Grabbner et quelques autres nous ont fait rêver avec des carabistouilles, pour leurs feuilles en polyéthylène armé, qui ne sont réflectorisées que sur une face, justement l'intérieur. Je m'en étais aperçu sans l'expliquer, à ma première nuit avec pluie dans la vallée de la Valdres, en août 1968. La face rouge est à la température de la pluie. Mon corps et le sol transpirent en dessous, et le cycle de l'eau se déroule inexorablement, avec la condensation qui ruisselle. Il fallait monter la feuille en pente, loin de mon corps et de mon duvet, mais j'ignorais.

Quelque temps, il y a eu sur le marché quelques tentes dômes monoparois, dont la surface extérieure était réflectorisée alu. Ça n'a pas duré : le bon sens technique fut commercialement un échec complet. Personne ne voulait d'une tente réflectorisée à la bonne face : à l'extérieur. Depuis, ce qui est vendu est d'aspect camouflage en face externe.

Bien évidemment, quand il s'agit de renvoyer sur les gens le rayonnement d'un feu de bois, il est principal que ce soit la face vers le feu et les gens qui soit réflectorisée, s'il n'y en a qu'une. Mais s'il y en a deux, c'est encore mieux.

Je demeure perplexe à évaluer les composites mousse-réflectorisant. Raides et bien plus encombrants en sac qu'un service duvet équivalent, mais plutôt plus légers, bien plus résistants aux intempéries et inconvénients du bivouac de survie en urgence. Franchement difficiles à manutentionner et à bien refermer sur soi. Plutôt OK à déployer à l'intérieur d'un vindsekk ou d'un bothybag déjà bien refermés du vent. Le vindsekk est à utiliser typiquement dans une congère, pour une attente assise.

Poids : 200 g exactement pour un simple face 140 x 190 cm vendu par Highlander.
Les suivants sont tous en double face, nettement plus raides.
280 g pour un 150 x 200 cm acheté directement en Chine. Ça prend onze litres dans le sac à dos.
135 g pour un 75 cm x 200 cm.
143 g pour un 100 cm x 200 cm.
380 g pour un 200 cm x 250 cm.

Ma méthode de test est assez particulière, en partie biaisée. C'est en appartement, qui tout l'hiver était thermostaté à 17°C (ce qui n'est pas bien chaud pour mon métabolisme de vieillard), mais qui en ce mois de mai est bien plus chaud. La couverture réflectorisée, éventuellement doublée selon mon état de fatigue, remplace la couette. Sauf que les deux couettes, monoplace de demi-saison et biplace d'hiver occupent chacune un côté du lit. Je n'ai donc plus qu'une fosse-cercueil à couvrir. De plus, il n'y a aucun vent dans un appartement aux stores fermés. Les résultats sont spectaculaires avec de 6 à 9°C d'écart entre l'intérieur et l'extérieur, mais il y a un biais : le capteur de la station météo repose sur le matelas, qui fort bien isolant. Peu de ressemblance avec un bivouac sur neige...
Toutefois un phénomène important s'est révélé ainsi : ces feuilles raides de 2 m de long sont nettement plus longues que moi, et que mon sommier. Donc je respire sous cette couverture. Comme elle est raide, elle ne m'étouffe pas, il y a des ventilations latérales à suffisance. Mon souffle chauffe donc ma tête, mes épaules et mon torse. C'est tout sauf négligeable. Et il n'y a pas de condensation, car grâce à la mousse, la paroi léchée n'est pas une paroi froide.

J'extrapole vers un usage rando : à la mousse réflectorisée la tâche de faire une doublure thermique des plafonds et murailles de tente ou d'abri, par l'intérieur. Résultat attendu : sur ces faces là, la condensation est réduite à presque rien, qui s'écoule loin des occupants de l'abri.
Par exemple, supposant que l'abri ID2 est suspendu à deux arbres et non posé sur cannes, mais qu'il est piqueté directement au sol sans intervalle, il y a donc une paracord sous la faîtière. sur cette paracord on peut poser la feuille 200 x 250, en large ; elle couvre le ou les deux dormeurs. Les deux murailles longues sont ainsi isolées, sans condensation qui se limite aux absides. L'hypothèse de la suspension entre arbres n'est pas nécessaire : il suffit de relier les dragonnes des cannes par un peu plus de deux mètres de paracord, et voilà !
La feuille 75 x 200 pour de même isoler le toit et une partie des murailles du bothy bag, sous réserve d'ajouter de quoi le suspendre ainsi. Là aussi des cannes peuvent servir pourvu qu'elles soit arcboutées contre ces quatre coins supérieurs

