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jacquesloyal

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Se faire passer pour un(e) intello brillant(e), grâce aux amphigouris freudiens.

Démarré par JacquesL, 04 Novembre 2011, 12:34:20 PM

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JacquesL

Autrefois sur paternet.net, il y en a un qui a pensé faire le brillant en affirmant : " Au fond, si vos répudiantes s'acharnent à vous nuire au maximum à coups d'accusations monstrueuses et de rapines judiciairement assistées (à la plus grande joie de leurs complices avocates et magistrates), c'est parce qu'au fond elles vous aiment toujours !"

"Au fond"... En ce sens que ce qui distingue une "vérité profonde" d'une vérité ordinaire, c'est que l'affirmation contraire est aussi une vérité profonde.

On a remarqué que chez les freudiens, l'expression magique "au fond" est remplacée par le mot magique "inconsciemment".

Dans le même genre, on pourrait affirmer que si Jean-Claude Pinoteau consacre une large partie de sa vie à me nuire au maximum par des flots d'insultes et de calomnies, c'est "parce qu'inconsciemment il m'aime toujours"...
Citation :
> "Je vais lui pourrir la vie en toute légalité".
http://groups.google.com/group/fr.sci.zetetique/msg/a3dbdb5e2bfcd1fd?hl=fr&dmode=source&output=gplain


Chez les cathos, un des mots magiques était "au fond de ta conscience" : "Oui tu fais semblant d'être en désaccord avec nous, mais c'est juste pour te faire remarquer ! Dans le fond de ta conscience, tu demeures en parfait accord avec nous".

Aux 17e et 18e siècles, c'était aux curés d'aider aux injustices en condamnant moralement les pauvres diables : "Je ne le vois jamais à ma messe, donc c'est un hérétique ou un mécréant. Il est donc de mauvaise vie, et vous pouvez le condamner allègrement".

Sous Louis-Philippe, ces auxiliaires ecclésiastiques passaient de mode, certains n'étaient plus sûrs et étaient passés dans le camp du peuple, et d'autres étaient considérés comme obsolètes, démodés, plus vraiment des autorités. Alors son Garde des Sceaux passa un pacte avec les aliénistes débutants, les faisant passer au grade d'experts judiciaires, avec de confortables honoraires, avec la mission d'user de pédantisme ronflant pour disqualifier les pauvres diables. Sous ce contrat de corruption originelle, les nouveaux augures confirmaient obligeamment le préjugé du juge : "Il y a beaucoup de dégénérés dans ce village. Vous pouvez donc le condamner sans risque et l'enfermer à vie". Ou, grâce à la phrénologie criminelle, enseignée pendant septante ans par l'Université française : "Il a bien le front bas et les sourcils broussailleux du criminel-né, décapitez-le sans crainte ! Aucune menace pour vos calculs carriéristes !"...

De nos jours encore, le contrat de corruption des experts fonctionne encore à merveille : "De toutes façons, je conclurai dans le sens demandé par le juge", lâche le cynique "expert", certain de ne pas laisser de traces écrites de son aveu, et qu'il n'y aura pas d'autres témoins que sa victime. Bin wi quoi à la fin, si l'expert ne flagorne pas les préjugés du magistrat, il n'aura plus d'autres juteuses missions d'expertises... Pascal Dazin, médecin du travail, a délivré nombre de contre-expertises encontre ces "experts" marrons ; il a sauvé ainsi bien des vies, et s'est attiré des haines féroces de la part de ce gang de corrompus, et de leurs corrupteurs magistrats.

Fidèle au contrat de corruption - qui n'est pas limité à la seule expertise judiciaire psychiatrique, mais est commun à nombre d'autres intellectuels organiques de la classe au pouvoir, par exemple des économistes - Ernest-Charles Lasègue a délivré à tous les persécuteurs riches et puissants un certificat d'innocence, en publiant en 1852 "Le délire de persécution". Il a fallu attendre cent trente ans pour que Paul-Claude Racamier osât étudier et nommer les procédés de persécution et de parasitage pratiqués par les pervers narcissiques (manipulateurs), directement à l'origine de nombre de schizophrénies chez leurs victimes parasitées (le plus souvent un de leurs enfants). Cent trente ans d'aveuglement volontaire... Oui, mais collectif, et puis riche, puissant et institutionnel, donc inattaquable !

