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La photo du légionnaire masqué : le commandement est bien fautif.

Démarré par JacquesL, 19 Décembre 2013, 06:34:11 AM

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JacquesL

Allez comprendre pourquoi : je suis dans les listes d'adresses de l'extrême droite, des intégristes cathos, et des militaristes forcenés. Pourtant un lucide expliquait en me citant : "Attention, ce type n'est pas de notre bord, mais il fait des analyses brillantes.". Il s'agissait alors de l'emprise du lobby féminazi sur l'appareil judiciaire et sur les media.

Bref, je reçois ça :
CiterApportez votre soutien au légionnaire français à la tête de mort
Trois ans de prison avec sursis pour le légionnaire à la tête de mort.

faire un don

Non vous ne rêvez pas, c'est bien la manière dont sont aujourd'hui traités en France ceux qui risquent leur vie pour défendre notre pays.
Vous vous demandez sûrement pourquoi ce militaire a écopé d'une peine comme celle-ci. Je vais vous l'expliquer.
Cet ancien légionnaire avait été photographié en janvier dernier avec un foulard représentant une tête de mort lors de l'opération française au Mali. Il n'en faut malheureusement pas plus pour créer un torrent d'indignation parmi l'intelligentsia qui nous gouverne. Jeté en pâture aux gauchistes des salles de rédactions, lâché par sa hiérarchie, chassé de l'armée, c'est un acte désespéré qui a conduit cet homme qui a pris tous les risques pour la France devant le juge.

C'est avec une arme démilitarisée, donc inoffensive, qu'il a braqué une pharmacie d'Orange pour obtenir des médicaments.

Condamné par le tribunal, il a besoin de votre aide. Il est inacceptable que l'armée, sous la pression de quelques bobos parisiens, se permette ainsi d'abandonner un de ses hommes.

Aujourd'hui nous pouvons faire la différence. En versant un don à l'association Entraide Solidarité, vous apportez directement votre aide à cet homme qui a tout perdu à cause de son engagement pour la France.

Page facebook de soutien : https://www.facebook.com/pages/Soutien-au-légionnaire-au-foulard-à-la-tête-de-mort/

faire un don

François-Marie
Président d'Entraide-Solidarité
BP4-7187
30914 Nîmes Cedex www.entraide-solidarite.com
entraidesolidarite2000@gmail.com

Au lien pointé, je trouve le démenti suivant (avec une orthographe consternante, mais il s'agit bien de la légion étrangère) :
http://www.weezevent.com/soutien-au-legionnaire-francais-emprisonne
Citerpage désormais inaccessible.
Alors de mémoire :
ce légionnaire est rentré normalement avec sa compagnie.
Il a déserté une première fois, a pris 40 jours de prison, a déserté une seconde fois, a été radié de l'armée.

Si j'en crois Olivier Ravanello, ce démenti ("est rentré normalement avec sa compagnie") est faux lui aussi . Dans l'incapacité de procéder à une contre enquête, je vais m'en tenir à son article.
http://fr.news.yahoo.com/blogs/ravanello/la-descente-aux-enfers-du-legionnaire-masque-mali-105427415.html
CiterLa descente aux enfers du légionnaire masqué
Par Olivier Ravanello | Le Monde selon Ravanello – mar. 26 nov. 2013

Les choses avaient mal tourné pour lui. Elles finissent de manière dramatique. Le légionnaire fanfaron de l'opération Serval, au Mali, était dans le collimateur du cabinet du ministre. Le voilà condamné à trois ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Carpentras, la justice civile, pour être entré demander des médicaments dans une pharmacie avec une kalachnikov déchargée.

Le légionnaire masqué au Mali

On l'avait découvert masqué aux premiers jours de l'opération Serval au Mali, un foulard à tête de mort recouvrant son visage. Beau et con à la fois aurait dit Brel, mais somme toute, rien de grave. Si les exactions des soldats n'allaient jamais plus loin... Mais voilà. La photo avait fait le tour du monde, symbolisant les premiers jours du déploiement français au Mali, et au cabinet du ministre, on n'avait pas aimé.

    " Le soldat ne posait pas, il n'y a aucune mise en scène dans cette image "

" Tu fais tes bagages et tu rentres ". Cinq jours après la publication du cliché, le légionnaire avait senti passer l'orage. Retour au bercail, au régiment étranger de cavalerie d'Orange, conseil de discipline et à l'arrivée 40 jours de sanction. Là où les Américains sont dans la surenchère du " Warrior ", les Français sont appelés à se tenir. Surtout pour une mission où la France a été " au service du Mali " et pas en terrain conquis.