Par ailleurs soit que moustique oblige, soit que rhume ou grippe obligent, l'expérience est faite que moustiquaire de tête et/ou passe-montagne couvrant le nez récupèrent et recyclent une bonne partie et de l'eau expirée, et de la chaleur expirée. Autant de chaleur perdue en moins, autant d'eau qui ne condensera pas sur les parois froides. Tout bénéf. Il est sévèrement déconseillé de dormir en respirant dans son duvet (ça l'imprègne d'eau), mais respirer dans son passe-montagne ou son cache-nez, je le recommande chaleureusement. Et au prix où c'est quand vous le commandez en Chine, ou si vous les fabriquez vous-mêmes, n'hésitez pas à superposer deux moustiquaires de tête : que ce soit pour embêter les moustiques qui auront encore plus de mal à trouver la faille, ou pour récupérer deux fois mieux l'eau expirée par temps froid.

JacquesL

#1
Cela en vaut la peine de reprendre les calculs faits en 2009, sur le rayonnement thermique d'une bâche à tendre au dessus du dormeur, et la quantité de rosée qui se dépose dessus : http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1026.0.html
J'aboutissais à 231 g d'eau condensée sur la bâche en rosée, sous des hypothèses pessimistes et pour une nuit de huit heures sous ciel clair dans une atmosphère humide.

L'hypothèse d'alors, raisonnable, était que la bâche était noire dans l'infra-rouge : émittance totale.
Et si elle est bien réflectorisée, n'émettant que 20 % de la puissance rayonnée par une bâche non réfléchissante ?
Alors la condensation de la rosée aussi est réduite à 20 %.

Evidemment, question discrétion, on pouvait rêver plus discret.

Dans ces conditions, le tube de mylar aluminisé vendu sous l'appellation de "tente d'urgence", est une solution optimisée du point de vue du rayonnement et de la rosée, si elle demeure discutable sur le plan mécanique (elle est vraiment très frêle). http://fr.aliexpress.com/item/FE-240CM-160CM-Waterproof-Emergency-Tent-Tube-Survival-Camping-Shelter-Emergencies-Sporting-Outdoor-New-Free-Dropship/32618519424.html

C'est aussi une bonne solution comme fourreau thermique autour d'un hamac, toujours sous réserve de le protéger du vent, donc d'avoir une bâche solide au dessus du hamac et de son fourreau. Les fantaisies au vent peuvent être diminuées avec des boucles en ruban collant, sur les quelles on frappe des élastiques vers des piquets plus ou moins improvisés.

JacquesL

Autre bivouac de contrôle, avec réflecteur Sirius.

Une excellente raison pour écarter de la rando légère ces couvertures Sirius : leur poids de 500 g, pour 200 cm x 150 cm, fort raides, avec aucun moyen d'attache. Elles ne sont bonnes que pour des secouristes, qui la mettent dans le traîneau quand ils savent qu'un skieur est accidenté sur la piste, et qu'il faut l'évacuer.
Là j'ai cousu un ruban et des boucles tout autour. Il s'est confirmé que ce genre de réflectorisant près du corps ramasse de la condensation, aussi la surface du duvet était mouillée au matin. J'avais pourtant pris la précaution de mettre la face la plus réfléchissante au dessus. Elle aurait été valide comme toit pentu à quelque distance du dormeur, mais sa résistance mécanique est problématique dès qu'il y a un peu de vent.





