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Abriter des intempéries la doudoune de montagne ?

Démarré par JacquesL, 04 Février 2010, 11:37:29 AM

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JacquesL

Problème : prendre un anorak de taille XXXL, donc en principe contenant bien la doudoune de montagne super-cloisonnée, et soldé bon marché (99,95 F), ET faire en sorte qu'il contienne et abrite AUSSI le capuchon de la doudoune.

Aucun de ceux que D4 a jamais soldé sous mes yeux ne remplit la fin du cahier des charges : tous prévoient un col de bonne présentation, et un capuchon escamotable. Juste ce qu'il ne faut pas. Le porteur est étranglé, et le capuchon de duvet n'est pas correctement abrité.

Les seuls articles qui remplissent le cahier des charges, sont les cagoules en Gore-Tex, surplus de la Bundeswehr, donc en camouflage tacheté que beaucoup abhorrent, et à condition de prendre la super-taille, 56-58. Là, le capuchon est intégré, et non pas escamotable.

Pourtant, je ne suis pas trop empoté de la machine à coudre, et je ne voulais pas renoncer à mettre un jour en service ces supersoldes d'il y a déjà quelques années.

D'abord élargir la fermeture du haut, à l'arrivée au col.
Ça occupe bien, car le montage d'origine est complexe. Et complexe à découdre.



Et voilà, on est passé de 28 cm de largeur de col, à 31 cm en bas, 32 cm en haut. Ni le capuchon de duvet ni le porteur ne sont plus étranglés.
Le tissu utilisé pour le triangle d'agrandissement est un enduit imper-respirant, avec doublure de nylon fin.

Il reste maintenant à prolonger le capuchon d'environ 7 à 8 cm, avec un deuxième cordon, pour resserrer jusqu'au nez et aux lunettes, pour bivouac ou halte en conditions de marde...

M'enfin bon, ça ne dispense pas d'emmener le vindsekk ou le bothy bag pour résister si on est pris dans la poudrerie, ou le brouillard à ne plus pouvoir s'orienter.


Terminé, avec rallonge de capuche :




On peut généraliser le constat : aucun designer des enseignes pour grand public, ni D4 ni G*-Sp*rt, n'a la culture du mauvais temps ou du raid nordique suffisante, pour proposer des pélerines à bosse ou des ponchos dont le cou et le capuchon soient assez amples pour qu'on puisse les enfiler par dessus un premier anorak.
Les ponchos d'origine militaire ont ce cou assez large pour servir. Mais la forme poncho ne convient pas au ski de raid. Alors qu'après correction des points cruciaux, la pélerine à bosse peut être précieuse.

Elle pourrait avoir l'avantage sur le surtout-veste, quand il faut progresser sous la neige, qu'il n'y a pas à retoucher la largeur de ceinture du harnais de pulka : il reste sous la pélerine.

Je viens de terminer la correction de cou d'un autre surtout-veste (une veste ouatinée de chez G*-Sp*rt, taille XXL), et j'ai commencé le chantier de correction radicale d'une pélerine à manches et bosse de chez D4. La coupe d'origine était désastreuse, avec en plus des manches bien trop étroites.

JacquesL

#1
Une finition n'a été faite qu'en mai : siliconer les nouvelles coutures du triangle ajouté.

La recette est désormais classique et éprouvée : dans une boîte de conserve basse à revêtement thermoplastique, diluer et mélanger un tortillon de pâte silicone translucide, achetée en cartouches à pousser, dans du white-spirit. Jamais plus d'un coup de gâchette à la fois. Appliquer ce sirop au pinceau. Stocker d'un chantier à l'autre le pinceau dans du white-spirit, ou mieux dans du pétrole lampant, du kérosène, moins volatil.