C'est bien parce que le freudisme n'a aucune espèce de rigueur qu'il a été adopté avec enthousiasme par la fraction la plus baratineuse de la bourgeoisie française : il lui fournissait des armes pour disqualifier son prochain avec les plus brillantes entourloupes et carabistouilles, à coups de "inconsciemment", et prendre le dessus sur son prochain...
Si vous avez des douleurs articulaires dans le genou, la psyKa triomphante va déployer des trésors de ruses et de stratégie pour vous faire avouer que vous avez des problèmes relationnels du genre "Je-nous" avec la meute la plus puissante du voisinage. Si vous avez reçu un coup dans l'omoplate, et que ça vous fait souffrir, la psyKa triomphante va déployer des trésors de ruses et de stratégie pour vous faire avouer votre "tendance homosexuelle refoulée", puis se justifiera à coups de "Moi j'ai entendu "homo"".

Avide de profiter de toutes les ruses pour prendre le dessus sur son frère par l'action-psy, ma soeur a usé tour à tour de la plupart des ruses psyKa :
"Et pis d'abord ! T'as pas le droit d'ouvrir la bouche sur quoi que ce soit, puisque tu n'as même pas été psychanalysé !". Madame Soeur dixit.

" Kestatan pour avouer que l'inconscient est omniscient ? Kestatan pour avouer que tout escroqué était en profonde complicité avec l'escroc, que tout volé était en profonde complicité avec le voleur (ou la voleuse), et est donc le véritable coupable du vol qu'il a subi ?
Kestatan pour avouer que tu as choisi
("Gazonbleu" est son pseudonyme usuel, féminin de Barbe Bleue) exprès pour te faire maltraiter par elle ?".
Madame Soeur dixit.

"Et puis d'abord, Kestatan pour avouer que vous les profs, vous êtes tous des addicts de la relation inégale, que vous êtes tous incapables de vous remettre en cause, tous abusifs, et que j'ai bien raison de me venger de vous tous, sur toi !". Toujours pour ne citer que ma soeur...

"Et pis d'abord ! Ton témoignage est irrecevable, puisque tu y étais ! Donc tu n'es pas objectif ! Tandis que moi qui n'y étais pas, qui ai toujours su me tenir à l'écart des faits, et prendre soin de ne jamais rien vérifier, je suis objective !". Madame Soeur dixit.
J'abrège.

Une autre classe de ruses qui me dresse le poil du dos, est celle des créationnistes : ils nous accusent d'être des "croyants de la théorie de l'évolution". Ils nous écrasent de leur abyssale et péremptoire ignorance en biologie.

Ironiste, papa avait l'habitude de brocarder "Commençons par écarter soigneusement tous les faits, car ils ne se rapportent point à la question !"

En effet, face à ces imposteurs, il ne nous reste le plus souvent que le rire, mettre les rieurs de notre côté.
A la fin des années cinquante, on annonçait à un polonais optimiste :
« Tu sais, les russes vont bientôt aller dans la Lune ! »
Plein d'espoir, les yeux brillants, il demande confirmation : « Tous ? »

Sans esprit critique envers leurs colonisateurs et oppresseurs, auraient-ils produit cette merveilleuse blague ? Sans critique, pas de « meilleur déconomiste de France », pas d'affiche de la Résistance : « Donne moi ta montre ! Je te donnerai l'heure ! » pour accueillir la mise de la France à l'heure de Berlin.

Sans liberté de blâmer, non seulement il n'est pas d'éloge flatteur, mais surtout il n'est pas de santé mentale possible.

Le rire est la première et la plus efficace forme de blâme. Il ne suffit jamais, mais sans lui rien n'est possible, le rire salvateur.

Tous les puissants imposteurs redoutent le rire salvateur. C'est bien pourquoi dès ses débuts à Yathrib, Muhammad a toujours pris soin de faire assassiner les poètes, et tout intellectuel concurrent, en commençant par ʻAṣmāʼ bint Marwān (Arabic: عصماء بنت مروان‎ "'Asmā' the daughter of Marwān") et Abu 'Afak (Arabic: أبو عفك‎, c. 7th century), sans oublier Ka'b ibn al-Ashraf (Arabic: كعب بن الاشرف‎)...


-- La science diffère de tous les autres modes de transmission des connaissances : nous croyons que les experts sont faillibles, que les traditions peuvent véhiculer toutes sortes de fables et d'erreurs, et qu'il faut vérifier, par des expériences.