Le matelas gaufré est validé. A 337 g c'est fort léger, mais bien encombrant dans le paquetage. Non ce n'est pas aussi confortable qu'un autogonflant, mais c'est bien moins cher, moins lourd, plus robuste.
L'enveloppe ouvrante Aegismax 200 cm x 78 cm est validée, mais les conditions étaient bien clémentes cette nuit. Elle est assez vaste pour contenir la gourde à pipi en plus du dormeur. 620 g pour 308 g de duvet annoncé.
La protection de tête constituée d'une cagoule militaire et d'une moustiquaire de tête était sans vrai défaut, mais sans qualité affirmée non plus.

Refaire un test similaire, avec un complexe alu-mousse-alu à la place. Il n'a aucune attache, attention au vent !

JacquesL

#3
L'information initiale venait de Andy Kirkpatrick, à l'adresse https://andy-kirkpatrick.com/blog/view/stay_alive_when_it_all_goes_to_shit: " stay alive when it all goes to shit".
C'est à dire les trucs de la survie quand tout va de travers. "Bivy Bag: The Blizzard bag is a great alternative to a breathable or tin foil bivy bag, as it provides a huge increase in protection and warmth, and is probably the minimum you'd want for winter bivys.".
Le site du fabricant au pays de Galles : http://www.blizzardsurvival.com/product.php/100/blizzard-survival-bag
Et pour le tube biplace : http://www.blizzardsurvival.com/article.php/5/blizzard-survival-tube mais le fabricant ne le propose plus.
La technologie comprent trois feuilles réflexives successives réunies par des élastiques. La plus externe est étanche, les deux internes sont microporeuses, et il faudra sécher l'espace intersticiel à fond après usage.

Toutefois chez un revendeur autrichien (medical SCA) qui depuis n'existe plus, ce tube et ce sac de survie étaient soldés, aux prix HT de 29 € et 25,75 €, dans leur première version, argent à l'extérieur. La moins vendable, mais de loin la plus efficace.
Le tube, annoncé pour 540 g, 530 g mesurés. Il me semble qu'avec ça, un guide aurait sauvé la vie de sa cliente, morte de froid dans le trou de neige où ils étaient réfugiés.


Le sac de couchage, annoncé pour 350 g, 356 g mesurés emballé :




Le sac est étroit, annoncé vers 78 cm de largeur maxi, et pour toutes les photos de secourisme ou d'usage militaire pour évacuer un blessé, l'accent est mis de préférence sur des couvertures que l'on referme longitudinalement, plus ou moins perfectionnées.
Citation de: Ruth Ruth – 4th October 2017

Firstly many thanks for arranging to send me this product so quickly. It's very much appreciated. I thought you may be interested in how I came across the product, which I have to say is one of the best pieces of mountain survival kit that I have come across.

Last year (February 2011) I went for a planned 2 day expedition into the Scottish Mountains. A friend and I are both qualified mountain leaders and capable of night navigation, so decided to get some practice in by walking into the remote hills surrounding Seanna Braigh (a munro) in the far Northwest of Scotland (many many miles from any civilisation). We pitched our tents about 8 kilometres from the summit as it got dark and set off. The weather was driving snow, high winds and poor visibility. However, we have been trained for these conditions and successfully navigated the 8 km to the top and almost all the way back to the tents.

Unfortunately, we had made a serious error of judgement though, which without our equipment could well have cost us our lives. We had pitched our tent in the failing daylight next to a series of about 8 small lochans (mini lakes) and had not taken account of the grid reference at which it had been pitched. Neither had we attached a glow stick to see the tent in the dark. As we approached the first lochan, expecting to see our tent, we realised that we were quite unsure as to exactly where it should be. For the next 3 hours, exhausted from a long days hiking in deep snow and on difficult terrain, cold and damp from sweat, hungry and in dreadful weather, we searched for the tent. At one point we realised that we had gone around in circles.

Although we had duvet jackets, full waterproofs, good equipment etc., we were tired and worst of all, I knew that I was getting very cold. I was struggling to do any simple tasks at all, was very slow, and all I wanted to do was curl up for a sleep. Thankfully, whilst I was blissfully unaware that I was suffering from mountain hypothermia, my partner was on the ball. He knew that I could not go on any longer and decided to do an emergency overnight bivvy using.....the blizzard bag.