Evolution ultérieure de la technique : j'utilise environ  deux tiers de kérosène pour chauffage domestique, contre un tiers de white spirit. C'est nettement moins cher (acheté en bidon de 20 l en promotion à l'entrée de l'hiver), et la qualité finale est meilleure. En revanche le temps de séchage est au moins doublé. Les couches semblent plus fines, avec nettement moins de surépaisseurs de gel qui se désolvante en faisant une trace poreuse blanche. Ne pas oublier de bouchonner chaque application fraiche avec un autre pan de tissu, de préférence non encore traité, pour absorber l'excédent en surépaisseur. La consommation finale de matière est ainsi abaissée. Les résultats sur le tipi Appy Trails sont excellents.
Evolution du procédé. 40 g de mastic silicone, soit quatre coups de gâchette, dans 35 cl de carburant SP pris à la pompe. Touiller, touiller... On peut commencer à appliquer quand il reste encore quelques grumeaux non dissous. D'une part le pinceau va aider à disperser ces derniers grumeaux qui ont résisté à la cuiller. D'autre part on rajoutera un peu d'essence à mi-pot, puis en fin de pot.

JacquesL

#2
On peut envisager de prendre le problème dans l'autre sens, au moins pour la partie avant du capuchon de doudoune : le rendre moins sensible aux intempéries en en siliconant l'extérieur.
Perte de gonflant de duvet à craindre ?


Non, siliconage sur nylon laqué du capuchon de ma RD : zéro problème, zéro perte de gonflant.

A voir sur la doudoune entière, la semaine prochaine.


C'est vu, ça marche. Le simple fait que ce nylon soit laqué d'origine, donc à porosité déjà étranglée, limite efficacement la traversée du tissu par le silicone.

JacquesL

#3
Ce chantier s'est étalé sur plusieurs années, mais le voilà terminé. C'était une veste à 200 F chez Go-Sport, marque Wannabee.
D'abord élargir le col, puis allonger l'avant du capuchon, enfin poser deux boucles de fermeture de l'avant du capuchon.





Ces boucles se justifient mieux quand le haut du col reste ouvert, le bas du visage et la vision sont mieux dégagés, tandis que la fermeture complète convient bien au bivouac improvisé, imposé par le mauvais temps imprévu.

JacquesL

Utilisée comme surtout de bivouac, puis de route dans le blizzard en février 2015 dans le Pilat, la veste blanche était amplement soldée chez Arcadis-TOE, ce qui m'incita à tenter l'expérience. Sous les rabats de poitrine, on attendrait des poches, qui seraient fort utiles, il n'y en a pas. Elle pèse dans les 1040 g après séchage complet.



Son tissu est costaud et glissant, et elle n'a souffert en rien du bivouac sur lit de branchages d'épicéa ; même l'ample volet dorsal de ventilation n'a souffert en rien. Les bas de manches ne sont pas encore secs au moment où j'écris, dimanche soir : je n'avais pas songé à retourner les manches. L'intérieur est une fourrure d'acrylique.

Le défaut de conception majeur, c'est un col présentable, puis un capuchon escamotable, très insuffisant dans le mauvais temps, impossible à maîtriser dans le blizzard, pas protecteur devant. Ses cordons échappent aux gants, mais pas aux velcros du rabat qui en font un carnage. Il faudra remanier cela à fond.

Correction, 31 janvier 2018 : cousu les extrémités de capuchon, et préalablement deux trapèzes en tissu argenté.



Il reste encore à assurer la fermeture de ces deux petits panneaux. Ma préférence ira à des brandebourgs. Encore à faire.

Chantier achevé, brandebourg posé à gauche (manoeuvré à la main gauche), cordon de capuchon changé pour de la paracorde peu vulnérable aux velcros, tonkas posés.





Verdict après essai : c'est la largeur du col d'origine qui limite quelles tenues sont admissibles en dessous. Ce col ne fait que 54 cm de développement contre 64 à 66 cm à celui de l'anorak rouge carotte élargi en 2010 : http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1106.msg2125.html#msg2125

Il ne peut donc pas abriter ce blouson ouatiné auquel j'avais ajouté un capuchon en février 2010 : http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1104.msg2126.html#msg2126

Conclusion : pas de pitié ! Découvit et chirurgie, pour encore une fois élargir le col à une largeur qui permette à ce vêtement son rôle de surtout.
Exécution, le col est élargi de 7 cm, et cette fois le bas du visage est correctement couvert :



Il reste encore à siliconer les nouvelles coutures et le nouveau triangle d'élargissement.