Et pourtant. Jusque-là, le foulard du légionnaire n'avait dérangé personnes dans sa hiérarchie. Au Tchad, où il était stationné, il le portait depuis trois mois sans avoir été réprimandé. Au Mali, le jour où un photographe de l'AFP prend la photo, il est en mission de sécurisation quand un hélicoptère se pose dans un nuage de poussière près d'un convoi. Pour se protéger, le légionnaire monte son foulard à tête de mort sur son visage. Le photographe explique alors : " J'ai repéré ce soldat qui portait un drôle de foulard et j'ai pris la photo. Sur le moment, je n'ai pas trouvé la scène particulièrement extraordinaire, ni choquante. Le soldat ne posait pas. Il n'y a aucune mise en scène dans cette image ". Il n'est pas au combat, il n'effraye ni femmes ni enfants avec son masque et pourtant c'est l'impression que va donner la photo, reprise par tous les news magazines. Certains verront dans cette image une référence à un personnage du jeu vidéo Call Of Duty (Simon Ghost Riley), où l'idée reste quand même de dézinguer le maximum de personnes en un minimum de temps.

       Le légionnaire s'est enfermé chez lui, se bourrant de médocs et d'alcool

Sanctionné, le légionnaire polonais de 36 ans est rentré chez lui. Dégoûté, il a déserté la Légion en juin, s'est enfermé chez lui, se bourrant de médocs et d'alcool pour oublier sa connerie où celle des autres, chacun jugera. Tout ça pour une photo. Une image. C'est vrai, le contraire de l'image que les responsables politiques veulent donner de notre armée : pro dans l'action, sobre dans l'attitude, généreuse avec les populations et chirurgicale dans la mort. Loin de Call Of Duty.

Mais c'est un mythe d'énarque ou d'élu. Ça fonctionne tant que l'ennemi ne vous fait pas trop de mal. Sinon ? Sinon on remet son masque de warrior pour se donner du courage et on repart au combat pour tuer et sauver sa peau. Parce que c'est ça faire la guerre.

L'information est quelque peu tiraillée entre les extrémistes et la hiérarchie militaire. Jusqu'à preuve du contraire, je tiens que la version de Ravanello est la plus fidèle aux faits. Auquel cas, le commandement est bel et bien le principal fautif.

Il est inadmissible que ce foulard ait été connu trois mois au Tchad, avant de devenir soudain une faute grave au Mali, parce qu'un photographe l'a saisi et publié. Il est inadmissible que le commandement ait été soumis à la dictature de l'émotion, et du lynchage médiatique, et ait été infoutu d'y résister. Il est inadmissible que le commandement se soit soustrait à ses propres responsabilités, et notamment à ses devoirs pédagogiques. L'affaire n'aurait jamais dû remonter plus haut que le grade du capitaine : il lui revenait d'acheter, ou de faire venir de France, à ses frais, un autre foulard, et de le donner à son légionnaire, en échange du foulard controversé. Il n'est pas à la charge du simple trouffion, fut-il qualifié pour le service d'un blindé, de songer à tous les détails médiatiques de sa tenue. Ce n'est même pas à la charge des sous-officiers. C'est à la charge des officiers ; c'est à eux de transmettre ces consignes à leurs gradés et soldats. S'ils ne l'ont pas fait, ce sont eux les vrais coupables.
Il n'est pas admissible de trancher au ministère de la vie d'un soldat pour une histoire de foulard. S'ils sont si inquiets, c'est à eux de passer à un magasin, acheter le foulard politically correct et l'expédier au capitaine de la compagnie.

Ils ont oublié qu'un des principaux devoirs d'un commandement, est de laisser ses subordonnés faire leur travail, sans les handicaper par ses erreurs ou son sur-commandement tatillon. Les laisser se protéger de la poussière, au minimum, par exemple.
Il est inadmissible d'avoir commandé un conseil de discipline pour un foulard. La mission première d'un légionnaire de cavalerie est de faire la guerre ou de la parer, pas de se déguiser dans les formes prescrites. Vu les risques pris, l'engagement affectif d'un légionnaire polonais envers sa compagnie ne peuvent être que du domaine du déraisonnable et de l'excessif, excessivement transférentiel notamment, et la décompensation brutale du légionnaire condamné en pleine injustice est à la même démesure, amplement prévisible. Le commandement s'est conduit en irresponsables, en nom collectif, envers un déraciné vulnérable.

JacquesL

On avait déjà eu ce genre de lynchage médiatique irresponsable, contre le colonel Erulin, où la presse a déclaré qu'il était politiquement imprudent d'avoir confié à cet ancien tortionnaire durant la guerre d'Algérie, la conduite des troupes parachutées sur Kolwezi (19 mai 1978).

Cela fait une contrainte de trop. Erulin était disponible, à poste, et compétent, la réussite de l'opération l'a prouvé. Rejeter la responsabilité de la torture en Algérie sur la seule armée, chargée d'une mission impossible, en oubliant les politiques et ceux qui manipulaient les politiques, est monstrueusement malhonnête - et politiquement irresponsable.

Quoi qu'ait fait Philippe Erulin du temps qu'il était capitaine, aux ordres, il méritait amplement le pardon, même politique. Et même de la part du PCF.