It is a fantastic piece of kit. I would be lying if I said that it was the most comfortable night that I have spent on 2000 feet up on a Scottish mountain in winter. However, I am alive to tell the tale. I am quite convinced that without it, or with a less superior piece of equipment – e.g. a foil blanket or plastic survival bag, I would have been verging on passing into a deep sleep and it undoubtedly saved my life. Mountain rescue would have taken many many hours to recover me from there, even after my partner had hiked the 18 km off the mountain to the nearest habitation. There was no mobile signal.

So at first light, my partner looked up, saw the tent (about 500m away) and got me into a 5 season down sleeping bag and fed me hot drinks. A few hours later, we walked off the mountain to the warmth of my car.

I am a big fan. As you know, I have an interview tomorrow for Braun, selling pharmaceuticals.
The title of my presentation is "sell me something that you are passionate about". I have chosen this bag. Again, thank you for such a prompt service and producing such a good piece of kit. It is worth every penny.

La mauvaise surprise est la TVA plus le port : prix final 82,40 €.
La bonne surprise est que le vendeur a ajouté en plus le gilet-haume de survie, toujours en version argentée, la plus ancienne, sans aucun semblant de manche. Vu le poids, c'est une deux couches seulement.





Répartissons les prix : le gilet-haume me revient à 16,70 €, ou le port,
Le sac de couchage individuel à 30,90 €,
Le tube biplace à 34,80 €. Soit les prix nominaux (après solde).
Chacun vient dans un emballage sous vide en polyéthylène.
Le gilet deux couches avec deux emballages : 240 g.
Un seul emballage : 230 g.
Déballé : 213 g.

C'est stocké sous vide depuis des années, et déplier cela est une longue bataille, où l'on se demande quand on aura le dessus.
Quand enfin on a réussi le déploiement, et qu'on l'enfile, on a vite la tête au chaud, et les bras au frais, par comparaison avec le torse.
Pour ma taille, ça descend à mi-cuisse. On peut à la rigueur laisser les bras à l'intérieur, mais faire la tortue en ramenant ses genoux à l'intérieur me semble du domaine du rêve. Surtout avec les genoux de mon âge.






Ce haume est rigide et bruyant, la meurtrière de vision est étroite, l'activité résiduelle possible est réduite. C'est bien de la survie, en usage exceptionnel.

JacquesL

#4
La surprise est que ce gilet-haume est aussi un pied-d'éléphant convenable. Certes ils sera encore plus efficace sur le plan thermique quand j'aurai collé ou cousu deux manches en tissu réflectorisé, voire carrément en mylar aluminisé ultra léger. Collé ou cousu ? Mode opératoire pas évident : on n'a pas possibilité de retourner cette pièce de composite.
Longueur : recouvre pieds déchaussés, jambes et cuisses, mais rien du ventre ni des fesses.

Travaux en cours :
Découpé deux manches en tissu réflectorisé de 51 g/m². Assemblé une, avec élastique de poignet : 18 g. En comptant en plus le poids du ruban collant pour assembler ces manches sur le gilet-haume, on aboutira à un surpoids de 40 g pour les deux manches.

Terminé :







Après renforcement des collants et coutures de sécurisation, poids final à 257 g, sans emballage. 15 janvier 2021.

JacquesL

#5
Les nouveaux produits ont une couleur vert olive nettement plus discrète, mais sacrément moins efficace pour éviter de rayonner.
Le tube n'est plus vendu ; il avait l'inconvénient d'une ergonomie acrobatique, pour réussir à s'enfiler dedans ou l'enfiler par les têtes. Possible au calme et avec de la place, impraticable dans la tourmente.
J'ai reçu le manteau complet, long et avec manches isolées : 481 g emballé. Fermeture devant par velcro.
https://www.blizzardsurvival.com/shop/blizzard-3-layer-full-length-rescue-jacket/
Et une couverture large pour blessés, 411 g emballé. Se referme par velcro. Ergonomie largement améliorée, semble pouvoir isoler deux personnes à la fois, vers 110 cm de large refermée.
https://www.blizzardsurvival.com/shop/blizzard-3-layer-trauma-blanket/

Voilà, je les mets dans le sac et ils partent avec moi.